A quelques heures des élections présidentielles les comptes bancaires et téléphonie mobile money se vident en Côte d’Ivoire. Pris de peur et panique, chacun veut faire le maximum de stock alimentaire et d’autres provisions importantes à la maison, pour éviter les moments »chauds » des élections du 31 octobre 2020.

Vu les tensions et les tueries perpétrées de part et d’autre depuis l’annonce du troisième mandat du candidat Rhdp Alassane Ouattara et qui s’est encore envenimé dès l’entame des campagnes électorales, les ivoiriens ont peur.

L’atmosphère est super tendu. Que d’inquiétude et de frayeur face au jour des élections déjà très proche. Chacun se demande à quelle sauce il serait mangé. Sauve qui peut, tout le monde se cherche. A entendre les propos de tout bord, l’on se croirait vers une crise sans fin. Que faire pour éviter ce moment encore fatal pour la Côte-d’Ivoire?

Les Ivoiriens préfèrent retirer leur argent pour garder sur eux afin d’être financièrement à l’abri. Pendant que les femmes font les dernières courses pour s’approvisionner en produits alimentaires, et d’autres provisions assez importantes. Les hommes cherchent les voies et moyens pour assurer la protection de leurs différentes familles. Les comptes bancaires, et téléphonies mobiles money et microfinance se vident.

Il y’a problème de liquidité dans les banques, selon le service client de certaines microfinances. Sarah Koffi est beaucoup plus inquiète parce qu’elle a vu son compte bloquer pour mauvaise manipulation de son code mobile money. Or il faut 72 heures pour la réinitialisation du code.

» Les élections sont déjà arrivées, si je n’ai pas d’argent comment pourrai-je me sauver avec mes enfants en cas de difficulté ? J’ai vraiment peur, même si j’ai déjà fait mon marché ce n’est pas suffisant. Il faut que j’ai de l’argent sur moi pour plus de prudence » a-t-elle martelé. Il en est de même pour Samasssi Touré, commerçant.

»Depuis deux jours je tente de retirer mon argent mais le guichet est rouge. J’ai fait partir ma famille au campement et je veux leur envoyer de l’argent et moi même je dois me chercher aussi au cas où la situation se dégénère. Je n’ai pas pu retirer la somme que je voulais. Ma banque me parle de liquidité, avec cette situation là on ne se sait pas où on va hein » s’est il plaint.

C’est beaucoup difficile pour tout le monde en ce moment. Et l’on se demande ce qui va réellement se passer le 31 octobre lors des élections présidentielles déjà contestées par l’opposition.

HORTENSE LOUBIA KOUAME

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