Abidjan-urgent: le gouvernement  ivoirien pense que les propos de Bédié sont  punis par la loi pénale

3 min read

Le gouvernement  ivoirien estime que le racisme, la xénophobie, le tribalisme et la discrimination raciale ou religieuse étant constitutifs d’infractions prévues et punies par la loi pénale, le président Henri Konan Bédié qui a tenu des propos qui ne plaisent  pas pourrait faire l’expérience des tribunaux  ivoiriens. Quelque chose se prépare. C’est que devant des chefs traditionnels, le président du PDCIO, Henri Konan Bédié, en sa résidence de Daoukro, le mercredi 5 juin 2019, dans  son  discours a tenu pour responsables les étrangers des maux de la société ivoirienne. Voici quelques traits de sa déclaration et la réaction du gouvernement qui ne pense pas s’arrêter à une simple condamnation ?

Bédié aux chefs

«On fait venir des étrangers armés qui sont stationnés maintenant dans beaucoup de villages…il faut simplement que nous soyons conscients, car le moment venu, nous agirons, pour empêcher ce hold-up sur la Côte d’Ivoire, sous le couvert de l’orpaillage…D’autres ont fait venir clandestinement surtout dans la commune d’Abobo ; les gens rentrent, on leur fait faire des papiers …Nous avons fait venir des étrangers dans nos plantations de café, de cacao ; et ensuite, les gens se sont installés à leur propre compte, et aujourd’hui, ils agressent les planteurs ivoiriens et se disputent même la propriété des terres… il faut que nous réagissions pour que les Ivoiriens ne soient pas étrangers chez eux, car actuellement on fait en sorte que l’Ivoirien soit étranger chez lui. Mais les Ivoiriens n’accepteront jamais cela… ».

Le poing du gouvernement

adoÀ ses propos, la réaction du gouvernement ivoirien ne s’est pas fait attendre pour qui Konan Bédié « appelle à la haine de l’étranger ». Pour le gouvernement  ivoirien, cette déclaration intervient à un moment où plusieurs localités du pays sont secouées par des violences intercommunautaires qui se sont soldées par des morts, des blessés, des dégâts matériels importants, ainsi que par des déplacements de populations en détresse humanitaire. Pour le gouvernement, l’instrumentalisation de la haine de l’étranger par le Président Henri Konan BEDIE et les dérives qui en ont résulté ont été à la base des différentes crises que connait la Côte d’Ivoire, depuis le décès du Président Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, en décembre 1993.

Le code pénale en main… ?

HM

© 2019, redaction. All rights reserved.

Du même auteur