Un coup de massue et retour sur une bizarrerie dans l’administration douanière de l’équipe de DA Pierre
A-t-il créé de toute pièce une affaire des « faux diplômes d’agents contrôleurs de douanes » ? Plusieurs mois plus tard, suite à ses annonces face aux médias, le Directeur général des douanes ivoiriennes peine toujours et encore, à justifier son acte et sa démarche devant le tribunal qu’il a saisi. Que recherchait-il ? Une histoire qui se referme allègrement sur l’équipe de DA PIERRE ALPHONSE impliquant le DECO à l’observation.

Le 29 mars 2024, une sanction de suspension de toute activité douanière par la direction générale des Douanes est signée par le DG des Douanes, doublée de la suspension des primes des agents mis en cause.
Elle court toujours depuis six mois, à la suite d’un concours professionnel organisé par le ministère de la Fonction Publique. Les derniers développements sont déterminants dans l’affaire à quelques semaines du départ définitif de la tête de la direction générale des douanes, le général DA PIERRE. Suivez ce coup raté voulant piéger Anne Ouloto de la Fonction Publique.
Ils sont agents des douanes et fonctionnaires depuis 15 ans pour certains et 22 ans pour d’autres. Ils aspiraient à une promotion par le biais du concours professionnel exceptionnel suivant l’article 77 du 23 novembre 2023 du nouveau statut de la Fonction Publique. Mais, en 2021, ces agents de constatation des douanes, outre le diplôme du Brevet d’Etude du Premier Cycle qui leur a permis d’être des douaniers fonctionnaires, doivent fournir désormais le Baccalauréat pour faire acte de candidature à cette promotion professionnelle.
Une nouvelle décision prise par le ministère de la Fonction Publique et de la réforme de l’Administration ivoirienne, en bonne intelligence avec la Direction Générale des Douanes. Normal pour gravir d’échelon. Tout se passe bien.

Les résultats sont satisfaisants pour les candidats. La formation démarre. Et c’est là qu’un film est tourné, en mars 2024 à l’école des douanes avec comme producteur-réalisateur le directeur général des douanes DA PIERRE ALPHONSE et, pour metteur en scène, un certain MEA Directeur des Ressources Humaines.
Les mis en cause ont composé pour ce concours le 23 octobre 2021. Ils sont confirmés par l’arrêté d’admission définitive n° 0442287598/MFP/DGFP/DC du 29 juillet 2022 du ministère de la Fonction Publique, soit 9 mois après l’annonce de l’admission provisoire.
Dans une circulaire du 25 janvier 2023, en application de la décision n° 103/SEPMBPE/DGD du 08 août 2018, les agents d’encadrement des Douanes admis au concours professionnel exceptionnel d’accès à l’emploi de contrôleur des Douanes au titre de l’année 2021, sont mis à la disposition de la Direction de la formation et de la documentation des Douanes ivoiriennes par le général Da Pierre Alphonse lui-même, ‘‘en vue d’y recevoir une formation.’’
Il invite à cet effet, les chefs de services à procéder à la cessation de service desdits agents et à transmettre les comptes rendus de cessation à la sous-direction du personnel, au plus tard le mardi 31 janvier 2023.

Ce qui est fait. Après 1 an de formation de février 2023 à février 2024, les agents dans l’attente des affectations découvrent avec stupéfaction, le 4 mars 2024, lors d’une convocation du Commandant Ecole, le colonel Serre Germain à la place d’armes de l’école des Douanes, une danse folklorique mais macabre.
Le puissant Colonel Koffi Méa Ignace, Directeur des ressources humaines (DRH), livre la liste de 28 agents qui, selon lui auraient déposé de faux diplômes en faisant acte de candidature. L’Inspecteur général, Bouagba Brice et du commandant école assiste et soutient la pièce qui se déroule.
Ainsi, vingt-huit (28) agents de constatation des douanes admis à ce concours professionnel exceptionnel d’agent Contrôleur des douanes sont brusquement présentés comme détenant de faux diplômes du baccalauréat.
Et ce, à la suite d’une vérification par la DRH de la Direction Générale des Douanes. Stupéfaction au sein des élèves contrôleurs des douanes mis en cause. Une crise éclate avec la Direction Générale des Douanes conduite dans une manipulation bien orchestrée d’un jeu de cache-cache…La rédaction par courrier a saisi la direction douanière reste toujours silencieuse.
La suite va éclairer l’opinion avec les découvertes

