Retour sur cette indignation collective
Il faut qu’on en parle. Elles souffrent le martyr, le populations du village de Kourkôrô dans la sous-préfecture de Massala sont considérées comme des «sous-hommes». Rejetés socialement dans les régions du Worodougou et du Béré, les habitants de Kourkôrô vivent, depuis des siècles, avec une stigmatisation voire une discrimination légendaire.
Incroyable situation!
La Côte d’Ivoire a ses «intouchables», exactement comme en Inde ? Une réalité sociologique longtemps inconnue des ivoiriens. Les habitants de Kourkôrô dans la région du Worodougou ne sont pas socialement acceptés par leurs confrères dans le district du Woroba. Les défenseurs des droits humains et les législateurs ivoiriens, présidés encore une fois depuis ce mardi 30 mars 2021 par Amadou Soumahoro, doivent accorder un intérêt particulier à ce problème sociétal. C’est-à-dire, «la chosification» des populations de Kourkôrô dans la communauté Koyaka.
En effet, les habitants de Kourkôrô sont assimilés à des «sous-hommes» d’une puanteur sans nom par les populations des régions du Worodougou et du Béré. Ce peuple (du village de Kourkôrô) a été découvert dans les termitières et les grottes, racontent avec mépris les populations du district du Woroba. Alors, selon le peuple Koyaka, les habitants de Kourkôrô sont répugnants et doublés de malédictions. Par conséquent, ils sont traités comme «les intouchables» de l’Inde par leurs frères et sœurs des régions du Worodougou et du Béré.
Les femmes originaires de Kourkôrô sont difficilement acceptés dans les foyers conjugaux même au terme d’un mariage consenti entre ressortissants de la même région. Les repas faits par les femmes de Kourkôrô ne sont pas facilement dégustés par leurs belles familles sous le fallacieux prétexte que les femmes de Kourkôrô sont malpropres et qu’elles, autant que leurs hommes, traînent une odeur nauséabonde depuis la découverte de leur peuple dans la sous-préfecture de Massala, il y a, aujourd’hui, des siècles.
Quant aux hommes de Kourkôrô, il est quasiment impossible pour eux d’être associés à des rencontres communautaires dans la région du Worodougou. Objets d’injures et de moqueries, ils portent, depuis des décennies, le stigmate de «sous-êtres humains», moins considérés par les populations de ladite région. Ils ne peuvent contracter de mariage, s’assoir, ni boire à la même table qu’un autre ressortissant de la région susmentionnée. Les populations de Kourkôrô vivent, à jamais, exclues et indignées constamment dans la région du Worodougou.
Triste ! Cette discrimination flagrante dans le district du Woroba
Le constat, révoltant
Il urge, à l’issue d’un processus de consolidation de la cohésion sociale et de normalisation des relations intra-communautaires dans le district du Woroba, de réhabiliter les populations du village de Kourkôrô dans la société Koyaka. Le CNDH, la société civile et les législateurs ivoiriens avec à leur tête Amadou Soumahoro, fils de la région, sont invités à visiter cette population en vue de comprendre leur condition de vie dans la région du Worodougou
puis agir pour le respect de la dignité humaine. Kourkôrô est un village de la sous-préfecture de Massala dans la région du Worodougou. Toutes les autorités contactées n’ont pas voulu se prononcer sur ce sujet qui dérange. En attendant la suite de notre enquête, la Commission Nationale des Droits de l’Homme est invitée à ouvrir ses yeux sur l’incroyable situation sociale d’exclusion de Kourkôro…
H.KARA
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