Décédé le 11 mai 2021, à Abidjan des suites d’un arrêt cardiaque, Sale Poli, député PDCI-Rda pour la circonscription de Méagui sera inhumé samedi prochain à Krohon, son village natal dans la région de la Nawa. A quelques heures des obsèques, Ledebativoirien.net a recueilli la réaction de son binôme, le député Netro René. Interview :
Comment vivez-vous le décès du député Sale Poli ?
C’est naturellement la réaction de quelqu’un qui perd un être cher. C’est le sentiment de quelqu’un qui est peiné. Sale Poli est certes mon aîné, mais nous avons fait notre passage à l’Université dans la même période. Nous sommes allés à la politique pratiquement à la même période, même s’il était un peu avant moi. C’est le sentiment de quelqu’un qui perd un binôme, celui avec qui on a fait beaucoup de choses. Sale Poli était un éminent cadre du PDCI, mais était un éminent cadre pour notre département. C’est donc une grande perte pour notre région. Vraiment, je suis peiné.
Pouvez-vous, nous présenter un peu le défunt député Sale Poli ?
Ce serait avec peine. SALE POLI est originaire de Krohon dans la sous -préfecture de Méagui. Il a fait les sciences économiques à l’Université où il était militant du PDCI-Rda et bien avant au MEECI dans son Lycée à Gagnoa. A l’Université, il a été de ceux qui ont mis sur pied l’Union culturelle des élèves et étudiants du Bas-Sassandra(UCEEBS) dans les années 70-80 et qui organisait les journées culturelles. Quand Soubre est érigée en commune en 1985, Sale Poli a été président du Mouvement des jeunes de Soubre. Il était aussi membre du parlement de la CEDEAO où il occupait le poste de président de la commission sante et affaires sociales. Il a été le premier maire de Meagui et depuis les législatives organisées après le coup d’État de 1999, il est député jusqu’à son rappel par le tout puissant, le 11 mai 2021.
Que dites-vous en cette situation difficile aux populations et au parti politique
La vie et le militantisme de Sale Poli interpellent les jeunes d’aujourd’hui. Il n’y a que la fidélité à son parti et à ses convictions qui marchent. Sale Poli est resté toujours fidèle à son parti, alorsce ne sont pas les sollicitations qui ont manqué. Dans la vie, celui qui joue à la girouette en prenant à chaque fois la direction du vent ne devient rien. Changer de veste chaque fois qu’un parti arrive au pouvoir n’aboutit à rien. Sale Poli est resté fidèle au PDCI jusqu’à la fin de ses jours.
FORD RAYMOND GUEI
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