Cote d’ivoire-covid-rentrée scolaire au cœur du jeu électoral: les parents et élèves inquiets

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En plein dans le processus électoral pour les élections présidentielles prévues en octobre 2020. Et la rentrée des classes frappe aux portes, dans quelques jours  avant ces moments sociopolitiques forts de la Côte-d’Ivoire. Une confrontation avec ce jeu électoral qui s’annonce assez mouvementés. Comme pour les élèves, l’inquiétude des parents d’élèves, des enseignants va grandissant.

ecole grandLa rentrée des classes de cette année qui s’annonce au lundi 14 septembre s’annonce bien préoccupante pour les parents d’élèves. Ils trouvent qu’elle est vraiment mal située et met en mal la sécurité des enfants. Même si les inscriptions ont débuté depuis la semaine dernière, tout est encore beaucoup timide.

Zan Kehi P. parent d’élève exprime son inquiétude:  »Normalement, aller aux élections présidentielles dans un pays devrait être une joie, mais avec ce qui s’est passé il y a dix ans en arrière, les ivoiriens sont allergiques à ces événements citoyens. La tension est tendue un peu partout et cela nous écœure. On ne voudrait pas courir le risque d’exposer nos enfants, c’est pour cela que nous sommes encore retissant ».

Tout comme les parents, les enseignants veulent sérieusement se rassurer qu’il n’aura rien et que toute tension sera apaisée, durant la période rentrée-élection. La date de la rentrée des classes pour eux est vraiment  une épine dans les pieds.

ecolesKoffi Martine, enseignante fait comprendre que  les élèves sont confrontés à un triple fléau: ‘‘Le manque de moyens financiers des parents d’élèves associé à la covid-19 et la période électorale qui vient encore empiéter la rentrée des élèves. Mais espérons que les ivoiriens ne céderont plus aux manipulations politiques ». Et de soutenir surtout que le premier ministre Hamed Bakayoko ayant entamé une tournée de sensibilisation apaisera les tensions.

 »Le premier ministre a bien fait de vite prendre les taureaux par les cornes en calmant les ardeurs des uns et les autres. Notre prière est qu’on retrouve le calme, comme actuellement jusqu’aux élections. Les enfants doivent s’inscrire mais à vrai dire on a peur » note-t-elle.

ECOLESLes élèves quant à eux restent perplexes sur la situation qui prévaut. Ils soutiennent que leur décision importe peu.

C’est ce que pense Andréa Gooré, élève: ‘‘Mais cela ne peut rien enlever à nos ressentiments, nous sommes enfants donc soumis aux décisions du gouvernement et de nos parents. Sinon que la situation actuelle ne nous plaît pas du tout. S’inscrire pour la reprise des cours est bien beau mais que le gouvernement nous rassure qu’il n’y aura rien ». En classe de  terminale, la future bachelière ne s’est pas empêchée d’interpeller les élèves qui participent aux événements politiques :

ANDIA A ALECOLE  »Les politiciens doivent comprendre que c’est à cause de nous qu’ils se battent. C’est pour le développement du pays mais aussi pour l’avenir des enfants que nous sommes. Alors s’ils ont placé la rentrée et les élections ensemble, cela ne peut que nous rassurer qu’il n’y aura rien. Et que les élections se dérouleront sans problème. C’est je voudrais à mes camarades de tout arrêter et de faire la place maintenant aux études aces cette nouvelle rentrée’’.

La réunion de la rentrée du lundi 7 septembre 2020 en dira assez avec la ministre de l’Education, notamment toutes  les mesures sanitaires dans les écoles pour la lutte contre la propagation du covid-19 en milieu scolaire.

HORTENSE LOUBIA KOUAME

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