Cette jeune auteure à sa première prise de plume a décidé d’aborder L’excision
La salle Emmanuel Dioulo de l’hôtel du district au PLATEAU a servi le de cadre ce vendredi à la dédicace de l’œuvre intitulée ‘’ une féminité amputée de Adeline Camara. Cette jeune auteure à sa première prise de plume a décidé d’aborder un sujet, certes plusieurs fois porté par des écrivains célèbres, mais qui malheureusement reste toujours d’actualité : l’excision. En effet, malgré les lois, malgré les campagnes de sensibilisation, malgré les condamnations, malgré les drames, malgré les vies détruites, malgré les morts, des lames sanglantes continuent de mutiler des corps de jeunes enfants qui doivent dans la chair leur féminité. Des crimes sus, mais aussi des crimes tus. Or, il ne faut pas se taire. C’est ce à quoi s’engage l’auteure. Toujours dénoncer ce crime donc, tant qu’une seule fillette est victime d’exciseuses. Dénoncer ces criminelles, mais aussi aider les victimes à se reconstruire.
Des lignes tâchées de sang, des pages imbibées de souffrance. C’est pour faire officiellement la satire de cette vieille pratique insensée combien honteuse et complexant que cette jeune dame, comptable de formation en service au ministère des eaux et forêts a réuni autour d’elle, amis et connaissances. Mais avant c’est Valentin Memel, directeur général des grandes Editions africaines, maison éditrice de la première œuvre de la native du Hambol pour dire que bien qu’existant depuis 2014, l’œuvre d’Adeline est la première sortie de cette écurie. Donnant les raisons qui ont milité en faveur de cette jeune auteure, il a reconnu la noblesse de son combat qui a pour but de redonner dignité et espoir de vivre à la femme excisée.
Valentin Memel a aussi émis le souhait que cette œuvre soit mise au programme dans nos Lycées et collèges. L’auteure prenant la parole a dit qu’elle a décidé de ne plus se taire sur cette tare notre société en interpellant les consciences collectives. Elle a décidé de mener le combat contre le drame sentimental que vivent ces milliers de femmes amputées et meurtries dans leur chair. L’excision est le drame que vivent plus deux cent millions de femmes à travers le monde. C’est ce combat a-t-elle martelé que toute l’humanité doit mener en ce monde ici-bas.
Quant à Traoré Youssouf, chef de cabinet représentant le ministre des eaux et forêts a au nom d’Alain Richard Donwahi félicité sa jeune collaboratrice pour son courage et son engagement contre cette pratique ancestrale insensée. Fin littéraire, le chef du cabinet a reconnu et salué la valeur didactique de l’œuvre préfacée par l’éminente journaliste Agnès Kraidy. Il faut souligner que le représentant du ministre avait à ses cotes le directeur général de la faune et de la flore, le colonel Soro Yamani, le directeur de la police forestière et plusieurs hauts cadres de l’administration.
FORD RAYMOND GUEI
© 2018, herve_makre. All rights reserved.
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de www.ledebativoirien.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.