dénonce Circuit de distribution parallèle et complicité avec des syndicats et des autorités administratives pour avoir la main mise sur le secteur du poisson thon. Autant de problèmes qui minent la commercialisation des rejetons de thon ou des faux thon au Port Autonome d’Abidjan. Samba David ne compte pas se taire sur les pratiques déloyales du cartel de Moumouni au Port Autonome d’Abidjan. Et ce, il l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse le mercredi 8 mars 2023 au Baron de Yopougon.
Selon un rapport conjoint du ministère des Ressources Animales et Halieutiques et de la Police Économique, le secteur du thon génère 30 à 50 milliards FCFA chaque année. Ainsi, pour être au cœur de ce flux financiers au Port Autonome d’Abidjan, un cartel dirigé de main de maître par un certain Moumouni, ressortissant malien, aidé par des mains noires au sein de l’administration ivoirienne sévi pour asphyxier les opérateurs économiques nationaux de la Côte d’Ivoire. Et par ricochet, ce cartel prive, dans le même temps, la majorité des populations de consommer le poisson thon selon leur modeste bourse. « Notre administration protège le cartel au détriment des ivoiriens. Le poisson thon est devenu un aliment de luxe. Car, le prix sur les marchés est hors de portée de la poche des populations économiquement faibles », a interpellé Samba David, le Président de la Coalition Nationale des Indignés de Côte d’Ivoire.
À l’origine, un séminaire organisé à Grand Bassam par le ministère des Ressources Animales et Halieutiques avec les acteurs du secteur du thon, avait tracé les sillons du règlement de cette situation à travers les résolutions qui y ont été prises. Cependant, « jusqu’aujourd’hui rien », affirme Samba David pour évoquer le manque de volonté des autorités administratives ivoiriennes à mettre de l’ordre dans ce secteur.
À l’issue de ce séminaire, il a été proposé : la mise en place de l’interprofessionnel du secteur du Thon; du guichet unique du secteur et du comité de contrôle. Mais, les autorités ivoiriennes font la politique de l’autruche en traînant les pieds pour ne pas absoudre la souffrance des populations face à la cherté de ce poisson prisé par la majorité des ivoiriens. « Nous sommes 1er consommateurs du faux thon. C’est en Côte d’Ivoire qu’on connait le plus le garba », a précisé le président de la Coalition Nationale des Indignés.
Le kilo du thon, qui s’achetait à 400 FCFA sur les bateaux pour être revendu 850 FCFA sur les marchés, a grimpé à 900 FCFA sur les Bateaux pour être finalement imposé aux commerçants de garba ou d’attiéké à 1300 FCFA. D’où la grogne des populations symbolisée par la dénonciation de Samba David.De ces pratiques déloyales du cartel de Moumouni, des ivoiriens, opérant dans ce secteur, en pâtissent. Ils sont abois et plusieurs ont fermé boutique.
« La seule grande chambre froide au Port Autonome d’Abidjan appartient à un ivoirien. Mais, elle est fermée du fait des agissements du cartel de Moumouni. Cet opérateur économique a pris un prêt de 2 milliards FCFA auprès de sa banque. Alors, comment va-t-il payer sa traite ? », s’interroge Samba David.
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H.KARA
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