COMMUNE DU PLATEAU : UN COLLECTIF DE CADRES DEMANDE L’APPLICATION RAPIDE DE LA LOI

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Un groupe de cadres, dont  Diakité, Koffi Martin du Pdci, Dr Diaby Oumar du Mfa, Diallo Amed et le Doyen Mamadou de la société civile, tous résidant au Plateau ont dans  une récente conférence de presse dans la salle de conférence de la Maison de la presse d’Abidjan, a invité au respect de la loi dans le cas Ehouo. Celle-ci avait pour opportunité de dénoncer la mise sous délégation de la mairie du Plateau depuis trois mois. Alors que cette cité a besoin d’une bonne et régulière gestion.

PLATEAU EHOUODepuis les élections municipales du 13 octobre 2018, la commune du Plateau est cœur d’une vaste polémique déshonorante pour les populations résidentes. En fait, suite à une plainte de l’ancien maire intérimaire du Plateau, Jacques Yapi a pris des mesures conservatoires dans le cadre de la gestion de cette commune où certaines personnalités détournaient des fonds dans l’impunité totale. Ehouo Jacques, député est au cœur de la dénonciation des actes de malversation. Dans ses propos liminaires, l’orateur principal de cette conférence, Koffi Martin et ses pairs ont apprécié à sa juste valeur la démarche de Jacques Yapi et a appelé à ce qu’elle soit une règle.

«Face à des faits délictueux d’une réelle  gravité,  et dans l’attente d’une suite judiciaire, nous voulons observer avec vous que Jacques Ehouo voudrait se soustraire à l’action de la justice de notre pays en opposant au droit de vaines contorsions politiques. Nous veillerons que cette affaire connaisse une suite judiciaire pour la manifestation de la vérité et que cela ne soit l’objet d’aucun arrangement politique», accuse l’orateur, Martin Koffi du Pdci.

Ce collectif de cadres veut aussi faire remarquer qu’au regard des articles 140, 141 et 142 du code électoral ivoirien qui prescrivent des cas d’inéligibilité et de déchéances de mandat électif, desdits cadres entendent saisir la commission électorale indépendante (Cei) et le Parquet d’Abidjan pour se pencher avec diligence sur le cas d’une dizaine de personnalités membres élus sur la liste de Ehouo Jacques, tous en porte-à-faux avec lesdites lois.

«Nous prenons l’opinion à témoin quant à l’application des lois et règlement en vigueur et nous appelons au sens élevé de la responsabilité collective pour la pleine application de celles-ci», exhorte Martin Koffi. Depuis octobre 2018  la commune du Plateau est avant tout  en quête perpétuelle du bien-être des habitants et du développement partagé dans un climat de paix.

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Une quête à laquelle les populations sont profondément attachées. Vous comprenez donc notre intérêt à ce que la commune du Plateau soit bien gérée au service de tous et non d’un clan aux méthodes indélicates.  La fin de la Délégation qui gère la mairie et l’installation de Ehouo Jacques sont émaillées de chantage politique au sommet de l’Etat ivoirien. Et cela ne plaît pas aux populations qui attendent leur maire.

«Nous venons réaffirmer qu’en dehors de la loi et par tout  autre acte posé qui consacrerait l’arrangement politique comme mode de règlement de l’affaire de l’installation du conseil municipal de la commune du Plateau ; nous conseillers de la liste du Renouveau, nous réservons le droit de remettre nos mandats à la commission chargée des élections pour ne pas prendre part à un conseil frappé d’illégalité et de déchéance. Puisse chacun, dans un souci de transparence, de respect de la probité dans la gestion de la chose publique, de recherche de la paix et de la vérité, agir avec responsabilité pour une cité ambitieuse et renouvelée avec notre beau pays la Côte d’Ivoire», avertit l’orateur principal de cette conférence de presse.

Par ailleurs, il appartient à la tutelle d’apprécier les choses et de juger de l’opportunité de la reprise des élections municipales au Plateau. En tout cas quand un pays veut être émergent, il doit appliquer les lois. Car le Plateau est la vitrine de l’Afrique l’ouest Même si les conférenciers n’ont rien personnellement contre Ehouo Jacques, mais cet homme  d’affaires est frappé par les textes de la République et ne devrait être candidat aux municipales, hélas !                                                                                                Il y a trois mois que les communes litigeuses fonctionnent après les délégations. Mais la force reste à la loi. En tous les cas, l’ivoirien nouveau doit être responsable dans tous les actes qu’il pose pour une nouvelle république ivoirienne à l’horizon 2020.

                                                                                                          A.T.T.

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