ELECTRIQUE TENSION ENTRE ALLIES
La justice ivoirienne a condamné à 12 mois d’emprisonnement mardi 29 janvier 2019 à Abidjan le député Alain Lobognon, reconnu coupable d’avoir divulgué une fausse nouvelle. Alain Lobognon, ex-ministre des Sports et proche du président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro, a également été condamné à verser une amende de 300.000 francs CFA (523 dollars).
Le député était poursuivi pour avoir annoncé sur les réseaux sociaux l’arrestation d’un autre parlementaire, Jacques Ehouo, maire élu de la commune du Plateau, convoqué par la justice pour être entendu sur des soupçons de détournement d’argent public puis inculpé mais laissé en liberté.
Pour le procureur de la République, l’information « erronée » a engendré des « manifestations » créant un « trouble à l’ordre public ». Entendu le 15 janvier, Alain Lobognon a été placé sous mandat de dépôt et déféré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. A l’audience mardi, Alain Lobognon a comparu sans ses avocats. Ils ont quitté la salle après avoir levé trois exceptions, toutes rejetées par le parquet, notamment l’immunité parlementaire, qui protège le député.
L’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF), une institution qui regroupe 87 parlements dans le monde, avait appelé, le 19 janvier, au respect de l’immunité parlementaire de l’ensemble des députés ivoiriens et demandé la libération du député Alain Lobognon.
La colère monte dans les rangs des compagnons de l’ex-premier ministre et actuel président de l’assemblée nationale ivoirienne lui dont la démission est annoncée par le chef d’Etat ivoirien Alassane Ouattara en février prochain. La tension politique est électrique en côte d’ivoire ou les observateurs assistent à de plus en pus de fractures entre les anciens alliées RHD.
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