Nous sommes en 2024. A la sortie d’un atelier ayant mis en lumière la propriété intellectuelle, le SAMCI a engagé dès 2019 une mobilisation et une campagne de sensibilisation des artistes ivoiriens pour la défense de leurs intérêts. Quatre ans plus tard retour sur cette mobilisation nationale.
Les participants que sont les artistes musiciens de Côte d’Ivoire, à «l’Atelier de suivi sur le renforcement du SAMCI et l’égalité femmes-hommes dans la musique en Côte d’Ivoire » du mercredi 19 juin 2019,
qui a planché sur la problématique des «relations du SAMCI et BURIDA (Bureau ivoirien des droits d’auteurs) ont tous conclu avoir saisi les rouages de gestion de la vie artistique.
«Au fur et à mesure que nous avançons, les uns et les autres se disent que cet atelier et bien venu. Ils ne savaient pas beaucoup et les choses se passent bien. En ma qualité de secrétaire général je suis heureuse.
On aurait aimé que tous les artistes musiciens participent mais on ne pouvait pas prendre tout le monde», s’exclamait l’artiste Danielle Logou dit Dan Log Dan Log, premier responsable du SAMCI.
«Il y a des choses qu’on croit savoir, et à la fin on se rend compte que non ! Nous sommes ignorant des choses qui appauvrissent les artistes, je suis très heureuse…».
Il est clair que les artistes ivoiriens ont en général une idée assez vague des informations sur la propriété intellectuelle ou la gestion de la propriété intellectuelle. Il apparait important que les artistes soient accompagnés par les syndicats, les formations et les formateurs.
Mais c’est un travail de longue haleine. « Il est important d’apprendre à lire les textes. Et voir améliorer les choses… Le combat des artistes est permanent. Il est important de connaitre les lois pour défendre ses droits.
Le SAMCI pour parvenir à la vision a besoin » selon les responsables de l’appui de la FIM (Fédération International des Musiciens) avec son Secrétaire général adjoint Thomas Dayan est un des conférenciers. Dès lors des actions doivent être engagées.
Un nouveau virage organisationnel pour l’action du SAMCI
«Il fallait un réel temps de renforcement de capacité organisationnelle du SAMCI pour des résultats probants, car c’est une jeune organisation contrairement à celle du Sénégal qui a une vingtaine d’année d’activités.
Il faut lui donner de nouveaux outils et définir les rôles que chaque personne joue dans la vision fixée.
Et cela, pour les années à venir dans un environnement de pratique syndicale pour le bien de tous les artistes », lance la secrétaire générale du SAMCI l’artiste DAN LOG.
Elle décide de prendre le bâton de pèlerin pour une véritable campagne de sensibilisation et de prise de conscience de la force syndicale, « afin que le vide ne doit plus exister face au besoin de se mettre ensemble devant les problèmes communs», estime Dan Log.
La Secrétaire générale du syndicat retrousse ses manches : «Levons-nous pour notre statut, préservons notre métier»
La première étape de la première phase de sensibilisation et aussi d’implantation du SAMCI, est la rencontre des artistes musiciens de l’intérieur du pays qui démarre par l’étape de la région du Goh avec pour chef-lieu Gagnoa. A partir de Gagnoa il faut faire entendre aux artistes sur l’étendue du territoire ivoirien qu’ils ont des droits et un syndicat pour les défendre.
Entre autres droits fondamentaux des créateurs, celui exclusif d’autoriser ou d’interdire sa production, sa reproduction, son exécution en public, son enregistrement, sa radiodiffusion, sa traduction ou son adaptation.
Ces droits ont été expliqués aux artistes très attentionnés pour la circonstance. «C’est l’ensemble de ces droits dont nous jouissons, nous les créateurs sur nos œuvres.
Et ces droits nous apportent des encouragements sous la forme d’une reconnaissance morale et une rémunération équitable.
Nous devons nous battre pour vivre de notre art. Lorsque nous prenons cent artistes en Côte d’Ivoire, 80 viennent de Gagnoa, d’où l’importance du démarrage de la tournée nationale d’implantation et de sensibilisation 2019-2020 dans cette région.
Allez-y informer tous les artistes des départements de la région du Goh (Gagnoa, Oumé, Ouragahio, Guiberoua) qu’il existe un syndicat qui va défendre nos intérêts et nos droits.
Donc, sœurs et frères, nous sommes venus vous porter la bonne nouvelle de l’existence du syndicat des artistes musiciens de Côte d’ivoirien-SAMCI », déclare la secrétaire du syndicat Danielle Logou, avec à ses côtés, les artistes, Be-Ahissa, Touré Mahila, Djaki Ferry etc.
«C’est en nous mettant ensemble que nous ferons respecter nos droits face à des organisateurs véreux de spectacles, à la piraterie, face aussi à cette situation au Bureau Ivoirien des droit d’auteur-BURIDA dons nous ne comprenons pas la gestion.
La Côte d’Ivoire est dite plaque tournante de la musique en Afrique, il fallait que ce pays ait un syndicat fort. C’est pourquoi, le SAMCI dès sa naissance en 2017 a intégré la Fédération international de la musique-FIM », explique secrétaire générale du Samci.
