En prélude à la journée internationale de la femme prévue pour le 8 mars prochain, la Mutuelle Générale des Acteurs du Vivrier de Côte d’Ivoire MUGAVI-Ci a tenu le 3 février dernier, à la salle Delafosse du district d’Abidjan, un panel autour du thème : «Les propositions de la Mugavi-ci pour une mutualité réussie au sein du secteur privé».
Au cours de cet événement placé sous le parrainage de Mme Clarisse Kayi Mayo, Secrétaire d’État auprès du ministère de l’emploi et de la protection sociale, la présidente nationale de ladite mutuelle, Esther Gooré Lou a exprimé sa volonté d’impliquer toutes les femmes dans son projet, afin d’assurer leur dignité dans l’autonomisation.
La présidente du comité d’organisation, Olga Balo a éclairé le sens de Dignité Féminine. «La Dignité Féminine consiste à proposer une plateforme aux nombreuses jeunes filles déscolarisées, diplômées sans emploi, aux jeunes filles livrées au proxénétisme, à la prostitution, à l’alcool, à la drogue et à toute sorte d’abus pour les aider à sortir du chômage et de la précarité. Elles seront recrutées, formées pour être insérées sur les marchés pour la vente des produits vivriers »
Selon elle, en cette période de la cherté de la vie, la Mugavi-ci attend renforcer le panier de la ménagère, afin d’apporter une autosuffisance alimentaire en Côte d’Ivoire, «car un homme qui a faim n’est un homme libre». Cette force mobilisation des participants est pour elle une preuve de confiance à leur égard. Les objectifs de Mugavi-ci sont : «promouvoir le bien-être des acteurs du vivrier de Côte d’Ivoire de façon spécifique, promouvoir une assurance santé afin de faciliter l’accès aux soins, promouvoir un fond de développement du vivrier (Fondev), pour le financement des activités génératrices de revenus, promouvoir des marchés de gros spécialisés, Promouvoir un programme d’habitat rural économique, dans les villes et villages ;
promouvoir une société de transport du vivrier de Côte d’Ivoire Sotravici, promouvoir un centre de formation des acteurs du vivrier, promouvoir des entreprises de transformation en vue de valoriser les produits vivriers, promouvoir les voyages d’échanges et de partage d’expériences, encourager le jumelage agricole entre les différentes régions de Côte d’Ivoire et d’ailleurs ».
La Présidente Nationale de la Mugavi-ci quant à elle, a remercié les femmes du vivrier qui ont adhéré à sa vision, celle de «rendre aux femmes leur dignité» en leur permettant d’avoir accès aux opportunités qu’offre la mutuelle en terme d’assurance santé. «Nous voulons booster ce secteur en l’inscrivant au rang des mutualités sociales afin d’aider les acteurs à se formaliser pour améliorer leur conditions de vie», a-t-elle signifié.
Esther Gooré Lou a pour ce faire, exhorté les femmes du vivrier à adhérer massivement aux projets Assurance santé, à l’opération Jeunes producteurs du vivrier, à l’opération proxi-marché, à l’opération Dignité féminine, et à la réalisation d’un hyper marché de gros baptisé » Akwaba Abidjan « ‘.
«La modernisation est à nos portes, il nous faut saisir l’opportunité de se formaliser en faisant du secteur du vivrier un secteur viable et fiable pourvoyeur d’emplois structurés» a-t-elle conclu. Au terme de ses propos, la patronne des vivriers a plaidé auprès des structures étatiques et privées pour obtenir les soutiens nécessaires.
de la Caisse de prévoyance sociale a félicité la Mutuelle Générale des Acteurs du Vivrier de Côte d’Ivoire, pour cette initiative qui permettra aux femmes de vivre décemment de leur métier, en souscrivant des contrats à la CNPS.
«Nous sommes disposés à vous accompagner dans votre démarche. Vous avez le droit d’être assurées pour bénéficier de nos prestations. Nous sommes donc des partenaires » fait-il remarquer. Même son de cloche pour M. Ben Isaac Koné de l’AIRMS qui a exhorté les femmes à tabler sur le caractère social de la mutuelle qui permettra aux adhérentes de bénéficier des avantages de sa structure. Quant à M. Olivier Bahou, chargé d’affaires de la structure financière FINELL, il a dit la disponibilité de son organisation à soutenir ces femmes qui sont de véritable »agents de développement ».
Au nom de la Secrétaire d’État auprès du ministère de l’emploi et de la protection sociale, M. Diomandé Yaya, conseiller technique a encouragé la Mugavi-ci pour cette initiative qui rentre dans la droite ligne des prérogatives de son institution. Il a demandé que les femmes du vivrier déterminent leurs besoins afin que la mutuelle puisse se charger d’apporter des solutions. Tout en conseillant aux responsables de la mutuelle, »de travailler dans la confiance la vérité afin de pouvoir inspirer la confiance des membres ».
Hortense Loubia Kouame
Ledebativoirien.net
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