AFFAIRE BCCI ETAT DE COTE D’IVOIRE : LE SILENCE DES AUTORITÉS CONTRIBUE A LA MISÈRE DES EX-AGENTS

Les 45 ex-agents de la défunte Banck of crédit and commerce international ont du mal à être dédommagés après la dissolution de cette banque en 1991. Et tout ceci es favorisé par le silence étrange au sommet de l’état. Sinon comment comprendre que des pères de familles  attendent pratiquement  28 ans dans l’espoir de percevoir ce qui leur ait dû ? Pour l’histoire,  il faut rappeler que la BCCI a ouvert sa filiale ivoirienne en 1978 avant d’être dissoute en 1991 suite à une affaire de blanchiment d’argent issu de la drogue. Ainsi le siège social basé à paris décide, via le liquidateur unique en la personne de Me  martine Grasset Marilier, de reverser aux 45 ex-agents ivoiriens de la BCCI, l’équivalent de 15 ans de salaire plus d’autres bonus pris en compte. Montant total programmé pour le dédommagement des 45 ex-agents, 3,648 milliards FCFA.

Le liquidateur unique Me Martine Grasset Marilier, informée de la mise en place de la société nationale de recouvrement  de cote d’ivoire (Sonareci) et de la nomination d’un liquidateur local, Aboa Cotchi Bernard, prend des dispositions. Le 23 décembre 1997, Me martine Grasset Marilier envoie aux 45 ex-agents, via le compte de l’agence centrale des créances contentieuses, la somme 1,481miliard FCFA, mais les destinataires que sont les 45 ex-agents n’ont pas vent de cela pendant un an. Ce n’est qu’un jour au cours de l’année  1999, que Aboa Cotchi Bernard convoque les 45 ex agents à son bureau pour remettre  à chacun d’eux la somme de 2,5 millions soit un total de 112,5 millions sur 1,481milliard envoyé par Me  martine Grasset Marilier en leur disant qu’il fait ce geste à titre humanitaire comme si cet argent était sa propriété.

En 2001, Charles Diby Koffi prend la tête du trésor après appel d’offres, mais il n’y a pas eu de passation de charges officielles entre lui et  Aboa Cotchi Bernard concernant le dossier BCCI. Là, commence le flou car l’on ne sait plus quel rôle jouait le liquidateur local. Cependant, Me  martine Grasset Marilier soucieuse des droit des 45 ex-agents ivoiriens, envoie le 4 mars 2002, via toujours l’agence centrale des créances contentieuses la somme de 666 millions de FCFA avant d’envoyer un an plus tard, le 26 décembre 2003, la somme 777 millions de FCFA. C’est à partir de ce moment que les services de Charles Diby Koffi ont été visités par le mauvais esprit gardant le silence curieux sur toutes les sommes reçues du liquidateur du siège Me  martine Grasset Marilier qui a respecté tous les engagements.

baqeu de creditL’argent ne parvient donc pas aux 45 ex-agents qui attendent désespérément. Où est donc passée la somme de 1,443 milliard que le liquidateur a envoyé aux 45 ex-agents via l’agence centrale de des créances contentieuses ? Qu’est devenu le liquidateur local Aboa Cotchi Bernard ? Me Franck Kouyaté, mandataire des 45 ex-employés est réduit au silence car faisant l’objet de menaces quotidiennes pour laisser tomber l’affaire. Les  ex-agents croupissent dans la misère totale et cinq d’entre eux sont décédés, faute de moyens pour des soins adéquats. Le  dernier en date est Kouyaté M’Fah, décidé il y’a quelques semaines. Ils sollicitent l’intervention du premier ministre Amadou Gon Coulibaly pour faire avancer le dossier afin  qu’ils retrouvent leur dignité.

FORD RAYMOND GUEI

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