Cote d’Ivoire : «Nous réclamons les 80 milliards de francs à l’Etat au titre de l’année scolaire 2018-2019 », les fondateurs

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« Nous réclamons les 80 milliards de francs que l’Etat reste à nous devoir au titre de l’année scolaire 2018-2019 », revendication claire et principale résolution de l’assemblée générale tenue par le bureau exécutif de la fédération nationale des établissements privés laïcs de Côte d’Ivoire (FENAPLACI) récemment à son siège aux plateaux. En effet, sur 130 milliards de francs CFA, représentant le montant total des arriérés des frais de scolarité au titre de l’année 2018-2019, l’Etat n’a versé que 50 milliards de francs, aux fondateurs d’établissements. C’est ce qu’a expliqué, Gohidé Tiemoko, conseiller technique du président de la FENEPLACI.

FENEPLACI« Nous demandons aux autorités en charge du dossier que soient  apurés les 80 milliards de francs au plus tard 31 décembre 2019, date de clôture du budget. Nous avons reçu mandat de nos pairs de faire mains et pieds pour avoir gain de cause jusqu’à cette date. Si  après les échéances des fêtes de fin, rien n’est fait dans ce sens, nous aviserons » déclare le conseiller technique du président du fédéral. Ce qui veut dire que, passé le 6 janvier, les fondateurs se verront obligés de fermer leurs écoles. « Il est donc temps que l’Etat joue son rôle ,car c’est l’Etat qui a dit qu’il veut payer à la place des parents et 80 milliards peut paraître énorme , mais que valent –ils dans du pays qui est près de 8000 milliards ? « s’est-il interrogé. A ses yeux, aucun sacrifice n’est trop grand quand il s’agit de l’avenir du pays. « Nous sommes un maillon important dans le système car nous avons 65 des apprenants dans nos structures. L’Etat affecte les élèves dans nos écoles parce qu’il n’a pas suffisamment de structures d’accueil. Mais nos infrastructures ont besoin et nous devons payer régulièrement nos personnels » a poursuivi Gohidé Tiemoko.

La 2ème résolution concerne la procédure de paiement .Il faut savoir qu’au départ de l’affectation d’un élève ayant kandia kamaraun matricule, il y a l’inscription en ligne avant l’inscription physique de l’élève dans l’école destinataire. Les responsables des établissements ont néanmoins leurs techniques pour vérifier la présence effective de l’élève dans leurs écoles. Dans ce processus, précise Gohidé Tiemoko, l’Etat qui affecte les élèves doit être à même de savoir le nombre d’élèves affectés. « Les fondateurs ne font aucune fraude sur le nombre d’élèves présents. C’est pourquoi, les fondateurs demandent à l’Etat de prendre les dispositions nécessaires pour payer le gap des 80 milliards.

Ford Raymond Gueï

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