Un désastre dénoncé par  Bamba Amidou, président de l’Union des garagistes professionnels de Côte d’Ivoire (UGPCI)

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« Plusieurs de nos camarades sont dans la nature alors que nous donnons 24,4 milliards FCFA à l’Etat ivoirien»

Déguerpis de Koumassi et de Marcory et sur le point de subir le même sort à Treichville quartier Biafra, Bamba Amidou, président de l’UGPCI égrène leurs difficultés actuelles et lance un cri du cœur.

  Photo Bamba AmidouQuand est née votre union et qui peut être appelé garagiste professionnel?

Cette grande union a été créée en 2000. Elle s’étend sur toute l’étendue du territoire ivoirien et à trois principaux sites à Abidjan ; à savoir celui de Koumassi et de Marcory qui n’existent plus après les déguerpissements et le site de Treichville quartier Biafra qui s’étendaient sur 3 hectares. Mais qui est en train de nous être arraché pour la construction du Centre islamique offert par le Maroc. Nous sommes plus de 3.000 garagistes au niveau du district d’Abidjan et à peu près 6.000 sur le plan national. Le garagiste professionnel et celui qui a été formé en théorie dans une école ou centre, a fait un apprentissage pratique et a exercé le métier pendant un ou deux dans une entreprise ; et qui peut le prouver sur présentation d’une attestation.

Avez-vous des difficultés particulières?

Oui, nous en avons. Nous sommes déguerpis sans être recasés. Plusieurs de nos camarades sont dans la nature. Plusieurs de nos véhicules sont stationnés dans la rue, à la merci des cambrioleurs. Nous perdons beaucoup d’argent et du matériel. Les maires ont du mal à trouver des sites pour les artisans. A propos du recasement, le ministre de l’Artisanat, Sidiki Konaté bataille jour et nuit depuis un certain temps pour que ce problème soit enfin résolu. Car il est conscient que notre secteur peut réduire le chômage et freiner le banditisme.

Qu’est-ce que votre corporation peut apporter à l’économie ?

GARAGISTES EN DEBOIRESImaginez que l’Etat case 1.000.000 d’artisans qui paient chacun 24.400 FCFA par mois en guise d’impôt synthétique. Cela fournit 24,4 milliards FCFA par mois aux caisses de l’Etat. Cette somme n’est pas négligeable. Notre rêve est d’être tous recasés. Si nous réussissons ce pari, nous allons œuvrer pour l’ouverture d’un centre sous-régional des métiers et de l’artisanat doté d’un hôpital, un commissariat…Je voudrais terminer mon propos par des remerciements au chef de l’Etat et au Premier ministre d’avoir créer un ministère qui s’occupe exclusivement de notre métier. Je remercie également Kandia Camara qui a récemment créé un secrétariat national chargé de l’artisanat et du tourisme pour nous appuyer. Mes amis et moi, nous nous agenouillons pour demander aux autorités de  nous trouver d’autres sites. Car nos familles et nous,souffrons terriblement des déguerpissements.

Avec S.A.i

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