Charles Konan Banny a répondu à une mission républicaine par sa déclaration de candidature à la présidentielle en 2015: «Parce qu’il doit protéger l’héritage commun». A l’époque l’héritage était entre d’autres mains. Mais, il lui fallait plus d’armure pour faire face au rouleau compresseur du Rhdp pour y parvenir. 2020 il observe.

Le Rhdp au grand complet avec tout le monde à la même table en 2015. C’est que, à cette époque aussi, la justice s’est mise aux trousses du têtu Konan Banny qui ne voulait pas rentrer dans les rangs en commençant à fouiner dans ses comptes. Puisqu’il fallait faire le point de la gestion des fonds de la CDVR. Pour bien faire passer le message, ses proches soutiens sont précipités dans le collimateur du pouvoir.
Et là, Alassane Ouattara candidat annoncé du RHDP en 2020 a vite fait de souligner que Banny avait coûté 16 milliards de FCFA à la Côte d’Ivoire. L’heure des comptes avait sonné pour le grand Gouverneur de la Beceao, Charles Konan Banny.
Tout le monde souvient que Sylvain Oka et Arthur Alloco avaient tous les flics économiques et la justice ivoirienne à leur trousse pour déterminer l’origine d’un quelconque ‘‘5 milliards FCFA’’ découverts sur un compte du premier, alors ex-cadre de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest à la retraite, par ailleurs, trésorier de la campagne de M. Banny. ‘‘Avant de faire valoir ses droits à la retraite, M. Oka percevait un salaire d’environ 1,5 million FCFA. Avec 5 milliards trouvés dans son compte, on veut comprendre », murmuraient ceux qui étaient proche de l’affaire.

Et de l’autre coté, chez le second collaborateur, Arthur Alloco, l’on parlait d’un virement de ‘‘500 millions FCFA’’ sur son compte, comme l’indiquait tout le monde. Même des sources policières s’enflammaient : ‘‘Un trou de 500 millions FCFA » alors qu’il était directeur par intérim de l’Agence des Télécommunications de Côte d’Ivoire. Selon les rapides enquêtes, cette somme a atterri dans une ‘‘ banque française, BNP-Paribas ». Lui aussi, il est fils de Konan Banny.
A cette époque, il ne faut pas se méprendre, il s’agit d’un acharnement politique contre Charles Konan Banny, avec un processus lent. Le pouvoir voulait savoir si les 16 milliards FCFA alloués à la Commission dialogue, vérité et réconciliation par l’Etat ivoirien ne sont pas passés par ces différents mouvement d’argent chez ses deux proches de Banny.
Mais l’astuce est que, pourquoi, c’est seulement après l’évocation des ‘‘16 milliards de la Cdvr’’ par le chef de l’Etat, candidat que la justice se met en branle. De véritables fallacieux et puérils arguments d’enrichissement illicite qui frisaient l’intimidation de l’ancien Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny

Le pouvoir RHDP ne voulait simplement pas accepter qu’il se présente comme candidat du PDCI à l’élection présidentielle d’octobre 2015. A-t-il bénéficié du soutien du Parti démocratique de Côte d’Ivoire face à cette traque du régime ? Mais à cette époque le Président du PDCI, Henri Konan Bédié, a avait déjà donné son soutien au candidat Alassane Ouattara.
Loin du bruit de 2020, Charles Konan Banny observe et suit le débat autour du 3ème mandat du candidat du RHDP Alassane Ouattara, sans le soutien de Henri Konan Bédié. Il apprécie les subtilités souterraines de la politique ivoirienne. Le 3ème va faire parler. Et faire couler beaucoup d’encre. S’il ne va pas rendre sourd et muet tout le monde. L’héritage commun est-il bien protéger ?
H.MAKRE
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