Covid-19-Côte d’ivoire:  enfin la vie reprend avec le redémarrage des petites activités commerciales

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Les restauratrices expliquent leurs soucis: » pendant le confinement nous avons dépensé toutes nos économies…nous portons le poids du covid-19 »

le soukalo restaurantDepuis la reprise des activités en Côte d’Ivoire, avec la levée partielle du déconfinement, les femmes restauratrices se sentent épuisées avec le poids de covid-19. Elles tentent de refaire surface mais elles sont à bout du souffle. Elles tendent la main aux autorités, afin de les aider à bonifier leur fonds de roulement avec l’allocation covid-19 promise. La reprise est encore au ralenti.

Dès les premiers moments de la crise sanitaire, les restaurants, bars, maquis et boîtes de nuits, les endroits de vente de friperies ont été fermés. Les propriétaires sont restés  confinés. Surtout les femmes dont la restauration demeure la principale activité. Elles ont été affaiblies et épuisées.  Le gouvernement  ivoirien a annoncé la réouverture de leurs secteurs activités, ce qu’elles ont accueilli avec joie. Mais il est difficile pour certaines d’entre elles de redémarrer par manque de moyens financiers. Elles tentent de se repositionner mais cela est encore plus difficile que par le passé.

commerçants Elles demandent par conséquent à l’État de leur venir en aide en mettant à leur disposition ce fonds de soutien covid-19 comme cela leur a été promis. Quelques témoignages des femmes qui n’ont plus  de moyens pour réagir depuis la reprise des activités. Certaines se sentent fragilisées parce qu’elles sont  confrontées aux charges des locaux et des besoins quotidiens.  »Nous n’avons plus rien pour reprendre parce que, quand notre secteur a été fermé. Les voleurs aussi ont commencé à piller dans les magasins. Nous étions obligés d’enlever certains hangars et même les toitures. La situation est devenue difficile. Nous devons payer les loyers, les espaces et il faut  qu’on mange aussi. Même si la surprise est agréable pour la reprise des activités, la réalité demeure implacable, nous n’avons plus rien » ont indiqué plusieurs d’entre elles rencontrées dans leurs échoppes.

Depuis l’annonce de la reprise, beaucoup sont en train de réaménager certains de leurs matériels endommagés.  »Cela nous coûte très cher. Nous n’avons plus rien pour une belle reprise. Que le gouvernement nous vienne en aide  » ajoutent-elles. Selon dame Atse Marie Florence, la reprise s’est faite timidement. Elle espère que tout rentrera en ordre bientôt à la fin du mois de mai. ‘‘En tout cas c’est avec joie que nous reprenons les activités. Nous espérons que tout ira bien à la fin du mois » se convainc-t-elle.

vendeuse au marche parle du corona11Pour véronique Zan Lou :  »Enfin nous pourront faire face à nos dépenses quotidiennes. Nous sommes heureuses de recommencer nos activités, on pourra enfin réagir aux besoins de nos familles. On espère que cette maladie ira très loin de notre continent et du monde entier parce qu’elle paralyse tout, que le président Alassane Ouattara nous aide, qu’on nous donne enfin notre part d’argent promis. Nous avons perdu toutes nos économies ». Elles pensent toutes que l’allocation promise aux entreprises impactées par la crise sanitaire  mondial arrivera jusqu’à leur  étales…dans les marchés.

Hortense Loubia K.

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