Malgré le non dévoilement des résultats de l’audit sur la gestion du Burida, l’organisation de l’Assemblée Générale pour le renouvèlement des instances dirigeantes du Bureau ivoirien du droit d’auteur exigée par le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, s’annonce houleuse. Avec un résultat à la main sur fond de contestation bien annoncée. Une opposition farouche est active pour, ce samedi 28 septembre 2019. Dans la foulée, une disqualification éclaire de la candidature de l’ex-PCA Sery Sylvain, président sortant du Conseil d’administration. Scandale !
«Que reprochait-on réellement au Dg et PCA suspendus? Que révèle le rapport d’audit? Toutes les responsabilités dans cette crise ont-elles été situées? Pourquoi le rapport d’audit n’est-il pas mis à la disposition de ceux dont l’argent en a permis l’exécution? Pourquoi ceux qui le réclamaient à corps et à cri, il y a seulement deux mois, ne veulent plus en entendre parler? Pourquoi, alors que des questions essentielles de bonne gouvernance n’ont pas été évacuées, on organise, dans une sorte de précipitation dirigée, des élections? Pourquoi, aucun bilan moral et financier n’est pas fait, depuis deux ans? Qui a décidé de ne pas laisser les commissaires aux comptes faire leurs rapports? Où en est-on avec l’utilisation des fonds d’aide à la création? Que reste-t-il dans nos caisses? Où en sommes-nous avec le toilettage de nos textes réclamés par tous les artistes ?». Une kyrielle de problématique soulevée par la plateforme ‘’Légalité et Transparence” conduite par David Tayorault et autres comme, Pat Sako, Jean-Aristide Diko, Yodé, Promothée, Bilé Didier et d’autres.
L’autre grosse interrogation reste l’annonce supposée de l’invalidation de la candidature de l’ancien PCA, pourtant élu dans le collège des candidatures. Il y’a une semaine Séry Sylvain est convoqué par la commission électorale du BURIDA, pour un débat contradictoire, car elle a été saisie d’une plainte contre lui. Il s’y rend. Une fois sur les lieux, le constat laisse apparaitre que les plaignants pour les débats contradictoires brillent de leur absence. Certainement que la peur de se dévoiler au grand jour domine les esprits. Un membre du BURIDA se présente comme leur représentant. Curieux !
Que lui reproche-t-on ? Et là, Séry Sylvain apprend, qu’il lui est reproché d’avoir contracté un prêt auprès de la comptabilité qu’il n’a pas encore remboursé avant sa suspension du poste du PCA, par le ministre de la Culture, leur suspension. Est-ce une violation de textes ? ‘‘Non’’ rétorque-t-on au BURIDA; «C’est plus tôt, sur les jetons de présences que l’on n’a pas le droit de prendre des avances ou prêt. Sinon rien n’interdit une avance ou crédit sur son salaire, lorsque l’on est solvable». Claire ! Mais alors pourquoi s’acharne-t-on contre sa candidature?
Aucune enquête n’a été ouverte à l’effet de situer la faute s’il y en a. Quand l’on apprend que ce sont 47 candidatures sans la sienne qui ont été validées pour l’AG, du samedi 28 septembre. «Je ne reconnais pas les accusations que je juge de farfelues. C’est une cabale qui est montée de toutes pièces, car sur la base de faits non avérés, comment peut-on invalider une candidature», s’indigne l’ex-PCA, candidat à sa succession. Tout candidat selon les textes du BURIDA doit déclarer sur l’honneur sa bonne probité morale, alors que des artistes ayant fait la prison figurent dans les rangs des candidats validés. Devrait-il en être ainsi ? Si tant est que la commission électorale du BURIDA reste soucieuse de la droiture ? A l’observation, le PCA sortant semble être victime de la chute de dame Vierra Irène, ex-DG emportée par la crise de gestion couronnée par l’audit du BURIDA.
Le ministre Bandaman Maurice a-t-il sa main dans cette situation. « Non ! » semble croire la victime, Sery Sylvain. Que pense Fadal Dey, Noël Dourey ou encore Diallo Ticouaï Vincent de cette cabale contre l’ancien PCA ? L’administration intérimaire prépare son passage en force. En attendant le feu, samedi 28 septembre, à l’espace UEMOA-CERAE, au Plateau.
H.MAKRE
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