A la Direction Générale des Douanes Le Conseil de discipline des douanes est-il compétent pour sanctionner des admis à un concours organisé par la Fonction Publique pour faux diplômes ? Les diplômes des élèves fonctionnaires des cycles des Inspecteurs et des administrateurs des promotions 2021 et 2022 n’ont pas été vérifiés comme ceux des élèves contrôleurs des mêmes promotions.
Y-a-t-il une explication à cette situation de deux poids, deux mesures de la Direction Générale des Douanes ? À la suite des vérifications des diplômes du BAC par la DRH des Douanes, quelle décision a été notifiée par la DECO sur la véracité des faux diplômes des agents des douanes ? Comment s’est-faite cette authentification ?
La DRH, refuse de communiquer la vérification des parchemins aux concernés. Une mesure conservatoire de suspension des 28 élèves contrôleurs est mise en cause dans l’affaire des faux diplômes et conduit immédiatement au non-paiement des primes trimestrielles acquises en activité. Quelle célérité et pourquoi ? Quels comptes veut-on régler et avec qui et pourquoi ?
Toutes ses questions posées à l’administration douanière restent à ce jour sans réponses. Toujours pour saisir ce flou artistique de la direction générale des Douanes, Ledebativoirien.net, a poussé un peu ses recherches.
À la Fonction Publique
Le Ministère d’État, ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration a-t-il reçu de la DECO un procès-verbal de la vérification des diplômes des élèves contrôleurs de la promotion 2021 et que dit-il? Comme réponse, le ministre par la voix de la direction de communication dit, « travailler sur la question », cela fait déjà plus d’un mois.

Mais, Anne Ouloto Désirée, ministre d’État, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration réagira tout de même, lorsque les noms des mis en cause a fait le tour des réseaux sociaux, en actionnant sa note de service du 13 décembre 2023.
Elle rappelle à de la Fonction publique qui s’adonneraient à la publication et à la diffusion, d’actes et documents administratifs, en violation de la réglementation en vigueur s’expose aux sanctions disciplinaires prévues en la matière, indépendamment des poursuites pénales susceptibles d’être engagées contre eux.
Au Ministère des Finances et du Budget
Est-ce sur décision du Ministre que la mesure conservatoire de suspension des 28 élèves contrôleurs mis en cause dans l’affaire des faux diplômes a conduit au non-paiement des primes trimestrielles ? Six mois que les élèves contrôleurs de la promotion 2021 font l’objet d’une mesure conservatoire du Conseil de discipline des services des Douanes non pas pour faute professionnelle dans l’exercice de leur fonction.
Pourquoi aucune décision définitive n’est intervenue à l’encontre des élèves contrôleurs, alors qu’il faut 3 mois pour clore le dossier ? La rédaction n’aura pas de réponse directement, mais le ministère portera un coup de massue à la direction générale des douanes.
Le mariage DOUANES-DECO ?
Le directeur général des douanes, le général Da Pierre Alphonse, soutient dans un communiqué du 17 mai 2024, avoir découvert 87 agents ayant utilisé de faux diplômes pour accéder à des concours professionnels exceptionnels de la Fonction publique de contrôleur et d’inspecteur des Douanes. Un exploit cette découverte par lui.

Il apprend à l’opinion qu’un contrôle aurait été effectué par les structures compétentes des ministères de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage. Au titre de la session 2021 du concours professionnel exceptionnel de contrôleur des douanes, il déclare que 28 fonctionnaires déclarés admis ont fait usage de diplômes non reconnus dans les fichiers de l’État.
L’administration douanière opère une suspension par mesure conservatoire si la fraude est avérée en attendant que le ministère de la Fonction publique ne se penche sur leurs cas pour prononcer la sanction qui s’impose. La Direction générale des Douanes attaque a-t-elle respecté l’esprit de l’article 17 du code disciplinaire des Douanes qui dit clairement:
‘‘L’application des sanctions prévues par le régime disciplinaire est subordonnée à l’établissement des faits’’. L’article 19 alinéa 1 ajoute : ‘‘L’avertissement n’entraîne pas de sanction pécuniaire.’’. Mais comment le DG des douanes a-t-il vérifié les diplômes ? En connivence à la Direction des Examens et concours (Deco) pour l’authentification des diplômes ?
Ledebativoirien.net devant la porte de Madame la Directrice de la Direction des Examens et Concours (DECO) KADIDIATA DIARRA épouse BADJI

