Lutte contre la vie chère ? Le Conseil national de lutte contre la vie chère (NLVC), instrument mis en place par le gouvernement ivoirien et qui vient d’être réactivé, après une petite mission à l’intérieur du pays, y revient, avec les bras vides en propositions et solutions. Il avoue son impuissance devant le calvaire infligé aux ménages dans les marchés ivoiriens. Par une impressionnante déclaration, Il crie et partage son impuissance devant cette implacable réalité.
«Il faut retenir qu’il n’y a pas une seule solution pour lutter contre la vie chère. La lutte contre la vie chère doit regrouper un ensemble de stratégie qui comprend à la fois les décisions gouvernementales telles que les huit mesures immédiates auxquelles s’ajoutent des mesures structurelles adoptées en Conseil des Ministres le 21 juillet 2021, mais également des stratégies individuelles de choix de consommation dont le fait de privilégier les produits locaux de saison», avoue, les bras tombant et impuissante, Dr Ranie-Didice BAH-KONE, qui certainement conduisait cette mission à l’intérieur de la Côte d’Ivoire.
Ne sachant trop que prévoir, le CNLVC conduit les consommateurs ivoiriens «à privilégier la banane plantain qui commence à faire son apparition sur le marché, l’igname, la patate douce, le maïs ou encore le haricot. Mais également le citron ou encore les oranges s’agissant des fruits. Il faut consommer local et de saison pour alléger le coût du panier de la ménagère ». N’est-ce pas beau comme solution et conseil? Le gouvernement saute de joie devant cette exceptionnelle solution, comme si les ivoiriens ne consommaient déjà tout ce que la mission, cite comme rare recette contre la cherté de la vie.
Au constat, à ce jour, plusieurs produits de grande consommation ont connu des hausses de prix vertigineuse sur le marché. «Afin de préserver le pouvoir d’achat des populations, le Ministère du Commerce et de l’Industrie et le Conseil National de lutte Contre La Vie Chère entendent sensibiliser davantage les populations ivoiriennes à la consommation des produits locaux notamment les produits de saison», confessent les envoyés du gouvernement.
Plusieurs missions de terrain conduites par le CNLVC à l’intérieur du pays, qui ont visité Bouaké, Kanawolo, Ferkessedougou, Laleraba et Korhogo ont permis à la Secrétaire Exécutive, Dr Ranie-Didice BAH-KONE, pensaient parvenir à rassurer les populations quant à «la détermination du Gouvernement à intensifier la lutte contre la vie chère». Mais, les échanges avec les acteurs du secteur et le CNLVC, n’ont produit de résultats concrets face au défi de réduction des prix des produits dans les marchés. Etant donné que ce sont les mêmes les produits, trouvés dans les marchés que conseille le CNLVC, qui sont hors de portée de la bourse des petires familles ivoiriennes. Patrick Achi devra encore retourner dans les marchés.
H.M.
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