LE MOUVEMENT, «C’EST LE MOMENT» PREND POSITION ET LANCE UNE CARAVANE
QUI A INTÉRÊT QUE LES RESSORTISSANTS D’UN PAYS DONNÉ SOIENT EXCLUS DU PROCESSUS ÉLECTORAL ?
Une grande caravane de sensibilisation des ressortissants du Burkina Faso est annoncée par «C’est Le Moment » (CLM) à travers toute la Côte d’Ivoire, dès ce mois d’août 2018. Et pour Cause. Alors que le nouveau code électoral adopté par le parlement burkinabé autorisant, désormais le vote des ressortissants du Burkina Faso à l’extérieur du pays, qu’un débat incompréhensible est soulevé par une partie de l’opposition. L’opposition voit d’un mauvais œil l’aboutissement de plusieurs décennies de combat au sujet du vote des burkinabé de l’extérieur. Une position intrigante qui interroge plusieurs burkinabé de la diaspora.
C’est alors qu’un Mouvement politique fondé à Abidjan par l’opérateur économique burkinabé Moumouni Pograwa, «C’EST LE MOMENT » (CLM) décide de monter au créneau à l’effet d’apporter un soutien sans faille à ce nouveau code électoral tant attendu et qu’il qualifie d’évolution majeure sur l’échiquier politique au Burkina Faso.
C’est que la nouvelle Loi burkinabé qui consacre le vote de la diaspora de ce pays est combattue par l’opposition sur trois principaux points qui consacrent : la reconnaissance de la carte nationale d’identité burkinabé et le passeport biométrique comme seuls documents devant servir au vote. Ensuite, que les ambassades et les consulats sont retenus comme seuls lieux de vote des burkinabé de l’extérieur, puis enfin, l’actualisation de la liste électorale par des moyens plus électroniques. Des actes qui devraient réjouir plus d’un ressortissant burkinabé qu’il soit politicien ou pas, quand l’on sait que leur quête a fait l’objet de plusieurs manifestations dans plusieurs pays de la sous-région ouest africaine, notamment en Côte d‘Ivoire qui regorge le plus fort taux de la diaspora burkinabé. C’est un droit de tout citoyen de décider du choix, de qui présidera à la destinée de sa nation pour un temps déterminé.
Sur ces points susmentionnés, l’homme, Moumouni Pograwa et son mouvement ‘‘CLM’’ ont été clairs: «Nous, burkinabé de la diaspora, félicitons le gouvernement et les députés qui ont tenu compte des droits et de toutes les revendications de la diaspora à savoir : 1. Consacrer 
définitivement notre droit de vote ; 2. Nous établir des documents administratifs fiables en lieu et place de la carte consulaire qui ne garantit pas une fiabilité et une transparence ; 3. Permettre qu’une grande majorité de la diaspora puisse participer effectivement à ces élections. Vu que ces éléments qui concernent la diaspora ont été pris en compte, nous ne nous reconnaissons pas dans le débat puéril actuel que certaines chapelles politiques tentent d’imposer à l’opinion sur la base de considérations purement politiciennes. »
En Côte d’Ivoire, les projections font état de 4 millions de burkinabé susceptibles de participer au vote. De quoi susciter de l’intérêt pour la classe politique burkinabé car cet électorat potentiel à lui seul peut faire basculer le vote. Cette nouvelle donne devrait plutôt susciter de l’intérêt et non de l’inquiétude pour toute la classe politique burkinabé. Qui a intérêt que les ressortissants d’un pays donné soient exclus du processus électoral ? A Abidjan, difficile de penser que cela viendrait de l’opposition du pays des hommes intègres.
Mais déterminé, Moumouni Pograwa a décidé de faire le tour de la Côte d’Ivoire avec ‘‘C’est Le Moment’’, afin de sensibiliser ses compatriotes à ne pas s’encombrer d’inquiétudes pour s’inscrire massivement sur les listes électorales. De mettre à jour les différentes pièces utiles pour leur vote. 
Des meetings sont annoncés à Korhogo, Bouaké, Yamoussoukro, San Pedro et Gagnoa en ce mois d’août 2018, pour une mobilisation totale pour la présidentielle de 2020.
H.MAKRE (info SD)
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