Que réserve la fin de l’année 2020 ?
Candidat à la présidentielle de 2020, Théophile Soko Waza victime de la décision du conseil constitutionnel du 14 septembre 2020 sonne l’alerte, après une rencontre avec le PDCI. Il appelle à l’unité de l’opposition et au président candidat Alassane Ouattara.
« Nous lançons un appel à toutes les candidatures rejetées à l’union pour continuer le combat du changement de système politique. Que les egos cessent, que le problème de leadership s’arrête afin que nous puissions nous mettre véritablement ensemble pour changer ce système défaillant qui ne crée que frustration, désolation et crise pour notre pays.
Tant que nous n’aurons pas un système politique fiable qui prend en compte nos réalités propres, nous serons dépendants à jamais du détenteur du pouvoir exécutif. Car la réalité est que, tout le pouvoir est détenu exclusivement par l’exécutif. Il est garant du respect de la constitution, il favorise l’indépendance de la justice comme celui du pouvoir législatif« , explique le candidat Théophile Soko Waza..
Nous allons vers toutes les candidatures rejetées afin de former un front contre le système politique
« Nous allons entreprendre dès à présents, rencontrer les candidatures retenues pour leur exposer notre problématique principale qui est le système politique ivoirien et la problématique secondaire qui est la justice sociale. Nous allons travailler à trouver des points d’accords pour une Côte d’Ivoire meilleure pour l’après 2020.
La dernière démonstration mathématique est d’appeler tous à être unis derrière la candidature qui sera la plus apte à défendre la justice sociale et à changer ou améliorer le système politique« , ajoute le candidat de La 4è Voix La Voix des Sans Voix.
Appel au président Alassane OUATTARA
« Au président candidat Alassane Ouattara, que devenons nous dire, sinon, remarcher dans les pas de l’appel du cardinal Jean Pierre Kutwa, qui très éclairé interpelle le candidat, depuis le 31 août 2020 et dont l’écho continue encore: (…)
En vérité, la réconciliation est plus importante que les élections. Voilà pourquoi, il est totalement erroné de penser qu’il suffit d’organiser des élections, d’en déclarer un vainqueur, pour que les cœurs meurtris soient guéris et que la paix s’installe. J’ose encore une fois nous supplier : laissons-nous réconcilier les uns avec les autres ! Tout le reste ira de soi…
À quoi servirait une boussole qui indique un jour le Nord, et un autre jour le Sud, selon les lunettes que l’on porte ? La loi fondamentale, qui peut être regardée comme une boussole, ne peut signifier, à la fois, une chose et son contraire…Je ne peux pas ne pas me tourner avec respect vers le président de la République, chef de l’État, dont la candidature à ces prochaines élections n’est pas nécessaire à mon humble avis.
Son devoir régalien de garant de la Constitution et de l’unité nationale appelle son implication courageuse, en vue de ramener le calme dans le pays, de rassembler les Ivoiriens, de prendre le temps d’organiser les élections dans un environnement pacifié par la réconciliation. Comme le dit si bien un adage de chez nous : « on ne reste pas dans les magnans pour enlever les magnans».
Nous appuyant sur ces paroles fortes du guide religieux, nous disons que la Côte d’Ivoire est sortie d’une décennie de crise et de la crise post- électorale, fragilisée aux plans économique, social, humain et sécuritaire et dont elle traine encore les séquelles, doit être sauvée par toutes ses filles et ses fils. L’horizon que nous observons tous dépendra de ce que nous ferons ensemble dès à présent.
Ou bien nous nous couchons et il est sombre, ou bien nous nous levons et nous l’éclaircissions pour une Côte d’Ivoire libre, unie et indépendante sans compromettre le retour du pays à la paix et à la stabilité durable.
C’est pourquoi je demande au président candidat Alassane Ouattara qu’il n’est pas encore tard pour redresser ce qui peut être encore redressé en mettant un terme à ce processus électoral qu’il a déclenché unilatéralement sans u$*inclusion. Il est encore temps pour la Cote d’Ivoire qu’il initie d’urgence un dialogue national afin de ramener la paix et la cohésion avant la tenue d’une quelconque présidentielle, au risque d’exposer le pays à un désordre dont il se relèverait difficilement, car les positions sont tranchées.
Nous invitons tous les candidats éliminés par le Conseil Constitutionnel et les autres dont les candidatures ont été validées face au candidat président à une concertation d’urgence pour une conduite unique pour la paix en Côte d’Ivoire», explique le candidat Théophile Soko Waza.
Propos recueillis par
HERVE MAKRE
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