DIFFICILE EXPLICATION DE SIDI TOURE
C’est par un communiqué du Porte-parole du gouvernement ivoirien que la difficile situation des enfants des forêts classée de Tiassalé a été exposée. Ils seraient des centaines à connaitre une vie difficile en cette rentrée scolaire 2018 devant l’engagement fou de la première dame ivoirienne Dominique Ouattara qui se bat avec tous les moyens de l’Etat pour les sortir des forêts et leur permettre de retrouver les routes de l’école. Elle n’a pas vu venir le cas des enfants es forêts de Tiassalé.
Pas de sa faute si celle qui a en charge l’éducation nationale a d’autres préoccupations. Kandia Camara ministre de l’Education nationale est engluée dans l’analyse de sa vie post 2020. Sa préoccupation de l’heure reste ses postes électifs, exit les enfants des forêts de la Sodefor de Tiassalé. Difficile d’adjoindre l’Education et engagement électorale pour soi ! Fort reste le pari que ces enfants ne trouveront pas de sitôt la route de l’école. Mais le Sidi Tiémoko a encore la force d’expliquer la misère des enfants des forets de Tiassalé !
Pour lui, c’est dans le cadre de la sécurisation des forêts classées initiée par le Conseil national de Sécurité et pilotée par la SODEFOR, que des actions d’informations et de sensibilisations ont été menées dans les départements et sous-préfectures rattachés à la forêt classée de Mopri, avant la phase de délocalisation des populations qui y vivaient. Il poursuit en disant que d’abord, le 30 janvier 2018 s’est tenue une rencontre à la préfecture de Tiassalé présidée par M. le Préfet de la localité en vue d’amener les Autorités administratives à mieux appréhender le programme de sécurisation des forêts.
Ensuite, le 31 janvier 2018, a eu lieu la grande réunion de sensibilisation dans le campement de Kouadioyaokro (en FC Mopri). Elle a regroupé la quasi-totalité des Chefs de campements et leurs notables concernés par le programme de sécurisation. Celle-ci a été présidée par Mme le Sous-préfet de Tiassalé. Enfin indique-t-il, les 16 et 17 avril 2018 à la suite de la mission de reconnaissance qui a été effectuée, il est ressorti que certains campements étaient déserts, ce qui fait dire que la sensibilisation relayée par l’Unité de Gestion forestière de Mopri au cours de ses activités régaliennes a été bien perçue.
UNE SITUATION BANALISÉE PAR LE GOUVERNEMENT IVOIRIEN
Mais il peut banaliser la vie des écoliers en affirmant qu’en ce qui concerne la situation de l’EPP Mopri, certaines remontées d’informations dans la presse, indiqueraient la fermeture inattendue dudit établissement ainsi que la sortie des classes de plus de 2000 enfants. Mais ce que le ministre ne devrait pas oublier, la situation de 10 écoliers doit alerter le gouvernement. Si cette presse n’avait pas été là, le gouvernement se serait-il saisit de cette urgence ?
Mais pour Sidi, il est important d’apporter plus d’éclaircissement à cette situation. En effet, notons que : L’EPP Mopri est situé au sein d’une forêt classée; les populations dont les enfants fréquentent l’école ont été délocalisées de la forêt dans la période du 26 juin au 05 juillet 2018 ; L’EPP Mopri est composée que de 6 classes, 2000 est donc un nombre trop excessif pour quantifier le nombre d’enfants qui fréquente l’école ;
L’école a été construite dans les années 80 pour la scolarisation des enfants des travailleurs de la SODEFOR vivant dans la base vie. A présent, cette base vie a été délocalisée hors de la forêt. Cette école qui est un patrimoine de la SODEFOR, a donc été épargnée de la destruction pour servir d’abri aux agents lors des missions et des patrouilles en Forêt Classée de Mopri. Bien que les dispositions idoines aient été prises pour informer les responsables de l’école des nouvelles procédures en cours pour la sécurisation des forêts classées, fort est de constater que l’information n’a pas fait bon chemin.
«Le Gouvernement étant toutefois concerné par tout ce qui touche de près ou de loin à l’éducation des enfants, suit avec beaucoup d’attention les échanges en cours entre la SODEFOR et les agents concernés dans le but de trouver une solution transitoire à cette situation. La volonté de l’Etat est de garantir l’éducation de chaque enfant, d’autant plus qu’en Côte d’Ivoire l’école est obligatoire». Ainsi parle Sidi Tiémoko Toure pour le gouvernement ivoirien.
Depuis plusieurs années que dure cette situation, il a fallu cette rentrée scolaire bourrée de fais annexes bien cautionnées par la ministre Kandia, pour que le cas des écoliers de Tiassalé soit vu par le gouvernement ivoirien ? Et l’anticipation de l’action gouvernementale ?
GRACE OZHYLLY
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