Après le passage à Frefredou, Zaguieta, Sayeta et Zegata, Lady Irie Lou et Philomène Kalou, ces femmes dynamiques et charismatiques leaders de la Marahoué, étaient samedi 3 et dimanche 4 octobre au centre de 11 Villages de Gonan. »Comment procéder pour éviter les grossesses à l’école », est le nœud de leur préoccupation, face aux nombreuse femmes et filles visitées. Elles ont impacté les chefs de villages qui ont adopté leur projet. Cette semaine est consacrée au préparatif de la grande conférence publique prévue pour le 9 octobre prochain à Bonon.
Kankreta, Biegonfla, Blanoufla, Dianoufla, Zanoufla, vrigritta, Ganoufla, Bantifla, Bantinfla, Gouhofla, Iribafla, ont été les villages entretenus, samedi 3 et dimanche 4 octobre 2020. Toutes les femmes ont été exhortées pour la même cause: »Zero grossesse en milieu scolaire. » Malgré l’État dégradant des voies l’ONG Young Girls a pu conquérir plus de 15 villages dans la Marahoué en seulement trois jours.
Les femmes, les hommes et plusieurs groupements de différentes activités ont profité de l’occasion pour faire des doléances, liées au manque de moyens financiers pour la plus part. Ils encouragent Young Girls pour son engagement auprès des filles. Ils louent aussi leur dévouement et souhaitent leur implication directe dans ce processus. Surtout les parents veulent connaître les stratégies et points d’attaque en cas de grossesse en milieu scolaire.
»Nous sommes heureux de vous recevoir parmi nous. nous voulons suivre vos directives pour que nos enfants soient à l’abri des grossesses à risques, qui devons nous contacter en cas dérapage si vous n’êtes pas proche de nous ? » s’inquiètent-ils. Les femmes ont relevé certaines causes qui pourraient emmener leurs filles à être victimes de ce phénomène.
»Ici les parents souffrent, nous n’avons pas de moyens financiers, il y a certains moments où tout le monde est coincé. Surtout dans le mois d’avril, c’est tout un calvaire et nous ne pouvons pas faire face aux besoins financiers de nos filles. Elles sont donc assujetties aux hommes, et succombent aux tentations des premiers venus. C’est pour cela nous voulons que vous nous souteniez à entreprendre des activités génératrices de revenus, même si nous leur donnons des conseils cela ne suffit pas » Ont plaidé les différentes mères soutenues par leurs époux, venus écouter leur fille et son ONG.
Les chefs de villages, Guessan Bi Goli Marcelin Zanoufla, Gooré Bi Ganhou Raoul Blanoufla, Oule Bi Oule Zaguieta, Kalou Bi Embroise Bantinfla, Guie Bi Touvoli Dominique Iribafla ont la même vision sur ce projet. Ils ont adopté ladite ONG. Mais leur plus grande inquiétude reste l’ouverture des voies d’accès à leurs hameaux. Ils disent que les femmes produisent assez de denrées alimentaires, mais il y a les difficultés pour les évacuer.
»Nous adoptons ce projet, mais nous ne souhaitions pas que cela soit une illusion, parce que beaucoup de personnes sont déjà passées ici pour proposer des projets, mais ils n’ont jamais abouti. Votre ONG est la bienvenue parce-que nos enfants souffrent vraiment des grossesses non désirées. Nous vous soutiendrons, nous sommes conscients que la réussite d’une fille est encore plus bénéfique, les grossesses précoces les empêchent d’avancer dans leurs études, merci pour cette initiative nous sommes de tout cœur avec vous » ont ils rassuré.
Lady Irie Lou la présidente de l’ONG et Philomène Kalou la 1e vice présidente ont promis de faire du lobbying pour aider les femmes à être autonomes. Les leaders ont rassuré rester toujours proche des filles. ‘‘Nous allons installer des sous-section partout dans la Marahoué et
dans chaque région en Côte-d’Ivoire qui vont nous représenter. Seulement nous demandons à tous les parents d’être proche de leurs filles, de communiquez avec elles pour qu’elles se confient à vous. Souvent la peur fait que les enfants prennent des voies de la perdition. Nous mêmes, nous en avons été victimes. Nous ne lâcherons donc pas pour rien cette lutte jusqu’à l’éradication satisfaisante de ce phénomène » ont elles rassuré en attendant la grande conférence publuque, du 9 octobre à Bonon.
Hortense LOUBIA Kouame
envoyée spéciale
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