Abidjan-exclusif : les dessous d’un courrier non confidentiel des victimes à Sansan Kambilé, ministre de la Justice

                                                     

Dans  l’affaire Ministère Public contre GOHOUROU Ziallo Claude François, infraction : Blanchiment de capitaux, le Garde des sceaux, ministre de  la Justice et des droits de l’homme en Côte d’Ivoire a été saisi d’une ‘‘vigoureuse protestation contre’’ du Juge KOSSONOU YEBOUA, Président de la Première Chambre Correctionnelle A de la Cour d’Appel d’Abidjan-Plateau.

ministre sansan kambile et dechets toxiques12 Une action des plaignants, Koffi Hanon Charles et 6.623 victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire. Dans  ledit courrier non confidentiel en date du 13 mai 2022, dont  ledebativoirien a reçu copie, les victimes y exposent  clairement  à la lecture, ‘‘un comportement partisan’’ du haut magistrat, 48 heures avant l’audience du délibéré relatif au  blanchiment de capitaux portant sur la somme de 4,658 milliards de F CFA.

Par la voix du président du Réseau nationale  pour  la défenses des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire, Charles Koffi Hanon, les victimes lèvent une vigoureuse protestation face au comportement jugé partisan du Président de la Première Chambre Correctionnelle A de la Cour d’Appel du Plateau, lors de l’audience du 11 mai dernier. Le délibéré de cette affaire sera connu, ce mercredi 18 mai 2022 à 8 heures dans la grande salle d’audience de la Cour d’Appel du Plateau.

« Cette attitude a été manifestée en présence de la presse et des organisations des Droits de l’Homme venues suivre ledit procès.

hanon charles koffiCelles-ci s’étonnaient du fait que ce Président donnât à loisir au nommé GOHOUROU Claude pour raconter des affabulations, des sottises et débiter des insanités contre ma modeste personne. Et chaque fois que je sollicitais la parole, à peine me la donnait-il. Et les deux fois où cette parole m’avait été donnée par lui pour un temps d’horloge total de 13 minutes, de façon doctorale,

il m’empêchait d’apporter des arguments pour battre en brèche toutes les contre-vérités de GOHOUROU Claude selon lesquelles, il m’avait payé à hauteur de 10 millions de F CFA, que j’étais son Secrétaire Général, que j’étais jaloux de lui  et c’est pour cette raison que je lui en voulais, pendant sa gestion de notre indemnisation, il avait acheté deux véhicules. Qu’il avait refusé de me donner plus d’argent, toute chose qui avait attisé ma haine vis-à-vis de lui», relate Charles Koffi dans le courrier au ministre de la justice.

 Monsieur le Ministre, nombre de choses inimaginables qu’il s’extasiait à raconter avec une aisance déconcertante à un procès où il est prévenu pour des faits de blanchiment de capitaux portant sur la somme de 4,658 milliards de F CFA et dans lequel la seule peine de condamnation est de 20 ans de prison ce, au regard du montant dudit préjudice.«

Aussi, s’était-il fait accompagner par des anciens fescistes, des badauds, des syndicats des transporteurs communément appelés gnambros alors logés à la cité rouge de Cocody par le nommé KACOU BROU, dit Maréchal KB de la FESCI et alors entretenus par lui. Ces personnes qui, pour la plupart étaient en exil, furent celles-là même qui avaient cambriolé pendant la crise postélectorale, les domiciles de certaines personnalités du RDR pour faire mains basses sur leurs biens. Ces dernières applaudissaient certaines interventions du nommé GOHOUROU Claude sans que ledit Président ne fut ému .

dechet toxiques charlesMais, lorsque, pour apporter la réplique, lors de ma deuxième et dernière prise de parole pour un temps d’horloge d’au plus 5 minutes, je m’étais retourné pour poser la question aux vraies victimes de savoir si elles avaient été indemnisées, et que ces dernières avaient à l’unisson répondu par la négative, le Président KOSSONOU, sur un ton doctoral, m’avait posé la question de savoir si j’avais demandé son autorisation à cette fin », poursuit le président du RENADVITED-CI.

