La Chine crée plus d’emplois et développe des compétences en Afrique, le ministre tanzanien des Affaires Etrangères

La Chine crée des emplois en Afrique et y développe des compétences, s’est félicité mardi le ministre tanzanien des Affaires étrangères, Augustine Mahiga, dans une interview à Xinhua.   Les grands projets tels que les chemins de fer et les usines que la Chine construit sur le continent ne fournissent pas simplement des besoins fondamentaux, mais aussi beaucoup d’emplois, a-t-il salué.

Mugabe Xi Jinping   « Aussi n’est-il pas très correct de dire que les investissements et les activités économiques de la Chine ne créent pas localement des emplois« , a-t-il poursuivi en référence aux propos du secrétaire d’Etat américain sortant Rex Tillerson qui a récemment déclaré que les investissements chinois en Afrique ne créaient pas beaucoup d’emplois.

Le président américain Donald Trump a subitement annoncé mardi qu’il allait remplacer ce dernier par Mike Pompeo, alors que M. Tillerson achevait lundi soir sa première tournée africaine. Lors de celle-ci, il avait averti les pays africains de ne pas sacrifier leur souveraineté en acceptant des prêts de la Chine, le plus grand partenaire commercial du continent.

Lorsque l’Afrique a eu besoin de certains projets, tels que des voies ferrées, et qu’elle n’a pu obtenir l’aide d’autres pays ou n’a pu remplir les conditions financières ou politiques requises, elle s’est tournée vers un pays tel que la Chine qui y était disposé, a noté M. Mahiga. Beijing insiste sur le fait qu’elle apporte ce soutien sans contreparties politiques, exhortant les pays developpés à en faire de même.

emplo de la Chine en Afrique ledebativoirien.net  Evoquant le problème de la dette dans certains pays africains, le chef de la diplomatie tanzanienne pense qu’il y a davantage de moyens innovants pour alléger cette dette et pour offrir des prêts plus acceptables, gérables et attractifs.    Selon lui, c’est une bonne chose que l’Afrique ait la liberté de choix. Si un pays africain veut un prêt mais que ses conditions soient inacceptables, il peut aller faire son marché sur les places financières internationales et trouver d’autres options.

Lorsque M. Tillerson a dit que d’autres pays devaient participer au processus de développement, notamment de l’Afrique, Augustine Mahiga a répondu que faire des affaires avec la Chine ne résultait pas d’un choix.    « C’est une question de nécessité, parce que la Chine est aujourd’hui la deuxième économie du monde. Elle est un partenaire commercial majeur sur la planète. Tous les pays se rendent à Beijing pour y conclure des contrats. Qui serions-nous en Afrique ou en Tanzanie pour l’ignorer? », s’est-il interrogé.

« Il serait vraiment injuste de dire que les conditions chinoises sont mauvaises pour l’Afrique et que celles de l’Europe et de l’Amérique sont bonnes ou encore que les affaires que la Chine fait en Europe et en Amérique sont mauvaises pour l’Afrique », a jugé le ministre. « De notre point de vue, elles sont cohérentes avec nos priorités et compatibles avec nos besoins économiques ».la chine afrique

La Chine est depuis des années le premier partenaire commercial de la Tanzanie, avec quelque 350.000 emplois liés au commerce avec elle. De plus, les entreprises chinoises ont construit plusieurs méga-projets en Tanzanie, dont des routes et des ponts, créant environ 150.000 emplois.

DAR ES-SALAM, Xinhua

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