Et de préciser aux artistes :
«Ce n’est pas parce que l’on a échoué qu’on devient artiste, non !
C’est parce qu’on a un talent qu’on est artiste, c’est un choix. Il nous faut revendiquer notre statut en Côte d’Ivoire. Mais c’est ensemble, au sein du syndicat que nous réussirons à donner vie, honneur et respect à notre métier».
Devant l’intérêt des artistes pour les annonces du SAMCI, la secrétaire générale bien soutenue par le directeur régional de la Culture et de la francophone Assamoi Aimé About, exhorte : «Ensemble nous changerons la vie des artistes en défendant notre existence. Mettons-nous ensemble pour mieux vivre de notre métier. Le SAMCI est l’avenir des artistes musiciens de Côte d’Ivoire».
La participation des artistes musiciens de Gagnoa a été intense à travers de nombreuses questions à l’effet de mieux appréhender la différence entre le SAMCI, nouvelle organisation de défense des droits des artistes musiciens ivoiriens et le BURIDA-Bureau ivoirien du droit d’auteur.
«Nous souhaitons pour Gagnoa, une seule organisation d’artistes. Vous voulez-vous organiser par tendance, parce que vous pensez qu’une tendance peut-être privilégiée. Nous pensons qu’il faut abandonner cette pensée.
Vous, les artistes, vous avez maintenant la vraie organisation qu’il vous faut pour une meilleure réussite dans l’exercice de votre métier, c’est le syndicat des artistes musiciens de Côte d’ivoirien. Adhérez tous au SAMCI» a conseillé le directeur régional de la Culture et de la francophone Assamoi Aimé About.
Et à la secrétaire général DAN LOG de déclarer enthousiaste: «Le SAMCI est désormais l’avocat des artistes et musiciens de Côte d’Ivoire ; levons-nous ensemble pour changer et faire changer les choses». C’est le même message que la délégation du SAMCI qui s’est rendue dans la région du Goh entend faire passer durant sa caravane nationale de sensibilisation et d’implantation sur l’ensemble du territoire national.
L’engagement du SAMCI aux côté des artistes ivoiriens du Sud Comoé
Après la région du Goh (Gagnoa), la délégation de responsables du Syndicat des Artistes Musiciens de Côte d’Ivoire-SAMCI conduite par la Secrétaire Générale, l’artiste musicienne DAN LOG, a été accueille avec liesse dans la capitale du SUD COMOE, Aboiso.
Et ce, toujours, dans le cadre de son programme de sensibilisation et de présentation du syndicat qui a abouti à un engagement du directeur régional de la culture et de la francophonie et des artistes de la région.
«Il y a des années que j’appelle les artistes d’Aboisso à se mettre ensemble de sorte à bien défendre leurs intérêts. Je rappelle un fait qui a choqué, pour faire comprendre, l’urgence de l’organisation des artistes du Sud Comoé. Lors de la visite d’Etat du président de la République ici à Aboisso, une enveloppe offerte par le président Alassane Ouattara a été officiellement et publiquement remise à l’organisation pour les artistes.
Mais cet argent n’est pas parvenu aux artistes bénéficiaires parce que le comité d’organisation local a soutenu qu’il n’y avait pas d’organisation d’artistes à qui cette enveloppe devait être remise.
Il est temps pour que vous adhériez à ce syndicat pour garantir vos droits et vos intérêts pour que de tels faits se reproduisent ici. Je m’engage à suivre effectivement votre organisation, pour l’installation d’une représentation du SAMCI à Aboisso. Je vais me battre à vos côtés pour qu’il y une représentation du Samci dans le Sud Comoé».
Une déclaration forte du directeur régional de la culture et de la francophonie Sidi Abdoul Razak devants les artistes du Sud Comoé.
C’était la joie totale dans l’enceinte de la radio cristal Fm d’Aboisso qui a abrité la rencontre du Syndicat des artistes musiciens de Côte d’Ivoire-SAMCI et les artistes du Sud Comoé.
Ils sont venus nombreux de tout Aboiso, mercredi 6 novembre 2019. Groupes woyo zouglou (ambiance facile), ou Dj Gorbatchev, Les Messagers, Dj BB Chanel, Lucky boys, Yeba muci, Les Elus du Sanwi, Legoalois, Keko Amarasta, Jacob Koanan, Jeeno, Affi Sara (chantre), Léon Joly (point focal du Samci à Aboisso) ; ils sont tous venus écouter les représentants du SAMCI sous le regard heureux du directeur régional de la Culture et de la francophonie Sidi Abdoul Razak.
«La pratique de la musique qui est l’ensemble de la production des sons et qui soient agréables à l’oreille de l’auditeur en fonction de sa culture est un métier noble. Je suis très heureuse ainsi que toute l’équipe qui est avec moi de savoir que les artistes adhèrent à leur syndicat.
