ABIDJAN:LES MEETINGS DE PRESSE DE SYLVAIN TAKOUE (RFI)

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1er meeting de presse de Sylvain Takoué, Président du Rassemblement des Fiers Ivoiriens (R.F.I.) :

« Comme ils le disent, allons seulement, mais c’est la fin du film qui fera pitié… »

RFI SYVAIN TAKOUE    

Chers compatriotes, chers amis jeunes, chers parents ivoiriens, où que vous soyez, et à vous aussi, chers amis de la Côte d’Ivoire, je vous salue. Je vous voudrais m’adresser à vous tous, et je vous remercie de m’écouter, là où vous êtes. D’ici, de ce coin de la Côte d’Ivoire où je me trouve, je voudrais vous parler librement comme à un meeting populaire. Vous serez habitués à ces meetings de presse que j’animerai aussi régulièrement que possible. Parce que physiquement, je ne peux me retrouver partout à la fois pour le faire. Mais avec ce système d’ubiquité, grâce à la presse, je peux m’adresse à vous tous, en même temps. Ce sera comme mon hologramme qui s’adresse à vous. Mais pour dire des choses vraies, pour dire les choses en vrai. Jean-Louis Mélenchon l’a fait à leur élection présidentielle française passée.

De cette même façon, je voudrais vous parler, à tous, à la fois. Car le sujet est grand et grave. Il s’agit de parler de notre pays, la Côte d’Ivoire. Je vous en parlerai donc, un peu comme si on était librement en meeting à la place Ficgayo, à la place CP1, à la place Jessie Jackson, ou au stade de la BAE à Yopougon. Ou bien à la place Inch’Allah de Koumassi. Ou bien à la place Jean Folli de Port-Bouët. Ou bien à la place de la mairie d’Abobo, là où il y a beaucoup de mendiants aujourd’hui, alors qu’une loi est prise pour interdire ça. Vous m’entendrez aussi comme si on était à la place Bon Wéli de Garahio à Gagnoa, ou à la place Laurent Gbagbo en face du quartier Nairayville, ou au stade Biaka Boda dans la Cité du Gôh. Ou bien aussi à la grande place Henri Konan Bédié, à Daoukro, etc. Tant de lieux et tant d’espaces libres pouvaient servir à ce meeting avec vous tous. Parce que tous ces espaces sont des lieux et coins de la Côte d’Ivoire, sur la terre ivoirienne, où des Ivoiriens peuvent venir écouter massivement de nouveaux leaders politiques Ivoiriens. Un peu comme dans la Grèce d’autrefois où les gens se parlaient directement pour discuter et débattre des affaires publiques de la Cité. Le principe est le même, parce que le sujet nous tient tous à cœur. Et ce sujet, c’est la Côte d’Ivoire.

sylvain Takoue tacle Alassane ouattara LEDEBATIVOIRIEN.NETChers Ivoiriennes et Ivoiriens, chers amis de la Côte d’Ivoire. Est-ce que cette Côte d’Ivoire, où nous vivons, va bien ? Est-ce que nous nous sentons bien à notre aise, dans cette Côte d’Ivoire confuse ? N’avez-vous pas l’air d’y étouffer et de souffrir dans votre chair ? Est-ce que les choses sont vraiment à leur place dans ce pays ? Est-ce que vous ne voyez pas l’envers remplacer pas l’endroit ? On nous dit que nous sommes dans une Côte d’Ivoire qui gagne. Mais qu’est-ce que vous gagnez concrètement, vous, dans votre vie ? Tous ces palabres que vous voyez, par-ci, par-là, dans ce pays, c’est pour quoi ? C’est parce que personne, au sein des Ivoiriens d’en bas, ne gagne rien de bon dans leur Côte d’Ivoire du sommet qui gagne ? Comment peut-on faire croire que Jésus est revenu et que le monde est sauvé, alors que c’est faux ? Comment peuvent-ils vouloir nous faire avaler de force des couleuvres, alors qu’eux-mêmes mangent du caviar ? C’est cette Côte d’Ivoire-là qui gagne ? Cette Côte d’Ivoire où ceux qui gouvernent s’enferment dans leur tour d’ivoire au sommet du pays et exigent notre silence, pendant que rien ne va dans le pays, et qu’ils sont heureux seuls, avec l’argent de tout le monde.

