ABIDJAN-URGENT: LES VICTIMES DES DÉCHETS TOXIQUES ABANDONNENT DE  MANIFESTER DEVANT LE PALAIS DE JUSTICE DU PLATEAU, LES RAISONS !

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Par un courrier au Procureur Général, près la Cour d’Appel   d’Abidjan-Plateau dans l’affaire ‘‘ Koffi Hanon Charles et 1665 autres contre la SGBCI’’, les plaignants des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire, suspendent les manifestations annoncées. Les raisons après  une rencontre avec les autorités  judiciaires.

REQUISITIONS DU PROCUREUR GENERAL 3 REQUISITIONS DU PROCUREUR GENERAL 2Le courrier de Remerciements et félicitations  DES VICTIMES DES DECHETS  TOXIQUES D’ABIDJAN au Procureur Général qui dit tout

«Nous, victimes des déchets toxiques organisées au sein du RENADVIDET-CI, le Cabinet juridique de cette association et les victimes concernées par la procédure citée en référence en particulier, venons par la Présente vous remercier de la diligence que vous avez faite quant au retour de notre Procédure à la Cour d’Appel de céans, et ce, suite aux réquisitions que vous avez prises dans le cadre de cette affaire. Lesquelles ont été lues par le Premier Président de cette cour à l’audience publique du vendredi 5 avril 2019 à la demande du conseil de notre adversaire, la SGBCI.

Nous nous félicitons desdites réquisitions non pas parce qu’elles nous sont favorables mais tout simplement parce qu’elles sont conformes au droit.  A preuve, nous avons aussi salué la décision du Tribunal de Commerce d’Abidjan, lorsque le 25 janvier 2017, ledit Tribunal s’était déclaré incompétent en raison de la nature civile de l’affaire que nous avions portée à sa censure en nous renvoyant à mieux nous pouvoir devant le Tribunal de Première Instance du Plateau en sa formation civile.

Il en a été de même de l’ordonnance de référé n°4423, RGN°7514/2018 du 26 Octobre 2018 du Tribunal de Première Instance du Plateau au terme de laquelle, ladite juridiction s’était déclarée incompétente pour examiner notre requête relative au reversement à titre de provision du solde résiduel de notre indemnisation injustement retenue par la SGBCI ; laquelle ordonnance avait suite à celle n°3340/2018, RGN°5662/2018 du 04 Juillet 2018 qui nous avait été favorable.

Ceci pour dire que nous ne sommes pas des agitateurs mais c’est plutôt notre strict attachement à l’application de la règle de droit qui nous oblige à réagir face à des décisions de justice qui tordent le cou au droit et du droit. Aussi, vos réquisitions vont-elles en congruence avec le credo politique du Président de la République sur la justice. Car, pour lui, le droit de la veuve et de l’orphelin doit être respecté. En d’autres termes, nul ne doit être au-dessus de la loi, d’où l’idée d’une justice équitable pour tous et c’est le sens de tout le combat qu’il a mené jusqu’à ce jour et qu’il continue de poursuivre ».

charles dechetsEt Charles Koffi Hanon  président du Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire d’ajouter :

«Pour terminer, eu égard à l’évolution judiciaire de notre affaire et des raisons avancées par le Président du Tribunal de Première Instance du Plateau à l’audience publique du Jeudi 28 mars 2019 pour proroger pour la troisième fois le délibéré de celle-ci au jeudi 25 avril de cette même année, le Bureau exécutif du RENADVIDET-CI, au terme d’une réunion extraordinaire tenue le samedi 6 avril 2019 à son siège de 14H 05 min à 16H 59 min, a décidé de la suspension de son mot d’ordre de manifester prévu du 09 au 11 avril 2019 devant le palais de justice du Plateau et ce, en attendant l’assemblée générale extraordinaire de cette association prévue au Samedi 27 avril 2019 à partir de 14H à son siège, à l’ effet de plancher sur la question relative à sa levée définitive. Tout en réitérant notre pleine confiance en notre justice, nous vous prions de croire, Monsieur le Procureur Général, en l’expression de notre profond respect».

DECHETS REQUISITIONS DU PROCUREUR GENERAL 2Un acte citoyen des victimes des déchets  toxiques dans  le respect de l’ordre publique en attendant le délibéré de leur affaire contre la SGBCI! Et dont  l’écho est  parvenu au président Alassane Ouattara, président du conseil supérieur de la magistrature; au premier ministre, chef du gouvernement, ministre du budget et du portefeuille de l’Etat; au président de la Cour Suprême d’Abidjan; à la présidente du conseil national des droits de l’homme de Côte d’Ivoire; au garde des sceaux, ministre de la justice, des droits de l’homme et des libertés publiques; à madame la première vice-présidente de la Cour Suprême, par ailleurs, présidente de la chambre judiciaire de cette même cour; à l’inspecteur général des services judiciaires et pénitentiaires; au premier président de la cour d’appel du plateau; au président du tribunal de première instance du plateau; au procureur de la république, près le tribunal de première instance du Plateau…

H.M

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