La fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire orpheline
Les commerçants de la commune d’Adjamé ne décolèrent pas contre le syndicaliste, Soumahoro Farikou, maire de ladite commune. Lui, il multiplie la chasse aux commerçants de sa commune. C’est qu’il poursuit son coup d’éclat réalisé dans la nuit du dimanche 25 au lundi 26 août 2019, sur le boulevard Nangui Abrogoua. Lundi, 9 septembre, de bonne heure, c’est encore le choc dans les rangs des commerçants membres de sa fédération, après le passage des bulldozers sur le boulevard Renault de cette commune réputée pour son flair commercial, dans la capitale économique ivoirienne. Tous leurs entrepôts et magasins en bordure du boulevard ont été balayés d’un trait dans la nuit du dimanche 8 septembre, avec tout son contenu. N’imaginez pas les pertes! Une mise en demeure pour, le mercredi 4 septembre est passée par là, laissant une horde de colère…Le boulevard Renault est en rage!
«Quand on veut déguerpir des commençant d’un site, on discute toujours avec eux pour un recasement ; sinon ils vont errer et se réinstaller sur le même site. Nous déplorons cela. C’est lui le maire, le président de la fédération nationale des acteurs du commerce qui se mettait au devant de la lutte contre le déguerpissement des commerçants pour qu’on leur trouve d’abord un site avant tout déguerpissement. C’est comme cela qu’on faisait avec le e premier syndicat pour la défense des commerçants. Aujourd’hui la cause des commerçants c’est de trouver un site de recasement », déclarent-ils se réclamant membres du syndicat et des sous-sections de la fédération présidée par le maire d’Adjamé, Soumahoro Farikou.
L’abandon de la lutte syndicale par le maire
«Si l’on dégage des commerçants d’un lieu et qu’ils ne sont pas recasés, c’est comme s’ils n’avaient pas été déguerpis. Il faut qu’on discute pour trouver une solution à cette situation » poursuivent-ils. «Le président de la FENACI a des sous sections, il devrait les associer comme le faisaient les anciens maires et le ministère du commerce. C’est lui qui montait au créneau pour discuter avec le maire ou le ministère. Nous discutions avec tous les maires avant qu’il ne soit, aujourd’hui maire. C’est notre maire et il est le président de la fédération nationale des acteurs du commerce en Côte d’Ivoire donc qui mieux que lui doit défendre la cause du commerçant qu’il jette à la rue ?
Etant premier acteur dans la défense des commerçants, nous avons reçu une mise en demeure du service technique, mardi et mise en action dès mercredi qui a été exécutée, le dimanche nuit. Nous passions qu’il ferait ce qu’il nous conseillait sous les autres maires, c’est-à-dire, négocier un pour un autre site de relocalisation. Mais il ne l’a pas fait ». déclarent-ils et de proposer : «Nous demandons que le maire président de notre fédération, associe les sous-sections pour discuter et trouver de vraies solutions pour lui et pour tous les commerçants.
Même quand le ministère voulait faire le déguerpissement, il nous cédait deux mettre après les caniveaux et à la descente, nous devrions rendre propre le site. Nous demandons cette mesure au maire qui est le président des commerçants afin de soulager les pères de famille que nous sommes en cette rentrée scolaire. Le maire saurait comment recaser quelques sites si vraiment nous étions associés aux discussions. Nous pensons qu’au Forum des marchés, il y a encore des places ».
Aujourd’hui c’est un problème qui touche tous les commerçants qui se disent orphelins de leur syndicat. «C’est lui-même le président, le maire qui chasse les commerçants. Il aurait du trouver une solution idoine aux commerçants comme cela s’est passé pour la commune du Plateau» clament-ils observant les débris des gravas du passage des bulldozers. «Il n’y a plus de syndicat pour la défense des commerçants. Nous lançons un appel au maire et notre président de nous donner une occasion. Nous l’interpellons en tant que syndicaliste pour discuter afin de trouver une solution à cette misère ».
Du coté des services de la mairie, l’on fait savoir que l’opération rentre dans l’assainissement des différentes communes de la ville d’Abidjan, mais que le premier magistrat Soumahoro Farikou reste ouvert aux discussions avec les commerçants. Ben, les commerçants attendent alors !
HERVE MAKRE
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