«Cette question, je m’étais vu dans l’obligation de la poser pour démontrer à l’auditoire qu’il racontait des sottises en faisant croire à la Cour qui lui était soumise, que nonobstant le fait que cet argent logé sur son compte ait été détourné par monsieur BICTOGO et autres, il avait tout de même indemnisé toutes les victimes ce, sous les applaudissements de ces délinquants auxquels notre indemnisation a bénéficié.

 GOHOUROU Claude intervenait comme bon lui semblait. A sa demande, l’audience avait été interrompue par deux fois pour lui permettre de se désaltérer à la barre de cette Cour. La première interruption était intervenue au moment où notre conseil lui posait des questions.

Le proces des dechets toxiques en cote divoire gohourou claude et charles koffi168Continuant de lui poser des questions, le Président KOSSONOU lui avait exigé d’attendre, le temps que l’eau ne fut apportée à GOHOUROU Claude pour se désaltérer. A un moment donné, j’ai même cru que c’est moi le plaignant qui allais être mis aux arrêts.

En outre, au moment où GOHOUROU Claude intervenait, l’un de ses Avocats Marocains d’origine lui avait apporté  des mouchoirs lotus pour se nettoyer le visage encore à la barre de cette même Cour. Et le ciel ne tombait sur la tête de personne. Tout ce scénario se passait en pleine audience publique sans que ledit Président ne fût ému outre mesure. En fait, on a assisté à une véritable inversion des valeurs. Le bourreau des victimes était le «chouchou» du Président de cette Cour et les victimes étaient présentées comme les vrais bourreaux », continue de confier Charles Koffi au Ministre de la Justice.

L’on a assisté à une véritable consécration des faussaires et de la fausseté, en somme, on a assisté à « des larrons en foire ».

«C’est la première fois que dans cette affaire, même sous le régime le plus hostile aux victimes, qu’on a tenté de nous traiter, nous, Administrateur de notre état et de l’Etat de Côte d’Ivoire comme un véritable paria de notre société au profit d’un badaud, d’un va-nu-pieds qui n’a pour seul et triste mérite et palmarès que le vol de notre indemnisation. Même sous le Ministère de GNENEMA Coulibaly, l’un des « farouches parrains » de nos adversaires, nous avions droit à la parole lors des différentes audiences relatives à cette affaire.

DECHETS TOXIQUES LE MINISTRE DE LA JUSTICE SANSAN LEDEBATIVOIRIEN.NETAu regard de ce qui précède, nous sommes tentés d’affirmer sans risque de nous tromper que la Cour d’Appel sous Monsieur DEMBELE TAHIROU fait de cette affaire funeste un problème personnel pour des raisons qui lui sont propres au grand dam des victimes des déchets toxiques.

 Il est à faire observer que seul, le Parquet Général s’était mis au-dessus de la mêlée pour prendre des réquisitions je ne dirai pas courageuses mais plutôt responsables.

Toutefois, ces réquisitions nous ont laissé un petit goût amer dans la mesure où ledit Ministère Public n’a pas requis séance tenante de mandat de dépôt puisqu’il est définitivement condamné pour abus de confiance depuis l’arrêt de cassation en date du 28 novembre 2019, à tout le moins de mandat d’arrêt relativement à cette  éventuelle condamnation ».

L’arrêt du 18 mai prochain rectifiera le tir ?

Exclusif au tribunal d’Abidjan : les déchets toxiques créent une véritable cacophonie entre les juges de la Cour d’Appel et le parquet général Gohourou Claude , Charles Koffi ledebativoirien.net Après les réquisitions, les victimes des déchets toxiques attendent la décision de la Cour présidée par le Juge KOSSONOU YEBOUA avec beaucoup d’intérêt. Elles font remarquer que, le sursis à statuer ordonné par le Président DEMBELE TAHIROU dans l’attente de cette décision correctionnelle demeure illégalement flagrant et n’a plus lieu d’être.

Outre le ministre de la Justice, le Président de la République, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, le Ministre Chargé de la Promotion de la Bonne Gouvernance, du Renforcement des Capacités et de la Lutte contre la Corruption, le Premier Président de la Cour d’Appel d’Abidjan ou encore, Kossonou Yeboua, Président de la Première Chambre Correctionnelle A de la Cour d’Appel ont tous été saisis de la colère des victimes des déchets toxiques.

 

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H. MAKRE

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