Candidat éligible à la présidentielle 2015, mais recalé pour sa défense des Autochtones Gnamantêh Nanankoua, charge les ex-cadres du PDCI qui ont déposé leurs valisent au RHDP. Voici son analyse de leur trajectoire politique actuelle.
Gnamantêh Nanankoua explique pourquoi :
«Nous espérons que ce titre ne soulèvera pas quelque courroux de quelqu’un. L’expression, le «Nègre» d’Amérique ou, comme on le disait, dans le temps, le «Turc» d’Europe (…), et chez nous, dans les grandes exploitations françaises, le «Mossi» des champs, doit se comprendre ici comme un gros bosseur, à la limite, l’homme ou la femme qui ne rechigne à aucune tâche pour plaire à son maître qui lui assure la pitance de sa panse qu’il ne pense, sûrement, pas.
La danse de scarabées se déroule sous nos yeux avec la mise en place des structures du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp)-parti unifié. On ne sait vraiment pas sur quel pied danser dans ce parti corporatif. Demandez au ministre Abdallah Albert Mabri Toikeusse à quelle formation politique il appartient réellement. Udpci ou Rhdp ? A-t-il renoncé à son ambition de se présenter candidat à la présidentielle d’octobre 2020 comme le souhaitent les militants de l’Udpci ? Posez la question à Kandia Kamissoko Camara, est-elle Rassemblement des républicains (Rdr) d’abord ou Rhdp-parti unifié d’abord ? Ces questionnements, juste pour dire qu’à l’heure où nous parlons, nulle formation politique ne veut se saborder.
Nous avons la reine-mère, à savoir, le Rassemblement des républicains (Rdr), dont Alassane Ouattara est le président d‘honneur en même temps qu’il est le président officiel, qui régente tout. C’est dans ce magma de fourmis-magnans noires qu’ont atterri les traceurs et les renés. Nous avons dit à nos parents : Robert Beugré Mambé, dont le district loge ceux qui débarquent dans ce nid de magnans, Daniel Kablan Duncan, Jeannot Kouadio Ahoussou, Charles Koffi Diby, François-Albert Amichia, Pascal Kouakou Abinan, Patrick Achi, Théophile Ahoua N’doli, Raymonde Goudou Coffie, Félix Anoblé, Paulin Danho, Alain-Richard Donwahi, Fofana Siandou, Eugène Aouélé Aka, Jean-Claude Kouassi, Amédé Kouakou Koffi et Adjoumani Kouassi Kobenan, que l’Histoire nous édifie sur le fait que les grandes nations n’ont jamais été bâties par des traîtres. Et que là où ils partaient, ils ne seraient pas traités en princes.
Nous avons insisté sur le cas de Robert Mambé pour affirmer que le Pdci-Rda a toujours fait d’Abidjan un cas spécial, disant que les Ebrié ayant été spoliés pratiquement de toutes leurs terres pour construire la capitale, hier politique, aujourd’hui économique, de la Côte d’Ivoire, la seule compensation, que l’Etat ne doit jamais leur retirer, doit être le District d’Abidjan. Henri Konan Bédié y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Au cours des négociations entre le Pdci-Rda et le Rdr après la victoire de 2010, le président Bédié a bataillé dur pour que ce soit un Ebrié qui dirige le District d’Abidjan. Si ce n’était pas Mambé, Akossi Bendjo, Aby Raoul et bien d’autres Ebrié étaient sur la liste. Nous n’avons pas été écoutés par nos frères et sœurs.
Un proverbe de chez nous dit : on ne rend pas un homme grand pour le faire petit ensuite ! Vous voyez Duncan, Ahoussou, Diby, Abinan, Amichia, courbés, un genou à terre en signe de respect recevant des ordres devant certaines personnes dans le staff du Rhdp ? Or, pour que le Rhdp prenne corps, c’est leur image qu’on a le plus exploitée. D’où le terme de «Nègre» ou «Turc» ou «Mossi» du Rhdp pour les qualifier. Ils ont fait, de bonne foi, leur besogne de taillables et corvéables à souhait. Ils ont été payés en monnaie de singe. Ainsi va la vie d’un traître car, on ne le dira jamais assez : la rançon de la trahison, c’est l’humiliation ! »
Gnamantêh Nanankoua
Vendredi 19 juillet 2019
© 2019, herve_makre. All rights reserved.
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de www.ledebativoirien.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
