Côte d’Ivoire-SEKOU SANOGO: « Ce acte ignoble colonial commis ne peut pas rester sous silence », Sékou Samba Koné (EDICI)

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« Il faut rétablir la vérité, rendre justice et réhabiliter le leader Sékou Sanogo »-Sékou Samba Koné

«Nous n’accepterons plus d’être des soutiens ou des relais propagandistes de ceux qui méprisent et foulent aux pieds la question de la justice que nous exigeons pour le héros légendaire africain SEKOU SANOGO. Ça c’est terminé. Nous accusons la France parce que c’est elle, sous  Charles De Gaulle qui était à l’époque maîtresse de toute l’Afrique francophone. Et les partisans de Sékou Sanogo ont assisté, impuissants, à sa mort, à son effacement politique et à la confiscation de ses droits, depuis 1958.

Côte d'Ivoire-SEKOU SANOGO: "Ce crime colonial commis ne peut pas rester sous silence", Sékou Samba Koné (EDECI) ledebativoirien.netCe qui veut dire qu’Houphouët-Boigny serait incapable de quoi que ce soit, si la France n’avait pas tout organisé, avant l’indépendance, pour cacher le père de la démocratie et du multipartisme», a lâché, Sékou Samba, président  du  parti l’Entente des Indépendants de Côte d’Ivoire-EDICI,  dans une immense interview accordée à Ledebativoiien.net et dont l’exclusivité sera disponible bientôt ! Il est l’actuel  président  de la formation  politique fondée  par Sékou Sanogo, dont  il trace  le parcours et sa réhabilitation  politique en Côte d’Ivoire.

Le début du Complot contre le leader: Premier Assassinat manqué

Sa lettre au Gouvernement français dirigé par Charles De Gaulle

C’est le 04 Mai 1952, à 00h00 mn que Sékou Sanogo tente d’avertir le gouvernement de Gaulliste à travers une plainte contre Houphouët-Boigny, pour menace de mort.  La plainte sera recueillie par Jacques Soustelle, secrétaire général du RPF, Gouverneur Général d’Algérie.

Côte d'Ivoire-SEKOU SANOGO: "Ce crime colonial commis ne peut pas rester sous silence", Sékou Samba Koné (EDECI) ledebativoirien.netSékou Sanogo dénonce des violences dirigées contre lui et ses compagnons, suite à des incidents survenus à Abidjan le 27 Avril. Sékou Sanogo dénonce la carence et la complicité de l’administration coloniale française et exige une instruction pour sauvegarder leurs vies et leurs libertés.

Le Télégramme en Question

« Messieurs Gaston Regaresse et Marc Rucard, sénateurs, communiquent le Télégramme ci-dessous que leur adressé d’Abidjan par Sékou Sanogo, Député de la Côte d’Ivoire.

«L’élection à la présidence au conseil général a incité M. Houphouët à supprimer l’opposition par la violence. Dimanche 27 Avril, vers 09 h 30, ses partisans ont violé mon domicile pour exercer des violences sur les personnes présentes. J’en ai averti les autorités, mais les incidents ont continué toute la journée. Ils se sont aggravés vers 19 h.

Une foule importante de plusieurs milliers de personnes, partie du domicile d’Houphouet, ont cerné puis violé mon domicile, nous frappant à coup de marchette, de couteaux, de barre de fer et de pierre.

Côte d'Ivoire-SEKOU SANOGO: "Ce crime colonial commis  ne peut pas rester sous silence", Sékou Samba Koné (EDECI) ledebativoirien.netPlusieurs de mes partisans ont été blessés grièvement. Les autorités d’Abidjan intervinrent  seulement à 20 h, (autorités coloniales) ». Signé : Sékou Sanogo, Député de la Côte d’Ivoire. Référence ; Journal le Monde/02 et 04 Mai, 1952.

Cette première tentative d’assassinat de Sékou Sanogo, certes, se verra être un échec, mais la deuxième, elle sera mortelle.

Le leader Sékou Sanogo meurt le 26 Septembre 1958, à Bouaké, des suites d’une longue maladie, causée par un empoisonnement et non en 1962 et lieu inconnu, comme le mentionne l’administration française. Les circonstances de son décès resteront strictement confidentielles et camouflées, jusqu’à son effacement Politique. Sekou Sanogo, ex-député de l’Assemblée Nationale française est décédé le 26 Septembre 1958, à Bouaké, dans des circonstances mystérieuses,   ses biens confisqués, mais la France écrit du faux en affirmant qu’il serait décédé le 1 Janvier 1962, lieu inconnu. Nous voulons savoir la vérité, afin que justice soit rendue. »

« En 1958, la France  élimine physiquement et politiquement le leader africain SEKOU SANOGO. En 1959, la France nomme Houphouët 1er  Ministre. Pendant ce temps, personne ne savait que Sekou Sanogo était décédé.

Côte d'Ivoire-SEKOU SANOGO: "Ce crime colonial commis ne peut pas rester sous silence", Sékou Samba Koné (EDECI) ledebativoirien.netEn 1962, soit 4 ans après, la France annonce son décès en lieu inconnu. Le nom et le parcours politique de SEKOU SANOGO seront effacés de l’histoire politique de l’AOF.

Les biens de Sékou Sanogo seront confisqués. Ses partisans traqués et emprisonnés. En 1962, ceux qui vont tenter de poursuivre son combat, seront emprisonnés, à Assabou (Yamoussoukro).

Les archives comprenant les vidéos et déclarations de SEKOU SANOGO, père de la démocratie ivoirienne, en 1950, sont mises sous scellées par la France. Ce crime colonial commis par la France ne peut pas rester sous silence, surtout 60 ans après. Il faut rétablir la vérité, rendre justice et réhabiliter le leader Sékou Sanogo ».

Continue de soutenir Sékou Samba Koné  président de  l’Entente des Indépendants de Côte d’Ivoire-EDICI,  dans un immense combat de  réhabilitation Sékou Sanogo, un des  pères fondateurs de la démocratie dans  l’AOF-Afrique  Occidentale Francophone.

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H.M.

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