Après la hausse du prix du cacao : les planteurs remercient le président Ouattara avec le souci de sauver la forêt

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La 7e édition de la journée nationale du cacao et du chocolat a refermé ses portes le weekend dernier avec une bonne nouvelle pour les producteurs de l’or brun. Le prix du kilogramme de la mamelle de l’économie ivoirienne pour la saison 2020-2021 est  passé de 825 frs à 1000 frs par la volonté du président de la république, Alassane Ouattara. De simples planteurs aux présidents de coopératives, tous dans leurs ensemble ont reconnu l’effort que vient de faire le chef de l’Etat en cette période difficile.

CACAO ADO LEDEBATIVOIRIEN.NET« Nous tenons de tout cœur à rendre un hommage au président Alassane Ouattara pour cette décision salutaire qui permettra aux producteurs  de goûter aux fruits de leur labeur. Notre joie découle de la synergie d’actions entre la Côte d’Ivoire et le Ghana. C’est dire que si les pays producteurs ont la même vision, les planteurs peuvent en tirer profits », avoue Kouakou Jacques, président de la coopérative Fiédifouè du haut –Sassandra. Sié Kambou, président de la fédération des producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire ne dit pas le contraire.

« Nous ne cesserons jamais de dire merci au président de la république de ce cadeau en ces temps difficiles  de la crise sanitaire doublée de la rentrée scolaire. Cela rehausse notre dignité et nous permettra de vivre notre travail », a-t-il ajouté.

cacao Dans la veine de la joie à la fondation FHB pour la recherche de la paix de Yamoussoukro, les   producteurs ont profité pour plancher sur la traçabilité du cacao comme outil de sécurisation des forêts. Au 2e jour des assises sur le cacao , l’occasion a permis aux principaux acteurs de la chaine de valeur d’exposer les différentes stratégies et mesures à adopter dans le cadre de la traçabilité du cacao, un projet qui tient à cœur le conseil café-cacao, initiateur de cette rencontre.

Réunissant les producteurs comme responsables des coopératives, mais également les représentants des industriels, la tribune a été ouverte pour réaffirmer l’urgence nécessité de la traçabilité du cacao dont les objectifs sont entre autres, d’assainir le secteur, en répondant aux exigences de la légalité , et du renforcement de la lutte contre la fraude, le travail des enfants dans l’importation et la déforestation. Cette traçabilité permettra également, ont-ils dit, d’accroître et sécurisé les revenus des producteurs. Les acteurs et experts ont préconisé la promotion et la mise en œuvre d’une politique de traçabilité du produit et l’environnement.

cacao1Les intervenants issus des secteurs publics et privés se sont aussi exprimé sur les inquiétudes des organisations de la société civile qui ont souvent indexé le cacao comme un responsable majeur de la déforestation .Dans son intervention, Dr Cissé Sidiki, directeur général de l’agence nationale du développement rural (ANADER) a fait savoir que son institution s’est toujours disposée à accompagner les planteurs à la reconstitution du couvert forestier , et ce en collaboration avec les planteurs et l’appui de la recherche.

« Il  faut transférer les techniques agroforestières aux producteurs, ainsi que la production  et la distribution des plants à ceux-ci », a-t-il souhaité. Il faut rappeler que la Côte d’Ivoire produit en moyenne 2 millions de tonnes de cacao par an , soit 40% de la production mondiale. Cette matière première fait vivre encore 5 millions de personnes dans le pays à travers sa chaîne de valeur. Pour tous les participants, le recensement général des producteurs  en cours constitue un préalable pour atteindre ces objectifs. Mais il faut que les producteurs agricoles soient associés à ces initiatives pour leur garantir un succès.

                                                                                           FORD RAYMOND GUEI

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