A quelque jour de sa rentrée sportive et académique, prévue pour septembre 2019, Coulibaly Onadie Casmir patron de centre de formation se dévoile. Il dit ce qu’il pense du football ivoirien, mais aussi ses objectifs à court, moyen et à long terme.
MONSIEUR COULIBALY ONADIE QUELLE EST LA PARTICULARITÉ DU CENTRE LUCKY STAR ?
Lucky Star est une académie de football née de la volonté de Lucky Chijoke ancien pensionnaire des championnats nigériens et ivoiriens il y a de cela 6ans, de partager sa philosophie du football aux gamins de la cité de grand Bassam et leur donner ainsi une chance de matérialiser leur rêves. Lucky Star se caractérise par sa rigueur non seulement dans la formation footballistique mais aussi surtout par un suivit quasi quotidien des résultats scolaire de nos enfants.
COMBIEN DE PENSIONNAIRES COMPTE LE CENTRE ET VOS AMBITIONS A COURT, MOYEN ET A LONG TERME ?
Nous comptons pour le moment plus 80 pensionnaires. Nous ambitionnons pour notre prochaine année sportive, instaurer la politique de sport, pour cela, nous sommes en pleine négociation avec une école privée de la ville qui nous offre un cadre adéquat. Nous voulons non seulement former d’excellents footballeurs compétitives mais aussi et surtout nous souhaitons former des intellectuels épanouis qui au terme de leur carrière sauront se reconvertir et fructifier ce qu’ils auront amassé dans le football.
Nous formons dans un premier temps pour ravitailler le championnat local et par la suite transférer nos Etoiles dans les championnats Européens.
LE CHAMPIONNAT DE COTE D’IVOIRE VIT UN TEMPS DE DESCENTE VERTIGINEUSE, QUEL EST LE DIAGNOSTIC ET LES SOLUTIONS ?
Le championnat local est méconnue des ivoirien donc ne suscite aucun engouement et il va de soi qu’il ne draine pas de foule. La formation laisse à désirer et le peu de génie que nous formons sont très tôt aspirés par les championnats magrébins, Européens et voir asiatiques.
La quasi-totalité des clubs de la LIGUE 1 n’ont que pour revenus les subventions que leur alloue la fédération. Donc ils n’ont véritablement pas de moyens pour entretenir leurs pensionnaires et s’offrir un encadrement technique de qualité
Il y a un manque criant de professionnalisme. Rares sont les clubs qui ont de véritables projets sportifs. Notre championnat est aussi victime de la grande médiatisation des championnats Européens. Comme propositions, je souhaite que nous responsables des centres formations soyons accompagnés avec un appui logistique, technique et financier de la fédération. Le gouvernement et la FIF doivent financer les centres de formation pour alimenter le championnat.
Travaillons dans le but d’alimenter les championnats locaux. Cette politique pourrait inciter le privé à investir dans le championnat en accompagnant certains clubs de la LIGUE 1. L’état doit accompagner la fédération en augmentant le budget alloué au football dans un premier temps.
QUE PENSEZ-VOUS DU RETOUR DE JEAN MARC GUILLOUX SUR LES BORDS DE LA LAGUNE EBRIE, APRES UNE LONGUE ABSENCE ?
Le retour de Jean Marc Guilloux est plus que salutaire pour la fédération si elle l’utilise pour le suivie et l’encadrement de cette pléthore de centres de formation que compte notre pays. C’est lui qui a en premier initié l’activité, il a un background qu’il pourrait partager avec nous.
QUE PENSEZ-VOUS DE LA PRESTATION DES ELEPHANTS A LA CAN 2019 ?
Je crois que nous avons un bon groupe qui au file des rencontres s’est bonifié et qui avec une bonne dose de rigueur pourrait faire partie des favoris. Cette année la préparation n’a pas pour ma part été consistante c’est la raison pour laquelle la première partie de la CAN nous avons fait piètre prestation. Nous avons fait déjouer les algériens et avons été éliminé aux tirs aux buts. Pour moi le tableau n’est pas sombre même si force est de reconnaître qu’il y a encore beaucoup à faire pour avoir une grande équipe.
MARCEL TAHOU
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