Le 5 août 2024 elle reçoit un besoin d’informations de la rédaction sur l’affaire des “faux diplômes des agents des douanes pour nos publications. Pourrions-nous avoir le rapport de son administration sur cette affaire ? Est-ce le ministère de la Fonction Publique, initiateur du concours professionnels des agents des douanes qui est à l’initiative du contrôle des diplômes auprès de sa Direction ?
A-t-elle remis un procès-verbal ou un rapport de la vérification des diplômes des 28 élèves contrôleurs de la promotion 2021 au ministère de la Fonction publique? Il revient que ce serait l’épouse du DRH des Douanes, le Colonel MEA, en fonction à la DOREX, qui aurait coordonné la vérification guidée des diplômes des 28 élèves contrôleurs à la DECO avec la Secrétaire dudit Colonel.
Confirme-t-elle la procédure suivie pour vérifier un diplôme à la DECO ? Pourrions-nous avoir le procès-verbal adressé à la Direction Générale des Douanes, au Ministère des Finances et du Budget et au ministère d’État, ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration ?
En réponse voici ce dit la directrice de la DECO
Le 10 septembre 2024. « La Direction des examens et concours (DECO) est une Direction centrale du ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation qui mène ses activités dans le strict respect du devoir de droit de réserve. Par ailleurs la demande d’authentification que vous avez adressée à mes services ne respecte pas nos procédures en cours. En définitive, je suis au regret de ne pouvoir divulguer des informations confidentielles sur une structure qui n’est pas la vôtre et encore moins traiter des demandes d’authentification qui font entorse à la réglementation », termine-t-elle.

Non convaincue, encore moins rassurée de la réponse de la directrice KADIDIATA DIARRA Epouse BADJI, la rédaction continue à lui demander les bonnes informations autour du sujet de l’authentification sur l’affaire des “faux diplômes des agents des douanes pour nos publications.
Le 12 septembre 2024, Ledebativoirien.net retourne dans les locaux de la DECO, cette fois-ci avec une demande d’authentification du baccalauréat d’une liste de 7 agents des douanes concernés par l’affaire. Avec une petite note à l’appui :
« Madame la Directrice avec l’accord des concernés, nous venons vous soumettre une demande d’authentification des diplômes de baccalauréat des douaniers dont liste est ci-jointe et ce, dans la stricte confidentialité de notre collaboration ».
Le 24 septembre 2024 KADIDIATA DIARRA Epouse BADJI réagit encore
Réponse au courrier relatif à la confirmation de l’authenticité des diplômes du Baccalauréat de l’Enseignement du second degré: « Je tiens à relever que ces parchemins ont déjà fait l’objet d’une authentification demandée par la structure d’origine des intéressés et dont les conclusions ont été communiquées conformément à nos procédure en vigueur. En conséquence, je vous oriente vers la structure concernée et si elle le désire, elle vous laissera prendre connaissance du rapport confidentiel de ces travaux ».

Grosse reste encore la surprise devant une telle précision de la directrice. Ce qui appelle quelques réflexions devant cette épaisse fumée noirâtre dressée par la directrice de la DECO, devant la manifestation de la lumière dans un dossier qui engage la vie socioprofessionnelle de plusieurs agents de l’Etat ivoirien et responsable de familles. Et pour cause.
La DECO reste la structure qui peut éclairer l’opinion. C’est donc avec stupéfaction que la rédaction a lu : « Je vous oriente vers la structure concernée et si elle le désire, elle vous laissera prendre connaissance du rapport confidentiel de ces travaux », de la part de la Directrice de la DECO. Simplement, un Art du camouflage de la vérité autour de cette affaire, cruelle fut-elle pour les demandeurs.
Il apparait clairement la consolidation du mur dressé par la direction douanière au regard de la déclaration de la Directrice de la DECO. Vu que la loi N°2013-450 du 19 juin 2013 sur la protection des données à caractère personnel en Côte d’Ivoire reste claire : « Aucune donnée personnelle ne peut être communiquée à des tiers sans le consentement exprès de l’individu concerné... ».
La Directrice de la DECO ne dit nulle part, si les concernés se sont présentés dans l’enceinte de sa structure en compagnie des responsables des douanes ivoiriennes comme ayant initié l’authentification de leurs diplômes, pour avoir leur consentement au regard de la LOI. Il est évident que l’authentification de diplômes reste un processus indispensable pour assurer la transparence et la justice dans les concours professionnels.

