Au cœur de tous les débats. Même en famille, à table ou dehors. Le 3è mandat du président ivoirien sortant avec la promesse de ne plus se représenter en respect de la Constitution fait feu. C’est qu’elles sont aussi nombreuses toutes ces femmes dont les maris et enfants s’inquiètent simplement à replonger dans le passé, à la simple pensée que les affres de la guerre resurgissent. Notamment avec le schéma du déjà-vu de 2010 avec l’annonce imminente du troisième mandat de président sortant Ouattara Alassane. Une annonce suivie de celle de Laurent Gbagbo et de Henri Konan Bédié. Et les femmes sont à terre.
Une candidature d’Alassane Ouattara imposée par les militants de son parti comme celles de Bédié et Gbagbo suscitées? Elles ont le ventre qui tourne. Les femme, elles ne voulaient plus être confrontées aux crises militaro-politiques, mais hélas, tout se met allègrement en place et se dessine sous les yeux des ivoiriens et de toute la communauté internationale. Comme d’ailleurs presque tous les Ivoiriens qui aspirent à la tranquillité et à la paix ne savent plus s’ils doivent quitter leur pays pour aller ailleurs. Mais aller où? s’inquiète Philo Saraka P. opératrice économique.
Elle dit reconnaître les mérites du président Alassane Ouattara mais, pense qu’il doit rendre le tablier et être remercier pour service rendu à la nation. » Le président Alassane est venu au pouvoir dans les conditions difficiles, et il a réussi à être successivement au sommet de deux mandats. Il a réussi à stabiliser le pays. Il serait mieux pour lui de laisser cette image dans la mémoire collective. Il est donc temps qu’il libère le pouvoir la tête haute. Nous l’aimons bien, mais on a peur pour nos maris et nos enfants. Vous voyez, les candidatures de Bédié et de Gbagbo n’inquiètent pas autant que celle d’Alassane Ouattara, puis que l’on sent qu’il veut forcer un peu les choses. Et c’est là qu’il y a danger’‘ explique-t-elle.
L’idée du troisième mandat pour certains est comme un manque de confiance en soi aux autres membres du parti, le Rhdp présidé par Alassane Ouattara lui-même. Drissa Mbanda, commerçant, exprime sa peur face à cette décision de troisième mandat : »Nous ne voulons plus courir dans tous les sens. Les Ivoiriens ont besoin de se reposer. Nous sommes exaspérés. Le président doit tenir sa parole, même si Amadou Gon Coulibaly n’est plus, il peut toujours choisir un autre candidat’. Nous pensons que les ressortissant de la sous-région seront en difficulté devant la crise qui s’annonce.
Puisqu’ils sont accusés par les Ivoiriens d’être ceux qui ont porté Alassane au Pouvoir. Donc ce troisième mandat est vraie menace pour les étrangers qui ne demandent maintenant que vivre en paix en Côte d’Ivoire. Un pays qu’ils ont choisi librement. Vraiment , que les politiciens nous épargnent une autre guerre. Nos femmes et nos enfants ont peur chaque jour »‘ soutient-il, l’air triste.
Pour Julie Saraka M. tout le monde pouvait demander au président Alassane Ouattara de demeurer au pouvoir. Mais, pense-t-elle, le futur candidat du RHDP ne pourrait jamais livrer son peuple à la panique et au désespoir : »Le président est un homme d’honneur. Il a dit qu’il partirait. Donc pour loi il partira. Il respectera sa parole et fera son choix, le bon. Il ne va pas sacrifier son peuple pour faire plaisir à son parti. J’ai confiance en sa dernière décision. Il ne fera pas mourir les femmes et les enfants. Moi je sais qu’il ne se présentera pas. Peut-être qu’il y aura une transition pour régler tout ça » indique-t-elle avec un regard plein d’espoir.
Dans l’ensemble, les ivoiriens n’ont rien contre le président Alassane, mais son troisième mandat, demeure une incertitude pour la nation pensent-ils. Le tapis rouge peu souvent annihiler la raison et la sagesse. Pour l’heure la peur gagne le cœur des femmes.
Hortense Loubia K.
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