Gros efforts de décrispation du gouvernement ivoirien: sorties de prisons, retour d’exilés-l’Afrique suit et observe

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Incarcérée, depuis le 15 aout 2020, une des figures de la société civile ivoirienne, Pulchérie Edith Gbalet a recouvré la liberté, mercredi 28 avril 2021.  Une  libération qui surgit dans une agitation  de l’annonce du retour de gros exilés politiques ivoiriens de la crise  postélectorale  2011. Le tout tiré par la libération de l’ex-chef d’Etat ivoirien par la Cour pénale internationale, Laurent Gbagbo qui aura été le principal interrupteur.

damabna picas, gballe pulcherie libre ledebativoirien.netJeannette Koudou, (sœur cadette de Laurent Gbagbo), Katinan KONE (son ministre), Damana Pikass (leader de sa jeunesse), Tahi Zué Etienne, Véh Tokpa et Innocent Kouabena Abouo seront attendus à Abidjan, vendredi 30 Avril 2021. Ce retour, après une décennie d’exil semble être le fruit d’un accord tripartite HCR, Etat de Côte d’Ivoire et l’Etat du Ghana. Un retour entouré de toutes les garanties de la part d’autorités des deux  pays sous la surveillance du système des nations  unies.

Devra-t-on s’inquiéter sur  une probable arrestation de la part des autorités ivoiriennes. Certainement  que ce pas ne sera pas posé. C’est dans ambiance que Pulchérie Gballet  est sortie de la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, dans  la nuit du  mercredi  28 avril 2021

La société civile ivoirienne un de ses  membres qui retrouve  l’air de  liberté, aux côtés d’une centaine de prisonniers politiques qui étaient incarcérés à la Maca. Il a fallu de grosses pressions et actions, de diplomates, d’ONG, de toute la communauté internationale dans sa diversité, surtout, la mobilisation quotidienne des ivoiriens dont le soutien à Gballé n’a pas failli, depuis les arrestations suivant la désobéissance civile. Et ce, au lendemain de l’annonce de la candidature de l’actuel chef de  l’Etat ivoirien pour  un  3ème   mandat présidentiel.

PULCHERIEGbalet Pulchérie, Présidente de l’Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI), le samedi 15 août 2020 en même temps que ses deux collaborateurs, a été arrêtée par des personnes encagoulées et conduite d’abord vers une destination inconnue de ses proches.  Alors que le nouveau Code de procédure pénale ivoirien dans ses dispositions pertinentes, mentionne que dans l’heure de l’arrestation, le prévenu doit être informé de l’identité du service qui l’arrête et des motifs de l’arrestation. Elle ne sera pas servie.

Par la suite elle se retrouvera dans un lieu comme précisé par  l’article 717 du code pénal, disant que: «les inculpés, prévenus et accusés soumis à la détention préventive la subissent dans une maison d’arrêt». A la MACA.

Elle a donc été libérée nuitamment, ainsi qu’une centaine de prisonniers politiques, mais les amis de Guillaume Soro dont Alain Lobognon, ne voient pas encore la lumière du jour. Malgré l’appel de leur mentor, des militants du GPS (parti politique de Soro Guillaume), les détenus ne bougeront de leurs  lieux de détention, quand  bien même leur état de santé interpelle à bien des fois. Les porches Gballet affirment qu’elle a le moral très haut et «prête pour continuer le combat pour la restauration de la démocratie en Côte d’Ivoire».

maca libre1Qui est le grand orchestrateur de ce dégèle politique en Côte d’Ivoire. Est-ce le sens de la démocratie qui interpelle le régime d’Abidjan? Ou simplement  la volonté de la justice  ivoirienne de commencer un début de justice ? Il est clair que ce qui se passe est au-delà de la justice. Les jours suivant le 1er mai, Fête du travail seront très suivis minutieusement. Si tous ces gros efforts de décrispation du gouvernement ivoirien avec les sorties de prisons et le retour d’exilés, ne changent pas quelque chose en Côte d’Ivoire. L’Afrique suit et observe…

GRACE  OZHYLLY

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