Site icon LE DEBAT IVOIRIEN

Côte d’Ivoire-après le dialogue politique voici la trêve sociale : «J’ai demandé à Anne Désirée Ouloto, de procéder à l’identification des revendications nouvelles», Patrick Achi

« Au vu de l’état d’esprit si positif de toutes les parties prenantes de ce dialogue social lors des travaux préparatoires, je suis convaincu que nous réussirons, au terme de nos discussions, à signer cette nouvelle trêve sociale, celle qui traduit notre volonté commune de consolider nos importants acquis sociaux et de faire grandir notre nation », s’est réjoui,

Patrick Achi au lancement de la nouvelle trêve sociale entre le gouvernement et les partenaires sociaux, le jeudi 30 juin 2022 à Abidjan. Une  volonté commune des parties de consolider les acquis sociaux, qui remonte au 17 août 2017, à l’issue de discussions entre le gouvernement et les syndicats, deux protocoles d’accords portant revendication et la trêve sociale avaient été signés.

Le Chef du gouvernement a rappelé que la trêve sociale n’est ni un renoncement aux ambitions légitimes de progrès sociaux des travailleurs, ni la privation de l’expression naturelle des revendications syndicales. Elle est en réalité, un processus de maturité civique et de confiance sociale, qui permet aux parties de s’engager réciproquement. Les nouvelles revendications sont au nombre de 345, dont 88 corporatistes et 257 liées à la gouvernance.

Et de rappeler le bilan

«Les engagements pris par l’État furent très largement tenus, en particulier ceux ayant une incidence financière. Il s’agit, notamment : de la révision de la réforme de 2012 des régimes de pensions gérées par la Caisse Générale des Retraités Agents de l’État, pour instaurer : le paiement du capital décès, soit 12 mois de salaires ;  le paiement des allocations familiales ;  la prise en compte de la majoration pour famille nombreuse ; la jouissance immédiate de la pension de réversion sans condition ; le calcul de la pension sur la base du dernier indice.

   L’ensemble des mesures mises en œuvre dans le cadre de la révision de la réforme de 2012 représentent ainsi un montant cumulé de près de 64,5 milliards de FCFA payés de 2017 à la fin de l’exercice 2020. – Il s’agit ensuite de la revalorisation indiciaire par l’État, pour les emplois ne bénéficiant pas d’une grille particulière, de 150 points pour les catégories A et B et de 100 points d’indices pour les catégories C et D. L’impact financier de cette décision est évalué à 87,5 milliards de FCFA sur la période janvier 2018 à mai 2022. – Il s’agit également de l’intégration à la Fonction Publique, de 1800 agents journaliers du secteur public par voie de concours exceptionnels, pour un coût global estimé à fin mai 2022 à 10,4 milliards de FCFA. – Il s’agit du rétablissement du prélèvement à la source des cotisations des syndiqués pour le compte des syndicats, pour un volume de ressources collectées et reversées de plus de 3,6 milliards de FCFA, sur la période courant de janvier 2017 à mai 2022.

Il s’agit enfin du respect depuis 2018 de l’échéancier de paiement du stock des arriérés. Ainsi, près de 195 milliards auront été payés de janvier 2018 à Décembre 2022, sur un stock de 250 milliards, conformément au chronogramme prévu. Quant aux efforts de paiement attendus demain et qui seront naturellement tenus, ils concernent un peu plus de 54 milliards et seront apurés au plus tard en 2026. L’ensemble de ces mesures majeures présente un cumul de plus de 357 milliards de FCFA sur la période 2018-2022. C’est un effort financier exceptionnel de l’État et donc de l’ensemble des Ivoiriens !

 La question des dispositions et des sanctions prises dans le cadre des grèves depuis janvier 2021 ;  la création d’un cadre de concertation dans le but de traiter les revendications nouvelles.  J’ai demandé au nouveau Ministre de la Fonction Publique, Madame Anne Désirée OULOTO, de procéder à une évaluation de la trêve sociale et à l’identification des revendications nouvelles, dans la perspective des négociations que nous allions naturellement ouvrir.

Une plateforme revendicative des organisations syndicales a pu donc être élaborée et comprend 3 types de revendications transmis au Ministère de la Fonction Publique : – Premièrement, des doléances transversales concernant l’ensemble des Fonctionnaires et Agents de l’État, validées le 08 mars 2022 par les Centrales Syndicales et les Faitières;

 Ensuite, les doléances spécifiques aux agents interministériels, validées par leurs syndicats ; – Enfin, les doléances des Syndicats des Ministères Techniques transmises.

Il me semble donc important d’avoir en tête qu’il nous appartient, nous État, vous Forces Syndicales, de faire encore grandir pour l’avenir, notre esprit partagé de responsabilité et le respect ferme de la parole que nous donnons. Pour nous-mêmes et notre crédibilité. Mais plus encore, pour la bonne marche de cette Côte d’Ivoire qui nous rassemble toutes et tous. Je n’ai aucun doute que les leçons tirées de l’expérience de ces cinq dernières années de paix, de stabilité sociale, ainsi que les  bénéfices qui en ont résulté seront un gage de succès pour toutes nos entreprises à l’avenir.

Déroulement du processus

La première phase consistera en une série de rencontres entre le Comité Interministériel et les Centrales syndicales, les Faîtières et les syndicats de base des ministères techniques, pour échanger sur la plateforme revendicative avec pour objectif de retenir les revendications essentielles à satisfaire pour gagner ensemble cette seconde paix sociale nationale.

Au terme des discussions préliminaires menées par le Comité Interministériel, qui est présidé je le rappelle par Madame le Ministre de la Fonction Publique et a pour Vice-Président, le Ministre de l’Emploi et de la Protection Sociale, les conclusions des travaux feront l’objet d’une synthèse. Alors s’ouvrira la deuxième phase des discussions que nous conduirons avec les organisations syndicales, afin de nous permettre de finaliser les négociations, dans le but de signer notre nouvelle trêve sociale.

Nous avons toutes et tous conscience de l’importance de ce moment pour la bonne marche de notre État, de notre administration, pour l’attractivité de notre pays vis-à-vis des investisseurs, pour la sérénité de nos travailleurs comme pour celle de la Côte d’Ivoire, ce pays que nous aimons, ce pays que nous avons redressé collectivement et de façon extraordinaire depuis une décennie, sous le leadership du Chef de l’État, SEM. Alassane Ouattara.

… En vous permettant à vous, forces syndicales du pays, d’accorder une période d’accalmie au Gouvernement, pour lui permettre de réaliser avec sérénité et méthode la grande ambition du Président de la République, et celle de tous les Ivoiriens, pour une Côte d’Ivoire stable, rassemblée, prospère et tournée vers l’avenir. En un mot, une Côte d’Ivoire Solidaire.

A nous de penser encore et toujours aux paroles vibrantes du grand Victor Hugo : « Étouffez les désaccords, éloignez les ressentiments, soyez unis, vous serez invincibles, vous serez victorieux ». Vive le dialogue social national ! Et que vive la Côte d’Ivoire en paix, unie, prospère et solidaire », propos du premier ministre ivoirien, monsieur  Patrick Achi Jérôme. A quand  la reprise de l’application des mesures du dialogue politique ?

ledebativoirien.net

H.M.

Quitter la version mobile