Abidjan-la centrale syndicale dignité relance la lutte-Boga Dago Élie : «Malrgré des avancées beaucoup reste encore à faire…»

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2021, nous y sommes avec les gros défis. ledebativoirien.net a rencontré Boga Dago Élie, Secrétaire général de la centrale Dignité et président de la confédération ivoirienne des syndicats libres (CISL), à son siège à Adjamé. Objectif, faire le point avec la chute de l’année 2020, en savoir sur les acquis au profit des travailleurs, après de nombreuses rencontres dans le cadre du dialogue social en 2019 et 2020.

centrale dignite1213D’emblée, Boga Dago a d’abord rappelle que l’objectif premier du syndicalisme est l’amélioration des conditions de vie des travailleurs. C’est en cela que la centrale Dignité créée par le camarade Mahan Gahe Basile est sur tous les fronts chaque fois que l’occasion se présente. Depuis deux ans donc, grâce à la lutte acharnée de la Centrale Dignité, l’on note la revalorisation du salaire avec un net relèvement du salaire minimum garanti (Smig), la revalorisation de la prime de transport qui est le résultat d’un concept initié par la centrale Dignité.

L’autre acquis majeur est la dotation des inspecteurs du travail en moyens de mobilité pour assumer au mieux leur rôle. Cette année 2020 marquée sévèrement par la pandémie du covid-19 qui a ébranlé toutes les économies du monde la Côte d’Ivoire n’a pas été épargnée. Pour atténuer la misère et l’angoisse des travailleurs, la centrale Dignité a sollicité le paiement de l’allocation de chômage aux travailleurs après l’arrêt des activités indépendant de leur volonté au plus fort de la crise sanitaire. Cette idée avoue Boga Dago a été soutenue par la confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI).

centrale dignite12Mais tout s’honorant des acquis notables,le secrétaire général de la Centrale Dignité reste conscient que beaucoup reste à faire pour la dignité et le bienêtre du travailleur. C’est pourquoi, pour l’année 2021 la confédération ivoirienne des syndicats libres n’entend nullement pas dormir sur des lauriers, mais plutôtmettre l’accent sur la continuité d’un travail décent. Dans cette optique, elle entend lutter contre les licenciements de certains travailleurs au mépris de la loi, car précise Boga Dago, ce qui se fait au mépris de la loi est fait au mépris des principes de la République.

La centrale Dignité selon son secrétaire général restera intransigeante sur le respect de la loi pour la dignité du travailleur. «Le respect de la loi est l’apanage de l’égalité et l’équité, ce n’est pourquoi personne ne pourra nous faire plier encore moins nous corrompre concernant cette question, car nous jouons la carte de la crédibilité », insiste-t-il. Faisant un clin d’œil sur les récents événements que vient de vivre la Côte d’Ivoire, tout en regrettant ces événements malheureux, Boga Dago avoue que ceci était prévisible vu les positions tranchées des uns et des autres, depuis le début du processus électoral.

centrale dignite121C’est pourquoi, il salue donc la décrispation qui est en cours sans en dire davantage. Parlant des comités de gestion des établissements scolaires, sujets de nombreuses critiques et contestations, le premier responsable de la centrale Dignité rappelle que l’avènement de cette institution inopportune a été maintes fois dénoncé.

Ceci pour dire que ‘‘c’est le devoir régalien de l’Etat, et non des pauvres parents qui vivent le martyre à chaque rentrée scolaire’’. Pour 2021, le syndicaliste reste optimiste quant à l’avenir du travailleur tout en souhaitant que la Côte d’Ivoire arrive à bout de la crise sanitaire du covid-19 qui a eu des conséquences désastreuses pour le monde du travail.

FORD RAYMOND GUEI

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