Par HM
A l’approche de la présidentielle du 31 octobre avec un événement majeur de son parti politique le PDCI qui procédera, le 12 septembre 2020 à l’investiture de son candidat Henri Konan Bédié, sur la terre natale de Félix Houhpouêt-Boigny, fondateur dudit parti, Charles Konan Banny décide de descendre dans l’arène. Sans gants. Fini le temps de silence qu’il s’était imposé volontairement. Il n’avait pas manqué à cet effet de préciser: «Je suis ébranlé, mais pas anéanti ». Avec son passage en plateau à TV5, ce dimanche 6 septembre 2020, l’homme politique envoie un message clair. ‘‘Je suis de retour et je suis là !’’
Comme il l’a dit à la veille de la célébration du 60è anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire : «C’est vrai que j’ai gardé le silence, mais je suis là ! Je suis là, je vois et j’écoute et je suis, tout. Si je ne parle pas pour le moment, c’est parce que je ne suis pas un observateur et un commentateur de la vie politique. Je suis un acteur. L’observateur fait ses observations, le commentateur fait ses commentaires. L’acteur agit. Je suis un acteur. C’est pourquoi l’on ne m’entend pas parler. Je suis acteur. Et quand je veux agir, je fais l’action». Expliquait-il récemment à ledebativoirien.net.
C’est fait l’acteur est en action. Il veut jouer gros. L’invité du dimanche de la chaîne française de télévision, TV5 était très à l’aise dans son sujet. Revenant sur sa gestion de la Commission Dialogue Vérité Réconciliation dont les grosses conclusions ont été soigneusement rangées dans des placards au palais présidentiel de Côte d’Ivoire, l’ancien premier ministre et président de la CDVR estime avoir fait son travail. Un travail colossal pour la paix en Côte d’Ivoire. Un travail reconnu.
«J’ai écouté les Ivoiriens qui ont été touchés dans leur chair, je ne peux pas comprendre que nous n’en tirions pas les conséquences…les mêmes causes produisant les mêmes effets, puisque les plaies n’ayant pas été cicatrisées, il faut très peu de choses pour que ces plaies-là s’ouvrent…». Un message direct en direction des tenants du pouvoir d’Etat en Côte d’Ivoire.
Sa bonne foi en la réconciliation, a été trahie dans les méandres de la politique ivoirienne. Charles Konan Banny, affirme clairement n’avoir pas été suivi dans ses propositions d’impliquer l’ex-chef d’Etat ivoirien Laurent Gbagbo dans le processus de réconciliation. «Il ne doit pas y avoir une justice pour les faibles et une autre pour les forts. Ni une justice aux ordres. Elle doit être équitable. Et je pense que cette justice a été imparfaite puisque nous sortons d’une crise où il y a eu des morts de partout. On a jugé certains et laissé d’autres…».
Avec cette sortie, il se place clairement dans le combat de son parti le le PDCI qui devra prendre la tête du mouvement du changement en Côte d’Ivoire. Ne déclarait-il pas à ledebativoirien.net :
«Je veux que la Côte d’Ivoire revienne aux ivoiriens. Je vais contribuer à mettre fin au communautarisme, au tribalisme, au sectarisme ethnique. Depuis 2015, j’ai dénoncé cette Commission Électorale Indépendante et notamment la liste électorale. C’est le même combat qui a cours actuellement. Le PDCI ne devra pas ou ne doit pas accompagner les actions contre la CEI, mais c’est le PDCI qui doit prendre la tête du mouvement du changement…».
Et d’enfoncer : «Je sais que le président Alassane va essayer d’imposer sa candidature, mais les ivoiriens seront debout. Les Ivoiriens restaureront leur pays. Ils seront là pour restaurer leur pays. Ce sont les mêmes Ivoiriens qui l’ont divinisé, qui vont se lever pour dire NON ! Les ivoiriens ont fait de lui un dieu sur terre. Ils lui ont tout donné. Mais, ils sont encore ivoiriens. Ils seront en face de lui… et le PDCI doit prendre la tête du combat. Je veux refermer la politique communautaire qui favorise une ethnie au plan économique, politique et social. Il faut qu’on mette fin à cela ».
Dans le combat avec sa famille politique le PDCI
Je suis engagé aux côtés du président Henri Konan Bédié. Je vais contribuer au changement en Côte d’Ivoire. Et je veux gouverner avec tout le monde en remplacement de ce qui est là actuellement, pour mettre fin au communautarisme, pour voir naître la nation ivoirienne. C’est un devoir pour moi d’y contribuer et de le faire. Il faut faire bouger les lignes maintenant», confiait-il à ledebativoirien.net.
Sa déclaration à TV5, du 6 septembre sonne le réveil du militant qui prépare activement l’évènement du 12 septembre prochain. L’investiture du candidat Henri Konan Bédié pour la présidentielle d’octobre 2020.
HERVE MAKRE
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