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FIF-histoire d’un vrai panier à crabes ?…maintenant que les Eléphants sont éliminés, revenons à la normalisation du foot ivoirien-le ver est dans le fruit vert

by redaction · 19 novembre 2021

Avant le match du bruit, après du bruit. Donc le sort était scellé. Là, l’anxiété était palpable dans le staff des responsables avant même le match. Une affaire Wilfried Zaha éclate et voilà l’entraineur Beaumelle dans les paumes. Ils étaient déjà nombreux, ces observateurs attentifs sur la situation à la maison de verre de Treichville qui n’ont pas été surpris de la fin du parcours des Éléphants.

Une maison toujours dominée par cette longue histoire de normalisation de la FIF, qui ne finit pas.

Jusqu’à ce jour pas d’élection, reportée en décembre 2021 dit-on. Mais avant l’échéance, l’horizon ne s’éclaircissait pas malgré la normalisation, bien soutenue. Un audit y effectué, agite toujours les couloirs de la gardienne du foot ivoirien, soutenu par une contestation de l’ancienne équipe balayée, avec en première ligne, Sory Diabaté. Lui, il était l’ancien vice-président de la FIF et ex-président de la Ligue professionnelle de foot. Il a défendu et continue de le faire où besoin est, sa bonne gestion sur l’acquisition du car-régie à coût de milliards des francs dans l’exécution du contrat avec Canal + dans le but de la retransmission des matches de foot. Mais aussi sa vision de vouloir contrôler le jeu électoral qui l’a emporté. Et depuis, rien n’a bougé !

Avec la défaite hyper résonnante des Eléphants, qui prive le peuple de son droit de festoyer mondialement, les raisons de la débâcle et tout le flou dans la normalisation, selon un critique sportif sont à rechercher très loin dans les archives du football ivoirien. Selon lui, c’est la guerre des clans déclenchée en 2011, après la crise post électorale qui se poursuit. Elle mêle mauvaise foi, défiance, émotion et politique.

SAM ETIASSE, un autre acteur sachant

C’est que, souvient-il, Jacques Anouma proche de l’ancien régime déchu, alors président de la FIF a été obligé de céder le poste à Sidy Diallo lui aussi, proche du régime venu, donc arrive à la tête de la fédération dans le contexte de tension, de grogne qui n’ont pas encore prise fin…

Toujours selon lui, les deux mandats de Sidy Diallo à la tête de la fédération n’ont jamais été lisses. «Il avait pour lui, sa force de caractère, son relationnel et les bons résultats sportifs. Sidy Diallo, malgré l’environnement délétère dans lequel il évoluait, a multiplié par 1,5, la subvention aux clubs, donné une visibilité certaine au football local avec le partenariat avec Canal Horizons. Il a eu des dissensions profondes avec le sponsor historique du football ivoirien, Orange», énonce-t-il.

La contestation contre Sidy Diallo est montée d’un cran en novembre 2017, après l’élimination de la Côte d’Ivoire pour le mondial 2018. Comme c’est le cas sous la normalisation imposée par l’instance mondiale du foot, le FIFA.

«Les clubs dissidents, réunis à l’intérieur du GX, ont tout tenté pour obtenir la tête du président de la FIF. Il a résisté de toutes ses forces. Il a été accusé de gestion opaque des fonds de la fédération. La FIFA a été saisie. Elle a commandité un audit. Sidy Diallo s’y est opposé, justifiant sa position par le fait que la FIFA ne peut audité que les fonds que l’instance internationale a mis à la disposition des associations nationales», explique cet expert et commentateur du foot. «Sidy Diallo a annoncé publiquement qu’il n’était pas candidat pour un troisième mandat mais soutiendrait son premier vice-président, Sory Diabaté».

Et voici d’éclate l’Affaire Canal +

La pomme de discorde entre Sidy Diallo et son vice-président chargé du Sponsoring. «C’est Malick Toé qui a piloté le projet avec son réseau. Il s’est brouillé avec le président de la fédération quand celui-ci n’a pas voulu reconnaître son rôle dans le rapprochement entre Canal et la FIF. Malick Toé a entraîné dans son sillage les dirigeants, frondeurs de 2011», confie ce sachant d’observateur aux regards larges scrutant actes, faits et gestes des acteurs du milieu du foot ivoirien.

Dans l’exécution du contrat avec Canal, poursuit-il, est apparu un problème: «Canal + Horizons a financé l’achat d’un car-régie. En attendant l’achat du car, la FIF déjà partenaire de la société de production audiovisuelle ABS-CI a commencé la production des matches de la ligue 1. Après les matches-aller de la ligue 1, en 2017, ABS-CI réclame à la FIF, le paiement de ses prestations. Elle se braque. La FIF la contourne et utilise les services de la RTI. ABS-CI réclame toujours son argent ».

Sidy Diallo sur la sellette et bonjour l’incertitude

L’élection à la présidence de la FIF a mis le feu aux poudres. Sidy Diallo tenait absolument à l’application des statuts et règlements intérieurs de la FIF. «Il a donc estimé que la validation de la candidature de Didier Drogba par la commission électorale violait les textes de la fédération. Il a alors tenté de bloquer les travaux de la commission. Il a par la même occasion saisi la FIFA pour l’informer de sa décision d’organiser une assemblée générale extraordinaire pour installer une nouvelle commission électorale. La FIFA a pris tout le pouvoir avec l’installation d’un comité de normalisation », confie F. Dédeh.

Et voilà que nous y sommes. Quelque chose-a-t-il bougé entre temps, depuis que cette patate chaude et panier à crabes ont été placées aux mains de dame Gabala ? Ne dites pas qu’elle trouve, elle aussi, un certain réel plaisir, à commencer à fréquenter les stades et stars du football…en compagnie de ses nouveaux amis. Le foot est beau !

A bien suivre ces experts et observateurs, si bien imprégnés des questions sportives et notamment du football ivoirien, le ver est, toujours présent dans le fruit bien vert. Comment parvenir à mettre fin à cet esprit qui est parti, depuis 2011 ? Quel est cet Ivoirien venu d’ici et d’ailleurs qui pourra éteindre cet esprit là ? La mise à l’écart des Eléphants du prochain mondial était inévitable et tue toute la saveur de la CAN en difficile préparation en terre ivoirienne. Combien le COCAN recherche-t-il déjà ! Que prépare Dao Gabala?

H.MAKRE