Nous venons apporter un message de l’espoir : défendre leur droit. Arès la tournée Gagnoa, le SAMCI est là pour nous, pour nos devanciers, pour ceux qui viendront après nous.
Nous avons tous des droits qu’il faut défendre et protéger», déclarait Danielle Logou Adziza dit, DAN LOG, SG du SAMCI ravie de la rencontre d’Aboisso.
«Vous ici à Aboisso, vous avez ces droits. Nous devons nous mettre ensemble pour vivre de notre art. Informez tous les artistes des départements de la région du Sud Comoé qui sont à Aboisso, Ayamé, Bonoua, Adiaké, Grand-Bassam, Tiapoun et autres, que nous avons, aujourd’hui un syndicat qui va défendre nos intérêts et nos droits.
Donc, sœurs et frères, nous sommes venus vous porter la bonne nouvelle de l’existence du syndicat des artistes musiciens de Côte d’ivoirien-SAMCI », a indiqué la secrétaire générale du syndicat Danielle Logou, avec à ses côtés, les artistes, Jonas Daffé, Touré Mahila, le SGA Djaki Ferry etc.
« C’est parce qu’on a un talent qu’on est artiste, c’est un choix. Nous devons revendiquer notre statut en Côte d’Ivoire. Et c’est ensemble, au sein du syndicat que nous réussirons. Nous changerons la vie des artistes en défendant notre existence. Mettons-nous ensemble pour mieux vivre de notre métier».
Le national ‘‘SAMCI TOUR’’ à Yamoussoukro, capitale de la région des Lacs
Ville particulièrement touristique avec ses lacs aux caïmans et la plus grande basilique au monde ‘‘Notre Dame de la Paix’’. Et historiquement attractive, car ville natale du premier président ivoirien Félix Houphouët-Boigny. Mais aussi, lieu de grands défis politiciens que culturels. E
lle n’a pas dérogé à sa réputation et à son aura puisqu’elle aura donné le premier délégué régional au Syndicat des Artistes Musiciens de Côte d’Ivoire-SAMCI, après son passage dans la région du Goh (Gagnoa) et dans la capitale du SUD Comoé (Aboisso).
A l’espace de l’Alliance Française (bibliothèque) qui a accueilli la rencontre entre les artistes de Yamoussoukro et le Syndicat des musiciens de Côte d’Ivoire, la Directrice régionale de la Culture et de la Francophonie Maïmouna Bagayogo fière de recevoir la délégation du SAMCI conduite par sa secrétaire générale Danielle Logou Adziza (DAN LOG) a vécu une journée particulière. Une rencontre dans le cadre du programme de sensibilisation et de présentation du syndicat.
«L’union fait la force », SG du SAMCI Dan Log
« Vous mettre ensemble pour trouver des voies pour l’amélioration des conditions de votre métier est la vraie voie. Cela va dans le sens de notre mission : vous mettre ensemble pour faire passer nos messages et notre soutien. Le SAMCI est un syndicat pour faire des propositions.
C’est ce qui fait avancer les choses en vous mettant ensemble. Une vie sans musique n’en est pas une. Vous êtes importants pour la société», déclare aux artistes, la directrice Bagayogo pour qui, l’avènement du SAMCI ouvre une réelle lueur sur les conditions de vie et de travail des artistes ivoiriens.
Après Gagnoa et Aboissio, Yamoussoukro acceptant les objectifs du SAMCI a immédiatement fait confiance à Etienne Kouamé Koffi pour faire de lui, le tout premier délégué régional de base du SAMCI à Yamoussoukro.
«Un syndicat vient pour le bien-être des artistes et l’honneur m’a été fait pour être le représentant du SAMCI à Yamoussoukro, j’en suis fier et c’est un défi parce que parmi tant d’artistes. C’est pourquoi je me ferai fort de communiquer valablement les activités du SAMCI auprès de nos frères artistes pour que chacun adhère au SAMCI » soutient le nouveau délégué de la région des lacs, Etienne Kouamé.
«Cela sera difficile si nous posons individuellement nos problèmes. Ensemble, nous pourrons chercher notre dignité qui passe aussi par la récupération des droits de la copie privée.
Le SAMCI est membre de la Fédération internationale des musiciens(FIM), une ONG fondée en 1948, la seule représentant au niveau mondial les syndicats et organisations professionnelles des musiciens, elle est disposée à nous accompagner, mais soyons ensemble», explique DAN LOG aux artistes de Yamoussoukro.
Gagnoa a été la première escale de la tournée nationale de sensibilisation et de présentation du SAMCI suivie d’Aboisso, puis Yamoussoukro.
La prochaine étape du SAMCI devrait être certainement la ville bannière, San Pedro avec la sollicitation forte des artistes. C’est dire peu, que le SAMCI tissait sa toile nationale. Aujourd’hui en 2024 que reste-t-il de la mobilisation pour la défense des intérêts des artistes ? A lire dans nos prochaines parutions.
Ledebativoirien.net (dossier)
HERVE MAKRE
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de www.ledebativoirien.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.
En savoir plus sur LE DEBAT IVOIRIEN
Subscribe to get the latest posts sent to your email.