Geoffroy-Julien Kouao, par la récurrence d’une thématique dans ses essais: ‘‘la démocratie’’, s’illustre, aujourd’hui comme, la véritable figure iconique de la littérature politique ivoirienne. Une fréquence de production parle, entre autres : «Côte d’Ivoire: la troisième république est mal partie» publié en 2016 ;
«Et si la Côte d’Ivoire refusait la démocratie ?» sorti en 2017, «Le premier ministre : un prince nu» en 2018 ; en 219, «2020 ou le piège électoral ?» ; en 2020, à quelques mois du scrutin présidentiel, il met sur le marché du livre «Côte d’Ivoire : Une démocratie sans démocrates : La ploutocratie n’est pas la démocratie’’ ;
et la dernière œuvre parue en 2021 ‘’violences électorale et l’apologie de l’impolitique : faut-il désespérer de la Côte d’Ivoire ?’’. Le politologue par cette immense production, dénonce, tout ce qui remet en cause la séparation des pouvoirs, pierre angulaire de la démocratie. Et la dernière œuvre en dit encore plus. Parcourons ensemble la note de l’éditeur, Les Editions Kamit.
Pourquoi cette récurrence de la violence à chaque élection présidentielle en Côte d’Ivoire?
La réponse à cette interrogation est la trame de cet essai. Pour le politologue Geoffroy-Julien Kouao, une double cause structurelle et conjoncturelle explique la conflictualité électorale en Côte d’ivoire. En effet, pour l’auteur, la faillite de l’Etat et le refus de l’alternance politique d’une part, le viol flagrant de la constitution et du code électoral, le dysfonctionnement chronique du cadre institutionnel des élections et la constance de la rhétorique impolitique fragilisent le processus électoral et abîment la démocratie.
Tout ceci est le résultat d’un déficit de culture politique. Peut-on être un homme d’Etat si on ignore la définition et les fonctions de l’Etat ? Peut-on être un démocrate si on ne sait pas ce qu’est la démocratie ? Peut-on être un républicain si on ignore la signification de la république ? Evidemment que non. Geoffroy-Julien Kouao consacre la deuxième partie de son livre à une initiation à la science politique.
Dans un écrit simple et pédagogique, le constitutionnaliste explique les différentes formes de l’Etat, les formes de gouvernement, la différence entre les systèmes politiques et les régimes politiques, les grandes idéologies politiques et les acteurs politiques. Après une analyse situationnelle de la politique ivoirienne, il arrive à la conclusion que les ivoiriens doivent arrêter d’élire le président de la république. Comme alternative, l’essayiste propose le régime parlementaire. Une œuvre majeure pour les amateurs de littérature politique.
Geoffroy-Julien Kouao est politologue et essayiste. Il a publié de 2016 à 2020, aux éditions plume habile et Kamit : ‘‘Côte d’Ivoire: La troisième république est mal partie’’ ; ‘‘Et si la Côte d’Ivoire refusait la démocratie ?’’; ‘‘Le premier ministre : Un prince nu, repenser la nature du régime politique ivoirien’’ ; ‘‘2020 ou le piège électoral?’’ ; ‘‘L’indispensable réforme du cadre théorique, juridique et institutionnel des élections en Côte d’Ivoire et Côte d’Ivoire, une démocratie sans démocrates, la ploutocratie n’est pas la démocratie’’, explique l’éditeur.
Cette performance dans la production des œuvres de l’esprit par ce politologue et juriste, laisse encore à espérer de l’intelligentsia ivoirienne, qui paraissait engluer dans le chaudron bouillant de la politique, politicienne.
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H. MAKRE
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