Côte d’Ivoire-lutte contre la vie chère : ces 9 mesures gouvernementales vont-elles  vraiment préserver le pouvoir d’achat des populations ? On y croit quand-même

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Pour la lutte contre la vie chère, marquée par  la hausse des prix des produits et de denrées alimentaires de grande consommation, le gouvernement ivoirien a arrêté une série de mesures. Elles visent à préserver le pouvoir d’achat des populations. Donc  de  l’équilibre social. Elles sont au nombre de neuf (9), vaillamment annoncées par le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba. Avec quel  pouvoir d’exécution ?

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Par H. MAKRE

vie chere 2 1Les  ménages crient face  à l’envolée des prix dans  les  marchés et grands surface  commerciaux en Côte d’Ivoire. Mais  le gouvernement pense une subvention partielle des prix des produits pétroliers, notamment le gasoil, pour éviter l’impact sur le coût de la vie et là, pour un montant d’environ 55 milliards de FCFA, et ce, de janvier à mars 2022.

Ce  plafonnement dit le ministre, sur une période de trois (3) mois, des prix de l’huile de palme raffinée, du sucre, du lait, du riz, de la tomate concentrée, de la viande de bœuf et des pâtes alimentaires, ne con naitrait pas d’augmentation. Alors que c’est déjà fait. Et le constat est quotidien auprès des ménages. Ou de quels produits et de quelle période parle-t-on !

Bref, poursuivons l’élargissement de la liste des produits de grande consommation et services, dont les prix sont réglementés. Le gouvernement, toujours selon  le  ministre, au titre des mesures, a également décidé de l’instauration du principe de l’information préalable et de concertation, avant toute augmentation de prix des denrées de grande consommation, pour une période de six (6) mois.

les 9 mesures du gouvernement contre la vie chère LEDEBATIVOIRIEN.NETEn français facile, le gouvernement dit clairement  aux  consommateurs, qu’il ne  pourra conte la flambée des  prix. Mais qu’il s’évertuera avec les  hommes d’affaires dans  les secteurs du commercé d’informer  simplement  les consommateurs de ce qui vient vers eux. Tout augmentera, mais, le consommateur aura simplement  l’information afin, qu’il se prépare à supporter et accueillir  le choc.

Les bonnes actions du gouvernement  pour  le mieux-être des populations, continuent : il y aura une  soumission à autorisation des exportations de produits vivriers de grande consommation, notamment la banane plantain, le manioc et dérivés (attiéké, placali,…), l’igname, le riz local «afin de garantir la desserte des marchés intérieurs ». Mais la fixation du  prix reste de  la responsabilité des commerçants. Mais  le consommateur sera in formé.

Il est prévu, là, une allocation d’un appui financier aux acteurs du vivrier, afin de faciliter l’approvisionnement des marchés. Certainement  qu’il n’y aura pas trop de bruits dans l’attribution.

Une vraie  mesure qui plaira, est lorsque  le  ministre du Commerce  a annoncé qu’il y aura le démantèlement immédiat des barrages routiers illégaux et information des acteurs économiques et des populations sur les barrages réguliers. Donc, la population devra se rassurer que la multiplication des barrages sera cette fois-ci, légale.

les 9 mesures du gouvernement contre la vie chère LEDEBATIVOIRIEN.NETLe Gouvernement a décidé d’intensifier la communication, et c’est ce qu’elle fait, en vue d’informer les consommateurs sur les prix pratiqués, la disponibilité des produits de grande consommation et l’évolution des cours des produits et intrants sur le marché international. Quel est le  prix que le gouvernement s’évertuera à annoncer ? Celui des commerçants déjà appliqués, ou rabaissera-t-il les différents prix qui étouffent déjà, les ménages ?

Mais, soyez rassurés, le  ministre annonce qu’il a été arrêté un renforcement de la surveillance du respect de l’affichage et des prix des produits réglementés. Le  problème des ménages, reste les prix qui seront affichés. Sont-ce, ceux au rabais ou les mêmes qu’ils ne supportent plus ?

Toutefois, le Gouvernement très déterminé à préserver le pouvoir d’achat des populations,  a décidé selon le  ministre Souleymane Diarrassouba, de maintenir la veille et poursuivre la concertation avec l’ensemble des acteurs, pour la mise en œuvre des mesures arrêtées. Ce qui veut, en direction des ménages, qu’ils devront et doivent se contenter et accepter les prix actuels qui les écrasent.

les 9 mesures du gouvernement contre la vie chère LEDEBATIVOIRIEN.NETPour bien faire, le ministre du Commerce et de l’Industrie, rassure que le gouvernement prendra les dispositions nécessaires pour renforcer l’offre nationale de produits vivriers, on ne sait trop encore comment, mais, les protéines animales et halieutiques, le seront afin de préserver le pouvoir d’achat des populations.

Dans  une explication difficile de  compréhension  pour les ménages, le  ministre a réussi à leur faire comprendre que la hausse actuelle des prix des denrées de première nécessité, résulte d’une combinaison de facteurs exogènes et endogènes ; c’est-à-dire, des problèmes qui sont ici  à l’intérieur de la Côte d’Ivoire et ceux qui ne sont à de  la Côte d’Ivoire.

S’agissant des facteurs dors de la Côte d’Ivoire, le  ministre Souleymane Diarrassouba soutient que, les coûts du transport maritime ont fortement augmenté, en particulier, du fait des conteneurs dont le coût multiplié de 3 à 7 dans certains cas et, aussi des assurances. A cela s’ajoute dit-il d’une réduction de l’offre de différents produits. Plus loin, les prix du pétrole brut ont doublé en six (6) mois, pour franchir la barre des cent (100) dollars à fin février/début mars 2022. Les ivoiriens devront serrer la ceinture.

vie chereavec achiAu plan de ce qui dépend de la Côte d’Ivoire, le ministre Souleymane Diarrassouba, accuse la faible pluviométrie ainsi que le retard des pluies qui ont entrainé une perturbation du calendrier agricole, impliquant une insuffisance de l’offre des produits vivriers locaux. Souleymane Diarrassouba, révèle les défis liés à la sécurité dans le Sahel qui ont engendré des distorsions sur l’offre de protéines animales et de certains légumes. Il refuse directement de dire que, les crises dans  les  pays  limitrophes et notamment  l’embargo de la CEDEAO sur le Mali, pilier dans  la fourniture des produits concernés impactent le quotidien des  Ivoiriens.

Quel est l’impact de cette grosse explication ? Pourquoi 9 mesures pour expliquer que les discussions qui continuent avec les acteurs du commerce ont  pris fin, sans  une réelle mesure! Les prix s’envolent  au rythme fixé par les commerçants. Effet de mode, la population devra lire ces mesures sans réelle application, puisque personne ne sera sanctionnée dans leur violation, ou non-respect. Sont-elles les  premières ?

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H. MAKRE

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