Alors que le président Alassane Ouattara affichait un satisfecit démesuré autour de son bilan politique, économique et social à l’occasion de la fête du travail 2018, ‘‘La 4ème VOIX, LA VOIX DES SANS VOIX’’, lui rappelait son échec sans mesures face au vécu social des Ivoiriens. Lui, il était au Palais présidentiel avec la haute classe sociale, les représentants de la 4ème voix, eux étaient face à la classe basse de la société ivoirienne au Baron bar de Yopougon, cette commune martyre des préjugés du régime ivoirien.
Ils étaient face à l’auditoire qui se trouvait comme dans deux mondes après avoir suivi la déclaration du chef de l’Etat pour qui, la Côte d’ Ivoire est réellement la 5ème puissance économique mondiale !
«Notre économie a connu une croissance vigoureuse et solide de 9% en moyenne, par an, sur la période 2012-2016, et de 7,8% en 2017. En 2017, elle s’est ainsi classée en tête des huit pays de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (l’UEMOA) et cinquième au niveau mondial, en termes de croissance du PIB » a dit le président Alassane Ouattara.
ÉCHEC TOTAL SELON LA 4EME VOIX
«Voilà bientôt huit années que la Côte d’Ivoire s’endette, et que les populations ne voient aucun des fruit de ce surendettement. Nous avons vu ici, alors que le pays était divisé en deux, que le régime Laurent Gbagbo a réussi à stabiliser l’économie au point où les populations ne sentaient pas ce lourd poids de misère et de pauvreté qui pèse aujourd’hui sur elles avec le président Ouattara. C’est le signe flagrant de son échec !
Car il n’y a pas de fête de travail en Côte d’Ivoire, parce que les vrais travailleurs sont oubliés. Et les vrais travailleurs, ce sont les paysans, les planteurs, les agriculteurs, les petits commerçants. Eux dont les prix des produits sont fixés par l’Etat. Dons qui est leur employeur, mais dont ils ne reçoivent rien. Le prix du cacao, du café, de l’anacarde, coton, de l’hévéa etc. est fixé par le gouvernement, sans l’avis des paysans, donc c’est lui l’employeur.
Mais aucune sécurité sociale pour les planteurs, alors que les représentants du gouvernement se goinfrent dans les ministères et autres institutions. Ce sont des simulacres de fête du travail que célèbre le gouvernement Ouattara depuis des années. Comment ignorer les vrais travailleurs alors qu’on profite de leur travail ? C’est du vol !», a déclaré le jour de la célébration du 1er mai consacré à la fête du travail, Théophile Soko Waza, le Président du directoire, de la 4ème VOIX, LA VOIX DES SANS VOIX, Théophile Soko Waza, Président du Congrès du Peuple pour le Développement et les Libertés-CPDL.
Il assène:
«Nous concédons au premier ministre le classement de 5ème puissance économie mondiale qu’il attribue à la Côte d’Ivoire, certainement qu’il s’est rendu compte de s’être trompé. Puisque la référence est l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine-UEMOA, en termes de croissance du PIB pour justifier le surendettement est le plafond de 70%. Alors que la norme pour les pays développés est de moins 40% du PIB. Alors prôner vouloir être pays émergent et prendre pour repère et se mesurer aux pays de la sous-région qui sont faibles, cela montre l’échec du régime Ouattara qui s’était présenté comme la solution économique à la pauvreté ivoirienne. Il a trompé tout le monde. Et nous avons cru à son discours, mais aujourd’hui le constat est là ! L’échec. Politique, économique et sociale ! ».
Il continue de dénoncer :
«Le système de sécurité social tel qu’effectué par la Cgrae, la Cnps et un échec d’autant que le reversement des cotisations des travailleurs est un véritable labyrinthe. La Couverture Maladie Universelle annoncée est un échec. Face à cela, il nous faut redonner espoir aux ivoiriens par le changement de régime. Et 2020 est la date indiquée. Nous savons qu’Alassane Ouattara ne sera plus candidat. Il nous faut réfléchir à comment rembourser toute cette dette de la Côte d’Ivoire qu’il a contractée. Puisque son seul endettement a dépassé toutes les dettes cumulées par les présidents Felix Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié, Robert Guei et Laurent Gbagbo. Il faut que les ivoiriens s’organisent pour que la Côte d’Ivoire retrouve le chemin de la stabilité sociale, politique et économique. C’est à cela que va œuvrer ‘‘La 4ème VOIX, la voix des sans voix’’.
Ce Groupe de réflexion qui est une coalition d’une trentaine organisations politiques et de la société civile a décidé d’être la voix de ceux qui n’ont pas droit à la parole, de ceux qui souffrent dans le silence, de ceux qui portent la Voix des opprimés face au système politique et social en place expliquent les différents leaders qui la composent.
«Nous lançons un appel à toutes les organisations qui veulent apporter un plus à la Côte d’Ivoire pour que nous soyons de plus en plus nombreux à représenter la vraie Voix de la Côte d’Ivoire, le vrai désir de changement du peuple et à la mutualisation des forces pour que les Ivoiriens puissent vivre en paix et avoir un véritable projet de vivre dans une nation émergente qui va réellement de l’avant».
Se positionnant comme une force de propositions, LA 4ème VOIX, LA VOIX DES SANS VOIX est un vaste ensemble d’Ivoiriens : du Nord, du Centre, du sud, de l’ouest de l’est, de toutes sensibilisées travaillant en bonne intelligence pour bâtir un Etat de liberté et démocratique en Côte d’Ivoire. Un meeting est annoncé les prochaines dans la commune de Port-Bouët, Abidjan.
H MAKRE
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