C’est quel pays, ça ? S’il y a des palabres à n’en pas finir dans un pays, c’est parce qu’il y a des choses qui ne marchent pas bien. Et beaucoup de choses ne vont pas bien. Quand les gens en parlent publiquement, on les attrape pour les jeter en prison. Quand les gens revendiquent ce qui serait bien pour tout le monde, on les attrape pour les jeter en prison. Quand les gens manifestent publiquement leurs mécontentements, on les menace, on les attrape pour les jeter en prison. Les pleurs du peuple, ce n’est pas le problème des dirigeants politiques du pays. Les souffrances socio-économiques du peuple, ce n’est pas leur affaire. Ils veulent qu’on se taise, qu’on souffre en silence et qu’on les applaudisse seulement. Ils disent que le pays est bien gouverné, mais est-ce que c’est vrai ? Ils disent que l’économie du pays est en hausse et que ça nourrit suffisamment tout le monde, mais est-ce que c’est vrai ? Ils disent qu’ils ont créé des emplois du travail partout et pour tout le monde, mais est-ce que c’est vrai ? Ils disent que la pauvreté et la misère sociale ont beaucoup diminué, mais est-ce que c’est vrai ? Ils disent que tout le monde a de quoi vivre, de quoi se nourrir, de quoi scolariser ses enfants, de quoi soigner sa famille, de quoi payer régulièrement son loyer, de quoi réaliser ses projets de vie, etc. Mais est-ce que tout cela est vrai ? Quel est donc ce pays où tout le monde, selon eux, roule sur de l’or, et puis il y a des palabres d’argent partout ?

sylvain takoueChers Ivoiriens, regardez vous-mêmes l’école ivoirienne, l’école que tous nos enfants fréquentent. Regardez comme l’école ivoirienne, devenue sans tête ni queue, ni repère, est détruite en Côte d’Ivoire. Ils ont tout mélangé, tout gâté dedans. L’école, c’est la base d’une société, l’âme d’un pays, la conscience de base d’une nation. S’il n’y a pas d’école en Côte d’Ivoire, c’est que notre pays n’a plus son âme et n’a plus de conscience en formation. Ils ont fait de l’école, en Côte d’Ivoire, un vrai foutoir, tout comme les hôpitaux publics sont de vrais mouroirs. Parce que ça se sait partout, pour nos hôpitaux, ils veulent un peu corriger cela en mettant en place leur CMU, mais ça ne marche pas, parce que rien n’est clair dans leur affaire. Tout ce qui compte pour eux, c’est de tirer des profits d’argent là où ils mettent leurs mains. On a l’impression que ce sont des commerçants politiques qui nous gouvernent. La qualité de l’instruction n’est pas leur problème.

Ils ont fait que les écoliers d’aujourd’hui, dans tout le pays, en tout cas pour le gros lot, ne valent rien, ne connaissent même plus papier, comme ceux d’avant-avant connaissaient bien papier de Blanc. Est-ce que ça là, c’est bien ? Est-ce que ça là, c’est bon ? Est-ce que ça arrange le pays ? Est-ce que c’est une bonne chose qu’un pays n’ait pas de relève digne de ce nom pour assurer l’avenir du pays ? Même quand un enfant ne connaît rien de bon dans leur école là, on lui dit : passe en classe supérieure. Quand son bulletin scolaire est truffé de mauvaises notes et de moyennes médiocres, on lui dit : va devant seulement ! Mais c’est pour devenir quoi de bon et quoi de bien, devant là-bas ? Ils ont fait de l’éducation scolaire un parc où  nos enfants sont instruits au rabais, ou ils sont tout simplement déshumanisés, parce qu’ils n’apprennent plus correctement les humanités. C’est pourquoi les enseignants en veulent aux responsables du pays. Les enseignants du pays leur en veulent parce qu’ils se voient exploités pour rien dans ce mauvais système éducatif qui gonfle des chiffres de performance ronflants pour plaire à l’extérieur.