Cependant, l’allure qu’imprime la Direction des Examens et concours-DECO à l’affaire dites de faux diplômes dans le cas du concours professionnel des douanes ivoiriennes laisse éclater des zones d’ombres. Le refus systématique de la DECO de mettre à la disposition des mis en cause le rapport d’authentification de leurs propres diplômes avec leur consentement n’est autre qu’une entrave directe au principe du droit à la défense, devant une accusation dont la preuve et la pièce maîtresse est dissimulée en violation flagrante de la Loi ivoirienne sur la protection des données personnelles, à travers le Procès-verbal refusé par la DECO.
Cette absence de transparence soulève aussi de sérieuses questions quant à l’équité du processus d’authentification des diplômes à la DECO et à l’utilisation des informations personnelles des candidats. Que cache la DECO ? Qui protège la DECO dans cette affaire mettant en avant la Direction Générale des Douanes ivoiriennes ? L’authentification des diplômes est un processus indispensable pour assurer la transparence et la justice dans les concours professionnels et révèle des pratiques inquiétantes.
Les candidats accusés d’utiliser des faux diplômes se retrouvent non seulement dans l’incapacité de défendre leur innocence, mais voient également leurs données personnelles mises à disposition de tiers par la Direction des Examens et Concours (DECO) sans leur consentement. Mieux la DECO refuse de les leur transmettre. Curieux.
Dans cet imbroglio, le ministre de tutelle des douanes ivoiriennes, c’est-à-dire, le ministère des Finances et du Budget, ruine les plans peu orthodoxes du directeur général des DA PIERRE ALPHONSE qui attend impatiemment de finir ses dernières heures ou à la tête de l’institution.
Un coup de massue venu du ciel marque un véritable retournement de la situationo et met fin à la forfaiture

« Abidjan le 26 septembre 2024, Ministère des Finances et du Budget. Le Cabinet à Monsieur le Président du Conseil de Discipline des Services des Douanes. Objet: Sanctions proposées par le Conseil de discipline de la Douane contre les agents impliqués dans la présentation de faux diplômes.
Par bordereau visé en référence, vous avez transmis au Ministre, pour décision, les dossiers disciplinaires de quatre-vingt-sept (87) agents des Douanes traduits devant le Conseil de Discipline des Services de Douane, pour faux et usage de faux diplômes, faits prévus et réprimés par le code pénal.
Je note que, conformément à vos délibérations, le Conseil de Discipline a émis des procès-verbaux, assortis de propositions uniformes de sanctions consistant en six (6) mois d’exclusion temporaire pour chacun des agents reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés.
En réponse, je voudrais vous faire connaitre les observations suivantes portant sur la procédure en cours. Pour rappel, par sa note n°O15/MFB/ DGD/2024 en date du 25 Avril 2024, le Directeur Général des Douanes portait, à l’attention du Ministre, les cas d’irrégularités constatées sur les diplômes des agents des Douanes déclarés admis aux concours professionnels exceptionnels organisés par le Ministère de la Fonction Publique et de la Modernisation de l’Administration.
Il l’informait, par la même occasion, avoir initié une procédure disciplinaire à l’encontre des intéressés et avoir également saisi le Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d’Abidjan desdits cas. S’agissant de la saisine du Conseil de Discipline, il convient de rappeler que cette procédure s’inscrit dans le cadre des dispositions de la loi n°2019-871 du 14 octobre 2019 relative aux pouvoirs disciplinaires des Ministres en charge de la Douane, des Eaux et Forêts, des Affaires Maritimes et Portuaires, ainsi que des services pénitentiaires.

