Il a ouvert la voie du succès à Michel Gohou
Il a titré sa révérence, mardi 24 octobre 2024. Après plus de 30 années riches passées à Paris et à Courbevoie, il fait le retour en 2020 sur sa terre natale la Côte d’Ivoire.
Un retour aux sources après une riche carrière de musicien, comédien, metteur en scène, réalisateur, dans le théâtre et le cinéma. Daizys Watozo est parti laissant derrière : Isaac, Yohan et Jean Philippe, ses fils, mais aussi de nombreux admirateurs.
Né en 1952, Nahounou Mathurin dit Daisys Watozo- «ne pas rester en bas, aller de l’avant» est le fils de Sapia, à Daloa, sa mère, Kipré Baboda et son père, Nahounou de Zépréguhé, le plonge dans les traditions et les valeurs. Au début des années 1970, il part pour l’Europe à Paris. Il a donc fait ses adieux en octobre 2024. La rédaction de LEDEBAT IVOIRIEN l’a rencontré en 2021 et 2022. Retour sur des rencontre et échanges mémorables.
Il a été, le Secrétaire général des artistes ivoiriens résidant en France, il produit Bény Bezy, un artiste en plein essor. Tout en continuant de semer des graines de talent. Son altruisme trouve son apogée dans la réalisation de « Salut l’artiste », un court-métrage qui va éclairer les visages prometteurs de Gohou Michel, Fargas Assandé, Suzanne Kouamé, Alexis Bouazo et bien d’autres.
Pour l’histoire – Hommage à l’artiste !
Daisys Watozo a été durant ses années à la tête de l’Association des artistes musiciens ivoiriens résidant à Paris créée avec Wédji Ped, Beny Bezy, Justin Stanislas. Daisyz Watozo.
L’association a apporté beaucoup aux artistes de la Côte d’Ivoire en Europe. «Tous y venaient et c’est d’elle que toutes les autres structures sont nées. C’est à partir de cette association que tous les artistes étaient contactés pour les spectacles et autres rencontres.
Nous avons vraiment soutenus les artistes ivoiriens…Je salue mes amis Wédji Ped, Beny Bezy, Justin Stanislas. Aujourd’hui cette structure qui a changé de dénomination et de cause. D’autres ont pris la place et la relève avec d’autres structures en s’appuyant sur ce que nous avons déjà planté. Nous avons plusieurs projets pour nos jeunes frères…».
Daisyz Watozo et sa 1ère rencontre avec Tiburce Koffi
Il est heureux de faire son retour dans son pays, la Côte d’Ivoire, après plusieurs années en France. Daisys Watozo, acteur, metteur en scène et réalisateur a été durant ces années à la tête de l’Association des artistes musiciens ivoiriens résidant à Paris. Sa rencontre avec Tiburce Koffi reste vivace encore avec son retour à Abidjan.
Il revit son premier contact avec l’homme de culture, écrivain, ancien conseiller de chef d’Etat ivoirien, ancien directeur de la bibliothèque nationale à Abidjan, ancien patron de l’institut national supérieur des arts et de l’action culturelle-INSAAC et aujourd’hui Président du conseil d’administration du BURIDA, Tiburce Koffi.
«Je suis artiste ivoirien, donc j’entends mettre tout ce que j’ai fait à Paris au service des jeunes de mon pays. J’ai des idées pour le Bureau ivoirien du droit d’auteur. Je suis un acteur du théâtre.
Il y a au Burida un administrateur que je connais bien, Tiburce Koffi, que j’ai rencontré au festival d’Avignon en France. Il était accompagné de la journaliste Agnès Kraidy, tous les deux envoyés par le gouvernement ivoirien au festival.
Ce jours-là, ils ont vu sur les affiches, un ivoirien qui remerciait le président Henri Konan Bédié. J’étais sélectionné pour y jouer, mais le président nous a aidés pour être à Avignon. À la fin du festival ils sont venus rencontrer le metteur en scène et réalisateur que j’étais. Je leur ai dit que c’est parce que le président nous avait aidé grâce à l’appui de l’ambassadeur qui avait apprécié notre pièce théâtrale que nous le remercions… et une amitié est née».
De retour au pays, ce qu’il dit aux présidents Ouattara, Gbagbo…
«En 2020 j’arrive dans mon pays, mais il y a quelque chose qui ne va pas encore. Je suis venu pour être bien, mais le climat n’est pas encore bon. Je retrouve le président Bedé qui m’a aidé, le président Alassane Ouattara qui est un brillant intellectuel,
mais il manque Gbagbo qui est encore en Europe, alors qu’il devrait être ici avec nous…Je suis là et je veux que tout le monde soit dans la joie. J’ai vu beaucoup de pièces que je voudrais reprendre ici.
Je veux que tous ces comédiens et artistes hors du pays rentrent avec tous les autres ivoiriens. Que les présidents Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et Gbagbo mettent le pays en liesse, main dans la main»…
Sa marque auprès des Artistes et acteurs ivoiriens : Daisys Watozo garde quelques souvenirs
Après une brève apparition dans le monde musical avec l’album Orphée Africa en 1994, Daisys Watozo s’oriente définitivement vers le théâtre et le cinéma. En 1996, il écrit, monte et joue la pièce ‘‘Au Bon maquis’’ présentée au Festival d’Avignon. En 2001, il réalise le court métrage ‘’Salut l’Artiste’’ qui fait obtenir Michel Gohou le prix du ‘‘Meilleur Acteur’’ au FICA Festival d’Abidjan, son 1er prix.
‘‘Salut l’artiste » le film qui a donné à Michel Gohou, son premier prix au cinéma. Et là, MICHEL GOHOU, Assandé Fragas ou Suzanne Kouamé, s’en souviennent encore.
Tant le film a été un tournant dans leur carrière d’acteurs de cinéma. Mais celui qui porte encore l’empreinte de la marque du réalisateur, Daisyz Watozo (ne pas rester en bas, aller de l’avant), c’est Michel Gohou. Il obtiendra son tout 1er prix de meilleur acteur avec la réalisation de cet Ivoirien, musicien, comédien, metteur en scène, réalisateur dans le théâtre et le cinéma, vivant alors en France et de retour à Abidjan, depuis 2020. Et là, avec ce 1er prix, la porte du succès était ouverte au phénomène, Michel Gohou. « Salut l’artiste’’, Daisys Watozo en parle avec fierté.
Ses projets en Côte d’Ivoire
En 2021, il continue de d’être réalisateur, metteur en scène, mais cette fois-ci, comme instructeur, formateur. Il entend se mettre au service et à la disposition des jeunes artistes par la transmission de son savoir et la grosse expérience acquise en Europe. «Je vais mettre mon savoir et expérience au service des jeunes artistes de mon pays». 2024 Daisys Watozo quitte le monde des spectacles pour le repos éternel, emporté par une longue maladie. Orphée Africa de Daisys Watozo. Salut l’artiste, à jamais.
Ledebativoirien.net
GRACE OZHYLLY
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