Mais l’extérieur sait que l’école ivoirienne n’est plus du tout bonne et qu’elle n’est ni fiable ni viable. Quand il n’y a plus de partenaires institutionnels extérieurs qui ont confiance, quand il n’y a plus d’enseignants qui ont confiance dans le système éducatif national parce qu’il est mauvais et fondamentalement corrosif, et ne produit que des écoliers et élèves rendus médiocres en masse, à quoi veut-on que la Côte d’Ivoire de demain ressemble ? Si la Côte d’Ivoire d’aujourd’hui est devenue un pays quelconque entre les mains des dirigeants politiques actuels, à quelle Côte d’Ivoire s’attend-t-on demain, puisqu’ils veulent, à tout prix, rester encore au pouvoir pendant 50 ans. Mais 50 ans, ça fait un demi-siècle. La politique du retour à la pensée unique qu’ils mettent en œuvre servira à leur garantir un demi-siècle de règne. Donc, comprenez bien les choses. Ils veulent n’avoir affaire qu’à un peuple renouvelé par leur mauvaise école ivoirienne, et rendu cancre, pendant ce long règne en préparation. Une peuplade à la conscience formatée ou endoctrinée au fanatisme, et sortie tout droit de leur mauvais système éducatif pour être une masse de bénis oui-oui. C’est ce qui attend demain la Côte d’Ivoire. Ils veulent construire un pays où personne ne conteste rien quand ce n’est pas bon, où personne ne trouvera à s’opposer à quoi que ce soit de nocif, pendant que leur règne totalitaire leur permettra de faire tout ce qu’ils veulent.

gbagbo bedie takoueMais, chers Ivoiriennes et Ivoiriens, chers amis de la Côte d’Ivoire, c’est ce que nous autres, ne voulons pas. Nous ne le voulons ni aujourd’hui, ni demain. La plateforme stratégique nationale que le président Bédié met en place actuellement, par sursaut d’orgueil pour la vraie Côte d’Ivoire que nous voulons, refuse que notre pays et son avenir se gâtent entre les mains de ceux qui la gèrent très mal aujourd’hui. Nous devons comprendre simplement ce message de prise de conscience et nous mobiliser dans cette Plateforme nationale de refus de l’autocratie. Ne voyez pas seulement Bédié dans cette Plateforme. Voyez aussi Laurent Gbagbo, dedans. Le Woody de Mama, aujourd’hui acquitté ! L’Homme-caillou ! Voyez aussi Guillaume Soro, dedans. L’enfant terrible ! Tiéni Gbanani ! Voyez aussi Simone Gbagbo, dedans. La Dame de fer ! Voyez aussi Charles Blé Goudé, dedans. Gbapè Grégoire 1er ! Zouzou Wôwô ! Le Génie de Kpô ! Voyez aussi, dedans, les Maurice Kakou Guikahué, le courageux, le Haut-parleur du PDCI-RDA ! Anaky Kobenan, l’intègre, l’intraitable ! Affi N’Guessan, le battant ! Georges Armand Ouégin, l’intrépide chef d’EDS.

De grandes figures du pays, qu’on ne peut pas toutes citer ici. Ils sont nombreux, ces esprits politiques, ces intelligences politiques, en Côte d’Ivoire comme à l’extérieur. Car le défi à relever est grand. Car le combat pour reprendre vraiment le pays en main est grand. Mais c’est surtout légitime pour nous de le faire. C’est un impératif. Un devoir. Tout Ivoirien fier de l’être doit s’imposer moralement ce grand devoir de se mobiliser dans cette Plateforme stratégique nationale, pour aider à libérer la Côte d’Ivoire. Puisez l’inspiration dans l’Abidjanaise. Tout est dans les paroles de l’hymne national de notre pays, l’Abidjanaise. Relisons, tous, ce grand texte patriotique. Rechantons ensemble ce grand chant patriotique. Il nous enseigne sylvain takouece devoir. Les gens qui sont au pouvoir, aveuglés par la domination des autres, font ce qu’ils veulent sans rien comprendre à ce texte éclairé. Mais comme ils le disent eux-mêmes, allons seulement. Or, c’est la fin du film qui fera pitié pour eux… Ivoiriens, c’est un peu ce que je voulais vous dire, aujourd’hui. Ayons confiance en l’avenir, car c’est nous, l’avenir ! Et comme le dit la Marseillaise, l’hymne national de la France, « ça ira ! » « Ça ira ! » Fiers Ivoiriens, n’est-ce pas que ça ira, vraiment ? A bientôt encore pour un autre  meeting de presse ! Un peu, un peu, nous vaincrons ceux d’en face !

Sylvain Takoué,

Président du

Rassemblement des Fiers Ivoiriens (R.F.I.)

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