Conformément à cette législation, le Conseil de Discipline, après délibération, transmet les procès-verbaux des séances ainsi que les propositions de sanction retenues au Ministre des Finances et du Budget, tutelle de l’Administration des Douanes, pour décision finale. Ce n’est donc qu’après cette décision du Ministre de tutelle que la sanction devient définitive.
Toutefois, en ce qui concerne la saisine du procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d’Abidjan, initiée par le Directeur Général, elle impose que l’on sursoie à toute procédure administrative relative à cette affaire, avant l’intervention de la décision de justice.
En effet, l’article 99 de la loi n°2023- 892 du 20 novembre 2023, portant statut général de la Fonction publique, applicable en la matière, dispose que : en cas de faute grave résultant d’une infraction de droit commun commise en dehors de l’exercice de ses fonctions, la situation administrative du fonctionnaire n’est réglée qu’après la décision définitive de la juridiction saisie.
Je vous fais donc retour des dossiers, en attendant les décisions des juridictions saisies. Ministère des Finances et du Budget »-Le Directeur de Cabinet Adjoint, Vassogbo BAMBA. Une douche froide pour l’équipe du directeur général des Douanes.
Petit historique de la danse saccadée de la direction générale des Douanes
Ledebativoirien.net découvre que c’est le concours professionnel exceptionnel qui permet aux fonctionnaires ayant plusieurs années d’expériences de postuler afin de passer d’un grade à un autre, comme l’a prévu l’article 56 de l’ancien statut général de la fonction publique, soutenu dans le nouveau statut à l’article 77 du 23 Novembre 2023 :

‘‘La promotion est le passage du fonctionnaire de son grade au grade immédiatement supérieur. Elle est faite par voie de concours internes ou exceptionnel par décret’’. Il est aussi important de savoir que ce n’est pas le diplôme objet d’authentification en l’espèce qui fait d’eux des fonctionnaires.
C’est seulement en 2021 que la fonction publique décide de soumettre aux fonctionnaires douaniers de fournir un diplôme supérieur autre que celui qui leur a permis d’être fonctionnaire selon via une ordonnance de ministre de la Fonction Publique :« Si vous êtes rentrés avec le BEPC et que vous n’avez pas le BAC, alors vous n’avez pas droit à la promotion comme les autres fonctionnaires tel que : les enseignants, les agents de Sante, les policiers, les gendarmes…», expliquent les douaniers.
Le concours professionnel exceptionnel 2021 a été lancé le 07 juillet 2021. La composition s’est déroulée, le 23 octobre 2021 et 2 mois plus tard, les résultats étaient disponibles. Pour ceux qui ont réussi au concours, il est bien mentionne : « Félicitation ! Vous êtes admis sous réserve de confirmation par les communiques et arrêtés d’admission ».
Avant la sortie de l’arrêté d’admission définitif, le communiqué 01311/MFP/ DGFP/DGAPCE/du 24 MAI 2022 de la fonction publique annonce avoir fini tous ces contrôles. En donnant les résultats, les personnes épinglées sont sorties pour faux diplômes selon la Fonction Publique. La suite, elle décide de sortir un Arrêté d’admission définitive N°044287598/MFP/DGFP/DC, le 29 Juillet 2022 confirmant les agents dans leur nouveau grade ; soit 7 mois après leur Admissibilité au concours et 2 mois après le communiqué faisant cas des contrôles effectués par l’administration de la fonction publique.

C’est suite à cet arrêté d’admission définitive de la FONCTION publique que le Directeur General Da Pierre, décide de les mettre à la disposition de la Direction de la Formation et de la Documentation (Ecole Des Douanes), en vue de recevoir une formation suite, à la note de service n°09 MBPE/DGD du 12 janvier 2023.
Les cours commencent en février 2023 pour finir en février 2024 soit 1an de formation. C’est au cours de cette année académique que le directeur école en la personne du Colonel Serre, sort une Note d’information N°390/MBPE/DGD/DFD du 09 août 2023 demandant l’original du diplôme des élèves contrôleurs en vue d’une mise à jour dans les fichiers de la DRH sur instruction du DG.
La promotion 2021 est composée de 3 cycles qui sont : les Contrôleurs, les Inspecteurs et les Administrateurs. Ce sera seulement les officiers Contrôleurs qui sont visés par ce contrôle. Le lundi 4 mars 2024 alors que les agents au terme de la formation attendent d’être affectés, tous les élèves contrôleurs sont convoqués à se présenter à l’école pour affaire les concernant par le Colonel SERRE, le commandant école via une convocation N°097/MFB/ DGD/DFD/2024.
Ils ont tous espoir qu’ils sont convoqués pour être félicités. Ils assistent à l’installation de la sonorisation pour amplifier les voix du DRH le colonel MEA et l’Inspecteur général le colonel BOUAGBA BRICE. A la surprise générale, une humiliation de 28 agents en présence de toute la promotion et des civils présents est livrée, ce jour-là dont des secrétaires, vigils, personnel de nettoyage. Ne dites pas en violation de l’Article 28 du statut général de la Fonction publique:

