LE CHANGEMENT CLIMATIQUE INTERPELLE MAN : LA DÉFORESTATION AU CŒUR D’UNE SENSIBILISATION  PUBLIQUE DES ACTEURS

 «La politique nationale de préservation, de réhabilitation et d’extension face au changement climatique » tel est le thème qui a réuni toutes les couches socioprofessionnelles. L’objectif de cette conférence publique animée par le directeur régional des eaux et forêts du Tonkpi, Djan YAPO était de sensibiliser les acteurs en vue d’une prise de conscience individuelle et collective sur les conséquences de la déforestation et du changement climatique, informer et impliquer toutes les couches sociales dans le processus de préservation, réhabilitation et d’extension des forêts à l’effet de rétablir l’équilibre écologique et climatique, reboiser au moins un hectare par les autorités et les élèves du lycée des jeunes filles de Man et bien d’autres.

Il a souligné qu’en dépit des nombreux actions entreprises par c’état Ivoirien pour préserver et sauver la forêt ivoirienne celle-ci est menacée par l’orpaillage clandestin, l’agriculture intensive, la dégradation des forêts, le sciage à façon, l’exploitation minière et bien d’autres mettent en mal la forêt ivoirienne. Signalons que la forêt ivoirienne est passée de 16 millions d’hectares à moins de 2 millions aujourd’hui avec un taux de 26% entre 2017 et 2018. Dans le Tonkpi, cette situation est due à l’apparition de nouveaux prédateurs et scieurs clandestins qui s’adonnent  à l’exploitation frauduleuse intense des flancs des montagnes.

PHOTO DE LA CONFERENCE PUBLIQUEC’est pourquoi, l’état ivoirien et le ministère des eaux et forêts initient des campagnes de sensibilisation et de reboisement sur le territoire ivoirien parce que le taux écologique est de moins 13%. Selon le conférencier, les conséquences de la déforestation sont multiples notamment, augmentation des gaz à effet de serre, changement des saisons culturelles, baisse de la fertilité des sols et des rendements agricoles, désacralisation et dégradation des forêts sacrées, dilatation thermique des roches et développement du concassage des blocs rocheux et bien d’autres. A l’en croire, face aux enjeux du changement climatique, l’état à décidé de restituer les services du ministère des eaux et forêts en vue de redynamiser la gouvernance forestière, la finalisation et l’adoption imminente du code juridique, l’adoption du mécanisme REdd + en 2001 et la signature de l’accord de paris avec l’engagement « cacao, zéro déforestation en 2016 ».

Aussi a-t-il indiqué que quatre principes doivent être inculquer aux populations à savoir le volontarisme, le réalisme, la séquestration du carbone et la culture de l’arbre pour sauver et protéger la couvert forestier d’où un changement de mentalité. Pour renchérie, le SG1 de la préfecture Gouassiro Ernest a indiqué qu’il faut une prise de conscience parce que l’arbre est indispensable pour la vie de l’être humain. Ajoute t-il que les chefs coutumiers doivent mettre à la disposition des élèves des terres à reboiser permettant la reconstitution du couvert végétal. Au cours de cette conférence publique, le projet « un élève, un arbre » a été lancé au lycée des jeunes filles de Man.

Dan de San

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