Pour l’heure, un drame à la dimension internationale de cette route traversant la ville de GBON, sur l’axe Abidjan-Tengréla, n’a encore alerté le gouvernement face au danger quotidien des populations, notamment des élèves et écoliers de cette localité.
L’hécatombe ne s’étant encore pas produit dans la ville natale de la ministre Kandia Camara et du député maire Alpha Yaya, que personne ne se bouge. Tout le monde de son siège à Abidjan attend de mesurer le danger à la hauteur des pertes en vies humaines, que courent des milliers d’élèves. Eux qui traversent cette route comme un défi face aux automobilistes à vive allure, afin de se rendre dans leurs établissements respectifs de la ville de Gbon. Dans le nord de la Côte d’Ivoire. Ni la ministre de l’Education nationale, ni Alpha Yaya, le maire ne semble s’en inquiéter. Et pourtant, des morts jonchent cette route internationale, traversant Gbon comme de nombreuses villes ivoiriennes.
Située au nord de la Côte d’Ivoire, Gbon est chef-lieu de commune appartenant à la Région de la Bagoué, sur la route du Mali reliant les villes de Boundiali et Tingréla, dans le département de Boundiali. Mais, Gbon est d’abord un village avant d’être une commune. Après Kolia, tout voyageur trouve Gbon en venant de Boundiali et à l’entrée de ce village-ville, l’image d’un camion militaire en partance pour Tingrela percutant un enfant d’environ 6 ans qui décède sur le coup est présente encore dans les esprits. Il y a quelques semaines.
Le problème posé par les populations est le suivant : «S’il y avait des dos d’âne au moins à l’entrée et à la sortie du village-ville Gbon, le camion aurait pu ralentir et éviter à chaque fois de tels drame», témoigne un parent d’élève. Un « dos d’âne » (bosse) tout comme un cassis (creux) est un ralentisseur disposé sur les routes afin que les véhicules ralentissent. A qui revient cette responsabilité ? Aux paysans ou au gouvernement, disons, aux autorités ?
En fait il y a 3 établissements scolaires qui se font face de part et d’autre de la voie en sortant de la ville pour Kouto. Cependant, «à l’entrée des établissements scolaires, Lycée Moderne de Gbon (à droite), le Collège Nieneka et l’école primaire catholique, à gauche, il n’y a ni panneaux de signalisation, ni de dos d’âne, encore moins de bandes rigoureuses pour permettre aux véhicules de ralentir », explique, un parent d’élèves dans son alerte devant le pire à craindre.
Alors qu’il y a plus de 2000 élèves qui empruntent cette voie au quotidien (matin et soir) pour se rendre à l’école. Les parents d’élèves ont déjà interpellé, selon les informations recueillies sur place, les services techniques de la mairie pour la pose des dos d’âne et de bandes rigoureuses. Mais rien n’y fit à ce jour ajoute le parent consterné devant cette urgence nationale. Scandaleux que cela paraisse, il nous revient que, la mairie suggère que la demande émane des COGES (dont la nervosité est apparente et perceptible avec la suspension des cotisations des parents d’élèves), sinon rien ne sera fait. Incompréhensif devant une situation aussi alarmante qu’urgente menace de la vie des écoliers et élèves. Donc, des populations en entier.
En fin de comptes, que recherchent les autorités municipales de cette ville? Des morts en cascade ! Alors que la pose des dos d’âne et des bandes rigoureuses ralentissant les véhicules à l’approche des établissements scolaires «même si c’est une route internationale», pourrait s’avérer une action glorieuse pour les autorités de cette ville. Surtout que c’est chez la brillante ministre Kandia CAMARA, qui parle à l’oreille du président de la République.
Le maire Alpha Yaya gagnerait gros à profiter de ce moment de grand embellissement de Gbon, puisque l’on constate que toute la ville est en chantier, avec la pose du bitume pour se pencher sur le ralentissement des véhicules à l’entrée de part et d’autre de GBON. L’on pourrait célébrer la vie que de sursauter au rythme des hurlements des populations et des sapeurs pompiers, lointains de GBON.
H. MAKRE
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