« La collectivité publique est tenue de protéger les fonctionnaires contre les menaces, violences, voies de fait, injures, diffamations ou outrages dont ils sont victimes dans l’exercice de leurs fonctions et de réparer, le cas échéant, le préjudice qui en résulte ».
Une semaine plus tard, il est annoncé que deux agents ont pu justifier leurs diplômes, alors que les demandes auprès de le DECO prennent quelques semaines. Il reste finalement 26 agents qui lancent eux aussi les démarches pour authentification de leurs diplômes. Dans l’attente des résultats, le Directeur Général des douanes DA PIERRE ALPHONSE prend une mesure dite conservatoire, suspendant les agents mis en cause de toutes activités douanière le 29 mars 2024.
Une sanction de second degré qui est une exclusion temporaire. (…) La faute n’est pas encore établie. Les primes des douaniers sont virées 3 jours après la mesure conservatoire. Les mis en cause constateront qu’ils n’ont pas été rémunérés et sans notification de la suspension de leur prime comme le prévoir le statut général de la fonction publique.
Un agent parmi les mis en cause reçoit sa prime par inattention de la part de la Direction des Moyens Généraux. Il est rappelé le mardi 9 avril 2024 à 9H 03 minutes pour lui signifier qu’il a été viré par erreur et qu’il devait ramener les fonds à ladite direction. Celui-ci soutien avoir déjà fait le retrait. La DMG lui demande de faire venir le chèque qui le prouve.
Partant, les mis en cause décident de s’attacher les services d’un Conseiller juridique. Ce qui est vue d’un mauvais œil chose par le Da Pierre Alphonse et décide de les traduire devant le conseil de discipline qui normalement n’a pas compétence, puis de dépose une plainte devant le tribunal.
Le jeu caché de DA PIERRE ALPHONSE

Le DG prend le contre-pied de l’article 2 du Code Disciplinaire des Douanes : ‘‘Est considéré comme faute disciplinaire et passible de sanctions visées aux articles 17 à 21 du régime disciplinaire, tout manquement commis par l’agent dans l’exercice de ses fonctions ou à l’occasion de celle-ci défini selon la nomenclature fixée’’.
A l’observation, les agents sont accusé d’une faute de droit commun.
Le 23 avril 2024, les 26 mis en cause sont appelés à l’Inspection. Ils s’y présentent avec la lettre de constitution de leur avocat. Elle est refusée par le président du conseil de discipline en la personne du colonel BOUAGBA BRICE.
Un recours hiérarchique est adressé au ministre de tutelle, le Ministre des Finances et du Budget, le 29 Avril 2024 pour lui demander faire annuler la mesure de suspension qui n’est fondée sur aucun fondement juridique et rempli d’abus. Les mis en cause de 2022 n’ont pas temps de se justifier, que le 11 mai 2024 le Directeur Générale des Douanes décide de faire cette sortie médiatique pour devancer l’éclatement au grand jour le scandale des primes détournées.

Le 15 mai 2024, il rencontrait la ministre d’Etat, ministre de la Fonction Publique Anne Ouloto avec en filigrane un message qui est le message de tout le cirque qu’il orchestre : ‘
‘Si la gendarmerie et la police organisent leur concours, les Douanes peuvent en faire autant. Etant vu qu’elle organise le concours concernant son institution et c’est lui qui épingle des fraudeurs qu’elle n’a pu voir’’.
Mais, la tutelle vient de ruiner son plan en le rappelant à l’ordre. « Conformément à cette législation, le Conseil de Discipline, après délibération, transmet les procès-verbaux des séances ainsi que les propositions de sanction retenues au Ministre des Finances et du Budget, tutelle de l’Administration des Douanes, pour décision finale… ». Autrement dit : « Da Pierre, mets un terme à tes pratiques... ». DOSSIER devant le tribunal A SUIVRE.
Ledebativoirien.net
HERVE MAKRE
Sauf autorisation de la rédaction ou partenariat pré-établi, la reprise des articles de www.ledebativoirien.net, même partielle, est strictement interdite. Tout contrevenant s’expose à des poursuites.