Procès de Mangoua Jacques-le procureur de Bouaké catégorique : «Il ne faut pas sacrifier le droit au profit de la cohésion sociale »

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24 heures après le procès de Mangoua Jacques, Président du conseil régional de Gbêkê condamné à 5 ans de prison ferme, 5 millions d’amende, 5 ans de privation de ses droits civiques, et à détruire les armes trouvées à sa résidence, Braman Koné, Procureur de la République près le tribunal correctionnel de première instance de Bouaké a animé un point de presse à son cabinet au sein du tribunal le vendredi 4 octobre 2019.

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«Ce procès était purement et simplement un procès ordinaire et non un procès politique comme veulent le faire croire certaines personnes. Si les avocats de Mangoua Jacques estiment qu’ils ne sont pas satisfaits du verdict, et qu’ils vont faire un appel, c’est vraiment leur droit», a fait savoir Braman Koné. Et de  poursuivre:«Mangoua Jacques a été traduit devant un tribunal correctionnel. Il n’a pas été en mesure de justifier de la présence des munitions d’armes de guerre découvertes à sa résidence de N’guessankro, son village natal. J’avais l’avantage d’avoir été sur le terrain contrairement à ses avocats qui se sont basés sur des photos. Pour ma part, le droit a été dit. Nous allons continuer de travailler au respect des droits de tous les ivoiriens. Il ne faut pas sacrifier le droit au profit de la cohésion sociale. Nous appelons chaque ivoirien au calme, car je le répète, le procès de Mangoua Jacques n’est pas un procès politique, mais plutôt un procès ordinaire ».

procureur bouakeKouassi Amani Moïse, chargé de mission de Mangoua Jacques qui a été condamné à 3 mois de prison ferme avec 200.000 Fcfa d’amende pour divulgation de fausses informations sur cette affaire sur les réseaux sociaux. À ce sujet le Procureur Braman Koné a dit : «C’est un signal fort envoyé à tous ceux qui distillent de fausses informations sur les réseaux sociaux. Le cas Kouassi Amani Moïse en est une illustration. Il a divulgué de fausses informations sur cette affaire, avec des propos de nature à porter atteinte au moral des populations et en tant que procureur, il fallait agir».. Braman Koné a assuré que sa procédure et son appréciation sont basés sur des faits réels. «Nous nous sommes basés sur la loi de 1998 portant détention illégale d’armes de guerre pour agir» s’est-il justifié.

Avec Aboubacar Al Syddick à Bouaké

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