C’est certainement un lundi pas comme les autres en Côte d’Ivoire, le 31 août jour de clôture des dépôts des candidature pour la présidentielle. C’est que le cardinal Jean Pierre Kutwa, a pris tout le temps de lecture d’un document de 5 pages relativement à la situation sociopolitique de menace liée au 3è mandat du président sortant Alassane Ouattara. Une opposition de de l’Église catholique au vœu du RHDP?
« Je ne peux pas ne pas me tourner avec respect vers le Président de la République, chef de l’Etat dont la candidature à ces prochaines élections, n’est pas nécessaire à mon humble avis. Son devoir régalien de garant de la Constitution et de l’unité nationale appelle son implication courageuse, en vue de ramener le calme dans le pays, de rassembler les ivoiriens
, de prendre le temps d’organiser les élections dans un environnement pacifié par la réconciliation. Comme le dit si bien un adage de chez nous : on ne reste pas dans les magnans pour enlever les magnans» le Cardinal Jean Pierre Kutwa.
Y-t-il de paix sans justice et sans réconciliation avec l’organisation des élections qui n’est pas la priorité ?
«Il n’y a pas de paix sans justice et il n’y a pas de justice sans pardon. La réconciliation est plus importante que les élections. Voilà pourquoi, il est totalement erroné de penser qu’il suffit d’organiser des élections, d’en déclarer un vainqueur, pour que les cœurs meurtris soient guéris et que la paix s’installe. L’un des moyens pour aller à la réconciliation, est le respect des lois que l’on se donne bien plus que les élections» répond le prélat catholique.
Mais le cardinal Jean-Pierre Kutwa mesure une telle déclaration: «Ma présente démarche qui consiste à nous interpeller, face à la crise que nous vivons actuellement s’inscrit dans un souci de contribuer à la recherche des voies et moyens, non seulement d’un vivre ensemble, mais d’un vivre ensemble dans l’unité » explique-t-il en invitant tous les acteurs politiques de tous bords politiques
«à aller au dialogue et à la concertation, dans la recherche de solutions à cette crise qui n’augure pas d’un lendemain meilleur quant à l’organisation paisible des élections. J’insiste encore une fois pour vous rappeler que le respect de la loi est plus important que les élections ».
HM
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