Menace, maltraitance, humiliations, voilà le lot de la situation que vivrait depuis cinq mois plus de 300 travailleurs des sociétés de distribution de toutes marchandises (SDTM) et Global Manutention (GMCI). C’est ce qu’a dénoncé, vendredi 4 décembre 2021, Koudou Evariste, Secrétaire général de la Fédération générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (FGT-CI) à Yopougon. Il s’agissait d’abord de faire le point de la liberté syndicale dans ces deux entreprises où les droits des travailleurs sont bafoués, eux-mêmes brimés et muselés depuis plusieurs mois.
« Voilà aujourd’hui cinq mois que près de trois cent travailleurs sont interdits d’accès à leurs postes de travail. Aux dernières nouvelles, des instructions sont données pour que ces travailleurs soient définitivement licenciés. Toutes choses contraires au code du travail et que nous dénonçons avec la dernière énergie. Nous estimons que les travailleurs au sein de SDTM et Global Manutention méritent une attention particulière de la part de l’administration du travail et surtout du gouvernement de Côte d’Ivoire pour que les droits des travailleurs soient respectés partout. Mais également pour préserver la quiétude dans les familles respectives », a lancé Koudou Evariste visiblement peiné et affligé par ce que vivent ces nombreux pères de familles.
Au fond, il faut savoir que les choses ont pris une autre tournure depuis le 2 août 2021 où plusieurs travailleurs ont été privés de leurs lieux de travail et ce, malgré l’intervention du Roi de Bonoua et du Sous-préfet. Et tout cela à cause du mépris des responsables de ces entreprises à l’existence Syndicale parce pensent-ils que les travailleurs doivent être traités comme des sous-hommes. Pire, plusieurs d’entre eux ne sont pas déclarés, ils n’ont ni bulletins de salaire et livrés à eux-mêmes en cas de sinistres. Le conférencier a précisé que toutes les démarches effectuées auprès de plusieurs organisations et institutions notamment la Lidho, à l’ambassade du Liban, au Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’homme, l’ambassade de France, le Représentant de l’Union européenne sont restées sans suite.
« Face au silence coupable et criminel des responsables de ces deux sociétés, tout porte à croire que le licenciement de plus 300 travailleurs est prémédité et si on y prend garde, nous allons vers la disparition du droit syndical en Côte d’Ivoire et fera place à l’esclavage dans les entreprises. La loi du plus fort est en train de prendre le pas sur le droit.
C’est pourquoi, nous lançons un appel pressant au gouvernement et au Président de la République pour intervenir dans les dossiers de SDTM et Global Manutention parce que des familles entières sont en train d’être sacrifiées sur l’autel de l’indifférence et de la méchanceté gratuite. Depuis plus de cinq mois, près de 300 travailleurs sont mis à la rue sans être indemnisés pour avoir exercé leur droit syndical », a déploré. Ledebativoirien.net s’est employé à avoir la position des directions des deux entreprises indexées. La rédaction est en attente. Mais en attendant sa réaction…
FORD RAYMOND GUEI
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