Jamais le monde des affaires n’a connu une telle ambiance de plaintes. Pourquoi les litiges commerciaux dominés par les hommes du régime sont passés de 2.180 dossiers à 4. 463 devant le Tribunal de commerce d’Abidjan créé en 2012.

Le climat des affaires en Côte d’Ivoire inquiète. Il n’est plus sûr de vivre sereinement en affaires quand tout est dominé par les hommes de l’entourage du pouvoir. Ils veulent s’accaparer tout et tout. Ils arrachent tout à tous. Conséquence : selon les statistiques des activités du Tribunal du Commerce d’Abidjan sur la période 2013-2018 livrées par le juge Zunon André Alexandre, une forte progression des conflits est observée de 2013 à 2015 (de 2180 à 4925) et une stabilisation pour atteindre 4609 en 2017 et 4463 en 2018. Et de poursuivre qu’en ce qui concerne les décisions rendues par le Tribunal de commerce sur la même période, le rapport d’activités indique 1884 décisions rendues en 2013, 3366 en 2014, 4833 en 2015, 4917 en 2016, 5050 en 2017 et enfin 1351 décisions rendues en 2018.

«Il s’agit des données relatives à l’activité judiciaire du Tribunal de commerce de 2013 à 2018. Ces statistiques visent à évaluer l’efficacité du Tribunal de commerce», continue le magistrat. Selon lui, l’augmentation des litiges commerciaux témoigne du dynamisme du monde des affaires. Quant au délai moyen de traitement des dossiers, il est passé de 40 jours en 2013 à 42 jours en 2018. Il ne pouvait que faire quelques recommandations en vue d’améliorer davantage les performances du Tribunal de commerce d’Abidjan. Il plaide pour la relocalisation de cette institution judiciaire dans des «locaux plus appropriée», le renforcement des capacités du Tribunal et l’augmentation des sources de motivation du personnel.

Pour certains observateurs du milieu des affaires cette inquiétante information la publication de ces données statistiques «va améliorer l’indice de la qualité des procédures judiciaires. C’est une avancée notable, c’est une bonne pratique de restituer au public ses performances car c’est un gage de transparence». C’est dire que plusieurs hommes d’affaires comme des rapaces déchirent, conventions et contrats passées entre partenaires, puisque la plus part sont dans les arcanes du pouvoir.

GRACE OZHYLLY

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