Depuis quelques années, l’on constate la prolifération des dépôts de gaz butane dans les coins et recoins de la ville de Man. La majorité des propriétaires de taxi et chauffeurs de taxi utilisent le gaz butane dans leur taxi en lieu et place de l’essence dans le moteur. «Moi, je prends 3 voire 4 bouteilles de gaz butane par jour. Ce qui coûte moins cher, parce qu’une bouteille coûte 2500 FCFA. L’essence coûte cher pour faire une journée, je dois utiliser au moins 25 000 Fcfa». Confie Ismaël, chauffeur de taxi. Ce qui compte pour lui, c’est son gain quotidien et non la sécurité des usagers.

Signalons que ceux-ci fabriquent un réservoir à gaz de butane et le place dans le coffre du taxi. «Je dois verser à mon patron la somme de 15 000 FCFA par jour. Donc si je dois utiliser l’essence qui doit me couter à la rigueur 20.000 F CFA voire 25.000 franca par jour, je ne pourrai pas faire de recette et avoir un peu pour ma famille» soutient Bakayoko, chauffeur de taxi. Quant à Sahi Veh opérateur économique, s’interroge à quoi sert les arrêtés que les autorités ivoiriennes prennent pour éradiquer ce fléau. Ajoute-t-il que n’importe qui vend du gaz de butane dans les quartiers surtout dans les garages auto. Les dépôts de gaz de butane à Man est une triste réalité en dépit de l’interdiction de ceux-ci dans les automobiles.

Mais les usages s’inquiètent lorsqu’ils empruntent ces taxi-communaux pour se rendre dans leur quartier respectif. Les risques quant à l’utilisation de gaz butane sont multiples notamment, l’explosion du véhicule ou l’incendie qui peuvent causer la mort des usagers. «Chaque fois que, j’emprunte un taxi à Man, j’ai la peur au ventre à cause du gaz butane. J’imagine, qu’il y a une fuite dans le véhicule ou un croisement de taxi, c’est automatiquement la mort», confie Guei Roland, habitant de Man. Pour lui, le gaz butane est un risque auquel les passagers sont confrontés quotidiennement. Pour dire que l’Etat doit prendre des mesures adéquates que de simples messages de sensibilisation et de dissuasion à l’endroit des cibles majoritairement analphabètes.

Dan De San

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