Quinze (15) ans après le technicien français Jean Marc Guilloux va-t-il signer son retour sur les bords de la lagune Ebrié ? Bien sûr avec un nouveau projet pour ressusciter le football Ivoirien lambeaux ? C’est à croire réellement que les Ivoiriens continueront de désespérer de leur football avec la guerre de félicitations de l’instance mondiale en direction de l’équipe de Sidy Diallo. Qui viendra sauver, cette sélection nationale qui a fait tant rêver le continent africain? Elle, pourtant habituée aux grands rendevez-vous, ne sera pas présente à la prochaine coupe du monde en Russie. Il est temps de disséquer le mal qui ronge notre football. Décryptage !
Le constat que nous faisons, c’est que le départ du père de la formation de l’Académi Mimos Sifcom, d’où sont sortis des génies du championnat ivoirien, la page de foot attrayant a aussi tourné le dos au spectacle et autres gris-gris. Hormis les matchs de la sélection nationale où le public se fait aussi désirer, le championnat offre des gradins vides.
Le mal pernicieux du football ivoirien réside pour notre part, dans la corruption et le favoritisme qui y règnent. Figurez-vous, pendant les périodes de recrutements en début de saison, nos entraineurs se livrent selon plusieurs témoignages de joueurs et certains dirigeants à des pratiques peu recommandables. Pour être plus précis, le recrutement d’un joueur équivaut à sa prime qu’il concède à son coach.
C’est pourquoi, nous constatons que le championnat de Côte d’Ivoire ne regorge plus de joueurs talentueux et même de qualité. Puisque, les véritables talents sont laissés au détriment de joueurs moyens, prêts pour «le deal». Raison pécuniaire. C’est donc à des journées portes ouvertes à la médiocrité auxquelles nous prenons part durant le championnat.
Les jeunes talents, la vitrine et l’espoir de du beau football n’ont pas échappé à cette mort programmée. Être sélectionné en équipe nationale est un fonds de commerce bien géré par le staff des entraineurs de l’équipe nationale sous l’œil vigilant de la direction technique nationale (DTN). Une complicité mortuaire !
Laquelle DTN qui est censée établir une politique pour rechercher les oiseaux rares est, elle-même en proie aux conflits intérieurs. Résultats, des problèmes de leadership qui minent l’institution sportive ivoirienne : un vrai panier à crabes.
Ainsi nous comprenons, la fuite et l’invasion de joueurs ivoiriens vers d’autres cieux. La Côte d’Ivoire s’est vue dérober voire vider de nombreux talents, entre autres : Bissouma Yves qui a couru vers le Mali, N’guessan Kouamé encore vers le Mali, Moussa Doumbia, toujours vers le Mali. Dre que le pays de Salif Kéita quelque chose ! Ils y font le grand bonheur du public de ce pays-là !
Ajouter à cela, l’insouciance de la Fédération ivoirienne de football (FIF) à l’égard de tous ces jeunes joueurs, qui pullulent dans les camps de formations. La FIF attend paisiblement pour cueillir le beau fruit mûr ! Pendant plus de dix ans, donc, il a été clairement montré l’incapacité de la FIF sous Sidy Diallo à organiser un championnat de jeunes. Elle a plutôt jeté son dévolu sur sélection A avec des professionnels formés, hors du championnat ivoirien. Ils ont eux le portefeuille bien rempli !
La Fédération Ivoirienne de Football présidée par Sidy Diallo mérite-elle de tenir les rênes du football ivoirien? La piste est donnée avec l’audit de la FIFA qui irrite les occupants de la maison de Verre à Treichville. Vivement les États généraux du foot ivoirien pour des réflexions, des stratégies et des résolutions. Il n’y a plus de talents, que Sidy Diallo alors ? Il peut continuer sa guerre contre les pompes funèbres ivoiriennes !
HM avec SANDRINE KOUASSI
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